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essoriller

essoriller [ esɔrije ] v. tr. <conjug. : 1>
• 1303 essoreiller; de é- et oreille
Priver des oreilles en les coupant (ancien supplice). Écourter les oreilles de (un animal). Essoriller un chien. N. m. ESSORILLEMENT , 1578 .

essoriller verbe transitif (de oreille) Couper les oreilles à quelqu'un, à un animal.

⇒ESSORILLER, verbe trans.
Couper les oreilles à. Essoriller un chien (Ac. 1798-1932). Cyrano. — Que Montfleury s'en aille, Ou bien je l'essorille et le désentripaille! (ROSTAND, Cyrano, 1898, I, 4, p. 33).
P. hyperb., fam. Couper très court les cheveux. Qui vous a ainsi essorillé? (Ac. 1798-1932). [Le coiffeur], en essorillant à petits coups de ciseaux les tempes du comte (D'ESPARBÈS, Lég. outil, 1903, p. 198).
Rem. La docum. atteste a) L'emploi part. passé employé comme adj. Il [Sigognac] flatta Miraut de la main, gratta le crâne essorillé de Béelzébuth (GAUTIER, Fracasse, 1863, p. 496). b) Essorillement, subst. masc. Action de couper les oreilles; supplice consistant à couper les oreilles d'un condamné. Cette foule, à laquelle les quatre sergents (...) avaient fait espérer une exécution telle quelle, non pas sans doute une pendaison, mais un fouet, un essorillement (HUGO, N.-D. Paris, 1832, p. 164).
Prononc. et Orth. :[], (j')essorille []. Pour l'initiale cf. essorer. Noter que BESCH. 1845 qui ne transcrit pas essorer transcrit [-]. Le verbe est ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1303 essoreiller (Charte ds DU CANGE, s.v. auris). Dér. de oreille; dés. -er; préf. privatif es- du lat. ex-. Fréq. abs. littér. :5. Bbg. QUEM. DDL t. 2 (s.v. essorillement). — THOMAS (A.) Nouv. Essais 1904, p. 272.

essoriller [esɔʀije] v. tr.
ÉTYM. 1303, essoreiller; de es- (lat. ex-), et oreille.
1 Vx ou techn. Priver des oreilles en les coupant (ancien supplice). || Au XVIIe siècle, des ordonnances de police menaçaient d'essoriller les prostituées récidivistes.Écourter les oreilles de (un animal). || Essoriller un chien.Au p. p. :
0 Béelzébuth (le chat)… présentait au niveau de l'arçon sa tête noire essorillée, faisant un ronron formidable et roulant ses grands yeux jaunes (…)
Th. Gautier, le Capitaine Fracasse, t. I, II, p. 66.
2 Par ext. (fam. et vx). Couper les cheveux très courts. || Se faire essoriller.
DÉR. Essorillement.

Encyclopédie Universelle. 2012.