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étrangler

étrangler [ etrɑ̃gle ] v. tr. <conjug. : 1>
estrangler v. 1119; lat. strangulare
1Priver de respiration (jusqu'à ce que mort s'ensuive, ou non) par une forte compression du cou. asphyxier, étouffer (cf. fam. Tordre le cou). Étrangler de ses mains, avec un lacet, un nœud coulant, par pendaison. « On a bien vu qu'il y avait des ecchymoses autour du cou de Clara. Il avait dû l'étrangler » (Martin du Gard)Par métaph. « Sur toute joie pour l'étrangler j'ai fait le bond sourd de la bête féroce » (Rimbaud).
Par ext. Gêner la respiration, serrer la gorge de (qqn). La soif, l'émotion l'étranglait. Pronom. S'étrangler avec une arête, en avalant de travers. Une voix qui s'étrangle, qui a de la peine à sortir ( étranglé) . « L'appel s'étranglait au fond de sa poitrine » (Zola).
2(1665 ; « poursuivre, presser » déb. XIIIe) Fig. Gêner ou supprimer par une contrainte insupportable. Étrangler la liberté. assassiner, étouffer. Spécialt Ruiner (cf. Prendre à la gorge). Il faut revoir votre prix, vous m'étranglez ! « on a révoqué tous les édits qui nous étranglaient dans notre province » (Mme de Sévigné).
3(1690 étrangler un sac) Resserrer. Ceinture qui étrangle la taille. Les chantiers du métro « achevaient d'étrangler les rues, de bloquer les carrefours » (Romains). Mar. Étrangler une voile. carguer.

étrangler verbe transitif (latin strangulare) Faire périr quelqu'un, un animal en lui serrant le cou. Gêner la respiration de quelqu'un, lui serrer la gorge, le cou : Son col l'étrangle. Serrer, comprimer quelque chose afin d'en diminuer la largeur : Étrangler la taille avec un corset. Pousser, acculer quelqu'un à la ruine : La liberté des prix a étranglé les petits libraires. Étouffer les libertés, empêcher la libre expression de la presse, de l'opinion par des contraintes sévères, insupportables. ● étrangler (expressions) verbe transitif (latin strangulare) Étrangler un amarrage, brider ses tours. Étrangler une voile, ramener une voile contre la vergue ou le mât, au moyen des cargues à étrangloir, pour soustraire la voile à l'action du vent. ● étrangler (synonymes) verbe transitif (latin strangulare) Gêner la respiration de quelqu'un, lui serrer la gorge, le...
Synonymes :
- asphyxier
- étouffer
- oppresser
- suffoquer
Serrer, comprimer quelque chose afin d'en diminuer la largeur
Synonymes :
- rétrécir
Pousser, acculer quelqu'un à la ruine
Synonymes :
- écorcher
- égorger
- empiler (populaire)
- estamper (familier)
- étriller (familier)
Étouffer les libertés, empêcher la libre expression de la presse...
Synonymes :
- juguler
- mater
- museler
- réprimer
- supprimer

étrangler
v. tr.
d1./d Serrer jusqu'à l'étouffement le cou de.
|| Par exag. Ce col m'étrangle.
d2./d Prendre à la gorge, étouffer, faire perdre la respiration à. La colère l'étranglait.
v. Pron. S'étrangler de rire.
|| Fig. Usurier qui étrangle ses débiteurs.
d3./d Comprimer, resserrer. Vêtement qui étrangle la taille.

⇒ÉTRANGLER, verbe trans.
I.— [Le rétrécissement affecte la gorge]
A. — [Le rétrécissement de la gorge est total] Tuer ou tenter de tuer en paralysant les voies respiratoires, par compression ou obstruction. Étrangler par justice. Son frère, en chemise, penché sur un lit, étranglait silencieusement sa femme avec la corde à linge (MARTIN DU G., Vieille Fr., 1933, p. 1103) :
1. ... tandis que le serrurier et Nicolo étreignaient le malheureux ouvrier dans leurs robustes bras, Colar lui passa le foulard autour du cou et se mit en devoir de l'étrangler.
PONSON DU TERR., Rocambole, t. 1, 1859, p. 550.
Emploi pronom. réfl. La bécasse (...) tout en picorant, passe la tête dans le nœud et s'étrangle (PESQUIDOUX, Chez nous, 1921, p. 205).
P. exagér., fam. (ds certaines expr.). Avoir envie d'étrangler qqn de ses mains. Éprouver à son égard une haine violente. Oh! que je les hais, et comme je les étranglerais avec jubilation, joie, enthousiasme et satisfaction, ces riches! (HUGO, Misér., t. 1, 1862, p. 894).
Loc. [Pour appuyer énergiquement une déclaration] Je veux être étranglé si... Et m'étrangle le diable si je bois jamais à la calebasse d'un vilain! (BERTRAND, Gaspard, 1841, p. 216).
B.— P. ext. [Le rétrécissement est partiel]
1. [L'agent du resserrement est de nature matérielle] Serrer ou irriter la gorge au point de provoquer une sensation d'étouffement. Un col, une cravate qui étrangle; être étranglé par la soif, par des sanglots. L'angine, l'affreuse angine qui étrangle les misérables hommes avait pénétré dans la ferme des Martinet, de pauvres gens! (MAUPASS., Contes et nouv., t. 2, Mis. hum., 1886, p. 649) :
2. Je suis entourée d'objets qui me détestent! Tout le jour cette écharpe m'étrangle. Une fois, elle s'accroche aux branches, une autre fois, c'est le moyen d'un char où elle s'enroule, une autre fois tu marches dessus.
COCTEAU, Machine infern., 1934, I, p. 41.
Emploi pronom. réfl. ou emploi intrans. à sens passif abs. S'étrangler en avalant de travers, en avalant une arête de poisson. La petite se plaignait d'une soif intolérable; elle étranglait, sa gorge séchée laissait entendre un sifflement continu (ZOLA, Page d'amour, 1878, p. 934). Paule aspira la fumée de sa cigarette, s'étrangla, toussota (BEAUVOIR, Mandarins, 1954, p. 358).
2. [L'agent est de nature morale, émotionnelle, etc.] Faire perdre momentanément la faculté de respirer ou de s'exprimer normalement. La peur étrangle; être étranglé par l'émotion. Tu portes en toi l'angoisse de ton existence passée; un jour cette angoisse te remontera à la gorge et t'étranglera (ZOLA, M. Férat, 1868, p. 125). Tous les bourgeois poussifs qu'étranglent les chaleurs (RIMBAUD, Poés., 1871, p. 59).
Emploi pronom. réfl. ou emploi intrans. à sens passif abs.
a) [Le suj. désigne une pers.; l'agent est exprimé par un compl. prép. de ou reste implicite] S'étrangler de colère, de joie, de rire :
3. ... j'ai été absolument incapable de dire autre chose que des bredouillements confus, j'étranglais et personne n'a compris, pas plus que moi, les quatre sons que j'ai émis.
VALÉRY, Corresp. [avec Gide], 1898, p. 333.
b) [Le suj. désigne un mot, un son, une voix; l'agent reste souvent implicite] Ne pouvoir sortir de la gorge. Il voulut parler... sa voix s'étrangla (BOURGES, Crépusc. dieux, 1884, p. 110) :
4. Je dis soudain, pitoyablement :
« Je suis content de te voir ».
Le dernier mot s'étrangle dans ma gorge : si c'était pour trouver ça, j'aurais mieux fait de me taire.
SARTRE, Nausée, 1938, p. 174.
II.— P. anal. [Le rétrécissement concerne une entité autre que la gorge]
A.— [Il est de nature physique; le compl. d'obj. dir. désigne une entité concr.] Resserrer, comprimer de sorte qu'une chose perde le diamètre, la largeur nécessaire. Une ceinture, un gilet qui étrangle la taille; travaux qui étranglent une rue; étrangler un corridor. Au-dessus des deux monticules qui l'[la vallée] étranglaient (...) on apercevait à l'horizon comme un lac d'un bleu plus sombre que le ciel (LAMART., Destinées poésie, 1834, p. 409). Il me parut avoir une ceinture de cartouches qui étranglait le ballonnement du corps (VERCEL, Cap. Conan, 1934, p. 226).
Emploi pronom. à sens passif. Route qui s'étrangle en une ruelle. La route côtoie le Rhin, qui là se rétrécit subitement et s'étrangle entre de hautes collines (HUGO, Rhin, 1842, p. 140).
Spéc., MAR. Étrangler une voile. Rétrécir sa largeur en la ramenant contre la vergue ou le mât pour la soustraire à l'action du vent (d'apr. WILL. 1831).
B.— Au fig. [Le rétrécissement est de nature morale ou psychique]
1. Fam. [Le compl. d'obj. dir. désigne une pers.] Étrangler qqn. Lui faire subir une contrainte morale ou financière insupportable. Conditions, exigences, soucis, qui étranglent. On nous étrangle... les droits augmentent tous les jours; mais que voulez-vous? Les paysans sont des paysans, et les seigneurs des seigneurs (ERCKM.-CHATR., Hist. paysan, t. 1, 1870, p. 32).
2. Littér. [Le compl. d'obj. dir. désigne une entité abstr.] Empêcher de s'exprimer, de se manifester. Étrangler la liberté. Étrangler la République (cf. ZOLA, Fortune Rougon, 1871, p. 84). Une affreuse pénurie de papier étranglait, en effet, la presse (DE GAULLE, Mém. guerre, 1959, p. 112).
Vx. Étrangler une discussion, une question, un sujet. Ne pas lui donner les développements nécessaires. Il a étranglé son sujet, sa scène (LITTRÉ).
En partic. Étrangler une affaire. ,,La juger à la hâte`` (Ac. 1932).
Rem. On rencontre ds la docum. a) Estrangouiller, verbe trans. Synon. arg. de étrangler. Je vas t'estrangouiller, oui, oui, moi! Et sans mettre des gants encore! (ZOLA, Assommoir, 1877, p. 792). b) Étranguillon, subst. masc. Goulet d'un soufflet hydraulique (cf. HUGO, Travaill. mer, 1866, p. 273). Ac. 1798-1878 et la plupart des dict. gén. attestent en outre pour ce mot un emploi en méd. vétér. au sens de « angine du bœuf, du cheval ».
Prononc. et Orth. :[], (j')étrangle []. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1121-34 estrangler (PH. DE THAON, Bestiaire, 2602 ds T.-L.); 1160-74 pronom. « suffoquer, étouffer » (WACE, Rou, éd. A. J. Holden, III, 5454); 1319 fig. « ruiner » (WATRIQUET DE COUVIN, Dits, 225, 849 ds T.-L.). Du lat. class. strangulare « étrangler, suffoquer ». Fréq. abs. littér. :872. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 443, b) 1 405; XXe s. : a) 2 304, b) 1 191. Bbg. CHAUTARD (É). La Vie étrange de l'arg. Paris, 1931, p. 640. — GIRAUD (J.). Petite hist. du néol. Vie Lang. 1974, p. 205. (s.v. étranguillon). — WIND 1928, p. 204 (s.v. étranguillon).

étrangler [etʀɑ̃gle] v.
ÉTYM. V. 1119, estrangler; du lat. strangulare.
———
I V. tr.
1 Priver de respiration (jusqu'à ce que mort s'ensuive, ou non) en paralysant les voies respiratoires, par compression ou par obstruction. Asphyxier, étouffer (→ Asphyxie, cit. 3). || César fit étrangler Vercingétorix dans sa prison. || Hercule étrangla les serpents dans son berceau. || L'autopsie a révélé que la victime avait été étranglée. || Étrangler qqn de ses mains, avec un nœud coulant (→ Chignon, cit. 3). || L'aigle étrangle sa proie dans ses serres. || L'os s'arrêta dans le gosier et étrangla le chien.Pron. (réfl.). || S'étrangler en avalant une arête. || Enfant goulu qui s'étrangle en avalant de travers. Engouer (s'), étouffer (s').Passif et p.p. || Être étranglé par une arête, un os. || Mourir étranglé par…, de (vx)…
1 Plus de Anacréon, poète, lequel mourut étranglé d'un pépin de raisin.
Rabelais, le Quart Livre, XVII.
2 Hors mon jardin secret, dessous le mur, est un ample, beau et insigne figuier, auquel vous autres, messieurs les Athéniens désespérés (…) allez de coutume à l'écart vous pendre et étrangler.
Rabelais, le Quart Livre, Ancien prologue.
3 Le législateur des Thuriens ordonna que quiconque voudrait ou abolir une des vieilles lois, ou en établir une nouvelle, se présenterait au peuple la corde au cou; afin que si la nouveauté n'était pas approuvée d'un chacun, il fût incontinent étranglé.
Montaigne, Essais, I, XXIII.
4 Jour de Dieu ! je l'étranglerais de mes propres mains (…)
Molière, George Dandin, I, 4.
5 (…) loups parfaits et friands de tuerie (…)
Étranglent la moitié des agneaux les plus gras (…)
La Fontaine, Fables, III, 13.
6 (…) on en a vu une (pie) se jeter sur un merle pour le dévorer, une autre enlever une écrevisse, qui la prévint en l'étranglant avec ses pinces (…)
Buffon, Hist. nat. des oiseaux, La pie, in Œ t. V.
7 Je ne sais comment j'ai eu la folie de vous conseiller un mari, à moins que ce ne soit pour l'étrangler !
Chateaubriand, Lettre à Mlle de Villeneuve, in Émile Henriot, Portraits de femmes, p. 287.
8 (…) un roulis du brick l'ayant jeté sur Hicks, il le saisit à la gorge et l'étrangla instantanément à la force du poignet.
Baudelaire, Trad. E. Poe, les Aventures d'A. Gordon Pym, VIII.
9 On a bien vu qu'il y avait des ecchymoses autour du cou de Clara. Il avait dû l'étrangler.
Martin du Gard, les Thibault, t. III, p. 73.
Par métaphore :
10 Sur toute joie pour l'étrangler j'ai fait le bond sourd de la bête féroce.
Rimbaud, Une saison en enfer, p. 8.
11 Et alors elle recommençait de se débattre dans le problème qu'elle voulait résoudre et qui l'étranglait comme un nœud.
Barbey d'Aurevilly, Une histoire sans nom, p. 169.
Par exagér.Vouloir étrangler qqn de ses mains, pour exprimer une haine, une colère violente, un désir de tuer (→ ci-dessus, cit. 4). — ☑ Fam. Je veux être étranglé si… : → Je veux être pendu si….
12 Si j'en connais pas un, je veux être étranglé.
Racine, les Plaideurs, II, 5.
Par hyperbole. || Un col qui étrangle (→ Déchirer, cit. 4). || Être étranglé par la soif, l'émotion, une crampe (cit. 1), un spasme, des sanglots : avoir la gorge serrée.Pron.S'étrangler de rire.Cet enfant s'étrangle à force de crier. || Une voix qui s'étrangle : une voix qui a de la peine à sortir.
13 L'appel s'étranglait au fond de sa poitrine.
Zola, Germinal, t. II, p. 137.
14 Telles étaient les pensées des uns et des autres, au bord de la fosse où ce fou de L'Isle-de-France, ayant voulu dire on ne sait quoi, fut étranglé par les sanglots.
Léon Bloy, la Femme pauvre, p. 241.
15 Et ce sujet brûlant, la présence de Jenny, cette solitude, soulevaient en lui une telle émotion, que sa voix s'étrangla et que ses yeux le piquèrent comme s'il allait éclater en larmes.
Martin du Gard, les Thibault, t. II, p. 264.
2 (Déb. XIIIe, « poursuivre, presser »). Abstrait. Gêner ou supprimer par une contrainte insupportable. || Être étranglé par qqn, subir de sa part une contrainte morale insupportable. || Conditions draconiennes, soucis pressants qui étranglent qqn. Prendre (prendre à la gorge). || Il m'étrangle avec ses exigences, il veut ma mort. || Ce dictateur a étranglé la liberté. Assassiner. || Pays qu'étrangle une guerre qui s'éternise.
16 Ah ! Crocodile, qui flatte les gens pour les étrangler.
Molière, George Dandin, III, 6.
(1319). Spécialt. Ruiner. || Contribuable, petit commercant qui se plaint d'être étranglé par le fisc. Écorcher.Vx. || Être étranglé de qqn (→ ci-dessous, cit. 18).
17 (…) on a révoqué tous les édits qui nous étranglaient dans notre province.
Mme de Sévigné, 366, 1er janv. 1674.
18 (…) de petits créanciers dont je suis encore étranglée (…)
Mme de Sévigné, 1202, 2 août 1689.
19 Eugène Rouart prétend que le cultivateur est étranglé par la guerre; et j'entends dire que le cultivateur, par le fait de la guerre, connaît une prospérité sans précédent.
Gide, Journal, 4 oct. 1916.
3 (1690; étrangler un sac). Resserrer, comprimer, en ne donnant pas à une chose la largeur nécessaire. || Étrangler un corridor.(Sujet n. de chose). || Chantiers (cit. 2), travaux qui étranglent une rue. || Corset qui étrangle la taille.
20 Le gilet de tricot cachou, bruni par la sueur, disparaît sous un dolman saphir, matelassé aux épaules, qui étrangle la taille.
Colette, la Paix chez les bêtes, « Chiens savants ».
Spécialt (mar.). || Étrangler une voile. Carguer; étrangloir. || Étrangler un amarrage.
Pron. || Le lit de la rivière s'étrangle ici.
4 Fig. (Vx ou littér.). Empêcher de s'exprimer. || Étrangler la presse.Empêcher d'être connu, de devenir public. || Étrangler une affaire, un procès, l'expédier sans l'examiner. Étouffer.
21 (…) on étrangle mon affaire (…) on me juge sans miséricorde (…)
Mme de Sévigné, 1256, 18 janv. 1690.
———
II V. intr. (1194). Vx. Étouffer, suffoquer. || « Nous étranglons de fumée ». (Saint-Amant, in G. L. L. F.).
21.1 Alban fit en même temps l'effort surhumain de saisir les mains du vieux baron. Mais celui-ci, étranglant de fureur, se rejeta en arrière.
Thyde Monnier, Filles du feu, p. 89.
——————
étranglé, ée p. p. adj.
ÉTYM. (XVIe).
1 Privé (totalement ou partiellement) de respiration par forte compression du cou (→ ci-dessus, cit. 1). || À demi étranglé par une corde. || Animal étranglé (par un collet, un lacet).
21.2 (…) du sang brûla ses yeux; un vertige lui courut dans la tête, une soudaine frénésie, une crispation du bout des doigts, une envie de saisir, d'étreindre quelque chose (…) Et farouche, hagard, il tira, serra autour du cou la tresse (…) Jane ne riait plus; elle avait poussé un petit cri (…) Étranglée, elle tomba.
G. Rodenbach, Bruges-la-Morte, XV, p. 219.
N. || Les étranglés et les pendus.
Spécialt (bruits, sons). || Son étranglé. Étouffé.Voix étranglée, gênée (par l'émotion, un resserrement de la gorge).
22 Cora ne riposte pas tout de suite; l'oreille tendue vers la sonnette de scène, les babines retroussées jusqu'aux yeux, elle menace seulement sa camarade d'une grimace de renard féroce et d'un petit râle étranglé, doux comme un ronron de gros chat.
Colette, la Paix chez les bêtes, « Chiens savants ».
2 Resserré. || Le corps de la guêpe, étranglé par le milieu. || Passage, chemin étranglé. || La taille étranglée, trop serrée par une ceinture.Méd. || Hernie étranglée.
DÉR. Étranglement, étrangleur, étrangloir.

Encyclopédie Universelle. 2012.