fouet [ fwɛ ] n. m.
• XIIIe « verges »; dimin. de l'a. fr. fou « hêtre », avec évol. probable de « petit hêtre » à « baguette de hêtre »
I ♦
1 ♦ Instrument formé d'une corde de chanvre, d'une lanière au bout d'un manche. Mèche d'un fouet. Faire claquer son fouet. Donner un coup de fouet. ⇒ fouetter, fustiger. Fouets servant à infliger une punition (⇒ knout, martinet; cf. Chat à neuf queues) , une mortification (⇒ discipline) . Fouet de cavalier. ⇒ cravache. Fouet de cocher. Fouet de manège. ⇒ chambrière. Anciennt Fouet de guerre, fouet d'armes. ⇒ fléau (d'armes).
♢ De plein fouet.
♢ Fig. COUP DE FOUET : excitation, impulsion vigoureuse. Médicament qui donne un coup de fouet à l'organisme. ⇒ fortifiant, remontant.
2 ♦ (1694) Petite corde. Cordelette qui sert à serrer un livre à la reliure. — Mar. Cordage souple et solide. Poulie à fouet.
3 ♦ Zool. Le fouet de l'aile : l'extrémité de l'aile des oiseaux. — (1743) Le fouet de la queue : touffe de poils. « Le lévrier tourne autour de lui, les oreilles couchées, le fouet battant » (Tournier).
4 ♦ Appareil servant à battre les sauces, les blancs d'œufs, etc. Fouet mécanique, électrique. ⇒ batteur. Fouet à champagne.
II ♦ (XVIe) Châtiment infligé avec un fouet ou des verges. Jadis on donnait le fouet dans les collèges. Le supplice du fouet. ⇒ flagellation.
● fouet nom masculin (ancien français fou, hêtre, du latin fagus) Instrument fait d'une corde ou d'une lanière de cuir attachée à un manche : Un fouet de cocher. Châtiment, correction infligés à l'aide d'un fouet ou d'un instrument analogue : Condamner au fouet. Ustensile de cuisine servant à battre les œufs, à monter les crèmes, les sauces, etc. Botanique Nom donné aux coulants du fraisier. Technique Cordage câblé en chanvre de faible diamètre. Zootechnie Queue du chien, notamment du chien courant. ● fouet (expressions) nom masculin (ancien français fou, hêtre, du latin fagus) Coup de fouet, stimulation, excitation dont l'action est immédiate : Le coup de fouet donné par un remontant. De plein fouet, de face, directement et violemment. Tir de plein fouet, tir direct sur un but visible. Fouet de guerre, sorte de fléau d'armes d'origine orientale. Ligne en coup de fouet, dont les courbes ressemblent à celles que trace dans l'air la lanière d'un fouet. (L'Art nouveau en a fait usage.) ● fouet (synonymes) nom masculin (ancien français fou, hêtre, du latin fagus) Instrument fait d'une corde ou d'une lanière de cuir attachée...
Synonymes :
- étrivière
- martinet
Armement. Fouet de guerre
Synonymes :
- scorpion
fouet
n. m.
d1./d Instrument formé d'une corde (ou de lanières de cuir tressées), attachée au bout d'un manche. Le cocher fit claquer son fouet pour exciter les chevaux. Cingler qqn d'un coup de fouet.
d2./d Châtiment donné avec le fouet ou avec des verges. Donner le fouet à un prisonnier.
d3./d Fig. Coup de fouet: stimulation vigoureuse et instantanée. Cette potion leur a donné un coup de fouet.
|| MED Coup de fouet: douleur vive et subite due à une déchirure musculaire.
d4./d Loc. De plein fouet: directement sur l'obstacle ou l'objectif, perpendiculairement à lui. Tir de plein fouet.
— Collision de plein fouet, de face et très violente.
d5./d CUIS Ustensile qui sert à battre les oeufs et les sauces.
d6./d ZOOL Segment terminal de l'aile des oiseaux.
|| Queue d'un chien.
⇒FOUET, subst. masc.
A.— Instrument fait d'une corde ou d'une lanière de cuir attachée à un manche (anciennement faisceau de verges) servant notamment à conduire et stimuler les chevaux (et autres animaux), autrefois à punir les enfants et certains délinquants. Le fouet d'un cocher, d'un charretier. Donner du fouet (Ac. 1835-1932). Coup de fouet; ce cheval est dur au fouet; chasser des chiens à coups de fouet; le charretier, le postillon fait claquer son fouet (Ac. 1835, 1878). Allonger un coup de fouet (Ac. 1878-1932). Voyez nos postillons atteler leurs chevaux; ils les poussent aux brancards (...) à coups de manche de fouet sur la tête (CHATEAUBR., Mém., t. 4, 1848, p. 181). Le fouet effleura les oreilles de la jument. Ils partirent (FRANCE, Pt Pierre, 1918, p. 195).
• 1. Benoni reprenait ses sens (...). Les chevrotines l'avaient moucheté à la manière des truites; un ricochet, par bonheur... (...) il se mit à jurer, songeant qu'il n'avait pu faire la reconduite aux autres. Il se voyait les hachant de son fouet. Le sang lui sautait de six plaies ensemble.
POURRAT, Gaspard, 1925, p. 278.
SYNT. Un fouet mince et effilé; un fouet battant, cinglant, claquant, retentissant, sifflant; un fouet de houx, de plomb; le fouet du bourreau, du dompteur; le fouet au poing, à la main, en main; le fouet et les verges; le manche, la mèche d'un fouet; faire claquer le fouet; brandir, lever son fouet; être armé du fouet. P. hypallage. Un fouet servile, impitoyable, vengeur, triomphal.
P. métaph. :
• 2. Ce fut (...) Mathurin Régnier le cynique qui, rajoutant des nœuds au fouet satirique d'Horace, s'écriait indigné en voyant les mœurs de son époque : L'honneur est un vieux saint que l'on ne chôme plus.
MURGER, Scènes vie boh., 1851, p. 4.
1. Loc. fig.
a) Faire claquer son fouet. ,,Se faire bien valoir, faire valoir son autorité, son crédit, ses talents`` (Ac. 1835-1932).
b) Coup de fouet. ,,Ce qui hâte une affaire. Cette affaire ne marche pas elle a besoin d'un coup de fouet`` (Ac. 1835-1932).
♦ Vieilli. Donner un coup de fouet. ,,Menacer, presser, obliger quelqu'un de faire promptement ce que l'on désire de lui. On lui a donné un coup de fouet, il fera bientôt ce qu'on lui a demandé`` (Ac. 1835, 1878).
— Coup de fouet (de + subst.). Excitation, stimulation. Sous le coup de fouet du climat marin. La droite applaudit. Une fraction de la gauche ministérielle se cabra sous le coup de fouet de cet applaudissement intempestif (VOGÜÉ, Morts, 1899, p. 209). Le vrai courage, sans colère et sans haine, celui qui, pour s'ébranler, n'attend pas le coup de fouet venimeux de la frénésie, celui qui jamais ne ressemble à la peur, car courage n'est pas rage (DUHAMEL, Notaire Havre, 1933, p. 116). Coup de fouet. Remontant, stimulant passager. Cela m'a donné un coup de fouet.
— MÉD. Douleur analogue à un coup de fouet, due à une déchirure musculaire ou à la rupture d'un tendon, de varices. — N'avez-vous jamais vu double, ou confondu des couleurs (...). — Qui vous a dit? — Enfin une gêne dans la marche, des douleurs de jambe, un coup de fouet, tout à coup (ESTAUNIÉ, Vie secrète, 1908, p. 217).
— MAR. Coups de fouet des voiles. ,,Battements brusques`` (Lar. 20e). Donner des coups de fouet (en parlant des mâts). ,,S'arquer et se redresser à chaque coup de talon, dans un échouage`` (Nouv. Lar. ill., Lar. 20e).
c) ARTILL. De plein fouet. (Tir, coup de canon tiré de plein fouet), ,,horizontalement, de but en blanc`` (Ac. 1835-1932) :
• 3. Le plus grave, c'est que leurs obus ne servent à rien (...).
Pourquoi sont-ils faits? Pour frapper de plein fouet une cuirasse d'acier verticale, très épaisse, et passer au travers. On ne leur demande même pas de faire un trou plus large qu'eux. S'ils le font, c'est du luxe.
ROMAINS, Hommes bonne vol., 1938, p. 82.
— Au figuré. Carrément, de front, de face et violemment. L'oreille paternelle reçoit de plein fouet un dernier : « Folcoche va crever! » (H. BAZIN, Vipère, 1948, p. 118).
Rem. Plein fouet est parfois employé en tant que loc. subst. Augustin put voir entrer par la fenêtre le commencement du petit matin. En allant ouvrir, une poussière d'eau l'effleura, frange extrême du plein fouet des pluies (MALÈGUE, Augustin, t. 2, 1933, p. 370).
2. Spécialement
a) RELIURE. ,,Cordelette torse très serrée pour serrer un volume à la reliure de manière à marquer les nerfs`` (DG).
b) JEUX. Lanière de cuir attachée au bout d'un petit bâton, et dont les enfants se servent pour faire tourner une toupie (d'apr. GUÉRIN 1892).
c) MAR. Tresse ou corde résistante, souple, qu'on ajoute aux estropes de certaines poulies, au bout de certaines bosses. Poulie à fouet (SOÉ-DUP. 1906).
B.— P. méton.
1. Variété de corde (souvent tressée) utilisée pour le fouet. Cela est fort comme du fouet. Synon. mèche. Ne prenez pas de la ficelle, prenez du fouet (Ac. 1835, 1878).
2. Au sing., vx
a) Coups de verges, de lanières ou de cordes à nœuds donnés à des condamnés. Être condamné au fouet; emmener qqn au fouet pour blasphème; subir le fouet. Avoir le fouet par les carrefours (Ac. 1835-1932). Cet homme à demi sauvage (...) a oublié l'affreuse distance que le fouet et la cruauté des colons avaient mise entre lui et un blanc (SUE, Atar Gull, 1831, p. 38).
b) Coups de verges donnés aux enfants. Donner le fouet à un enfant; mériter le fouet; avoir le fouet; sujet au fouet. Craindre le fouet (Ac. 1835-1932). Menacer du fouet (Ac. 1835, 1878) :
• 4. Il y eut un temps où le pouvoir s'appuyait sur la hache, sans aucune métaphore. Il y eut un temps où les enfants étaient fouettés au sang. L'enfance de Gorki retardait seulement d'un siècle sur la nôtre. Locke, que les pédagogues lisent encore, je ne sais pourquoi, ne connaît d'autre moyen que le fouet pour corriger l'enfant menteur.
ALAIN, Propos, 1921, p. 312.
C.— P. anal.
1. [P. réf. à la forme effilée du fouet] HIST. NAT. Fouet de l'aile. ,,Le bout de l'aile d'un oiseau`` (Ac. 1835-1932).
2. [P. réf. à l'extrémité du fouet] Fouet de la queue. ,,Touffe de poils qui termine la queue de certains mammifères`` (DG).
3. [P. réf. au fouet servant à battre] CUIS. Fouet de cuisine, de pâtisserie. Ustensile servant à battre les crèmes, les œufs, les sauces. En cuisine on use de fouets métalliques. En pâtisserie et en confiserie on emploie aussi des fouets en buis ou en osier (MONT. 1967).
D.— Au fig. Ce qui menace de porter atteinte à l'intégrité psychique ou physique d'un individu. Sous le fouet de la bise, de l'éclair, d'un grain, du vent, des rafales; sous le fouet de la guerre, de la peur, de la vengeance; sous le fouet du désir, du caprice, de la jalousie, de la satire :
• 5. Le lecteur frissonne en pénétrant dans cet enfer de l'argent qui fut celui de l'auteur des Illusions perdues, drame hallucinant qui a écrasé sa vie et l'a condamné à mourir d'écriture en hurlant sous le fouet de la nécessité.
MORAND, Eau sous ponts, 1954, p. 56.
REM. 1. Fouettée, subst. fém. Coups donnés avec un fouet, des verges. Souviens-toi (...) de toutes les fouettées de houssine que tu as méritées par ta paresse (ARNOUX, Abisag, 1919, p. 96). P. anal. Synon. de rafale. Au dehors, il pleuvait, neigeait, et les fouettées brutales du vent lorrain battaient les rues étroites (BARRÈS, Baudoche, 1909, p. 69). 2. Fouette, subst. fém. Méthode de pêche des poissons de surface pratiquée avec une canne courte et souple, une ligne de nylon plus courte que la canne, sans flotteur et sans plombs, eschée d'un insecte artificiel ou naturel. La pêche à la fouette est amusante, mais elle demande habileté et habitude (POLLET 1970).
Prononc. et Orth. :[]. Il y a eu confusion entre [] issu de [oi] dans les mots du type debet > deit > doit [] et de [] qui est le résultat de la composition de fou (< fagu) et du dimin. -et. Le 1er [] devient [], [wa]. Le 2e [] suit la même évolution d'autant plus facilement que la composition n'est plus du tout sentie dans fouet. Sauf ROUSS.-LACL. 1927, p. 109 qui évoque cette confusion, celle-ci n'est pas bien expliquée dans les ouvrages spécialisés. C'est pourtant dans ce sens qu'il faut comprendre la rem. de LITTRÉ (,,cette prononc. [/a] est mauvaise et doit être évitée d'autant plus qu'elle confond fouet avec foi``) et l'attitude de NYROP Phonét. 1951, § 62 Rem. II qui ne recommande pas la prononc. [/a], [fwate]. C'est cependant la prononc. de FÉR. 1768. Elle est donnée comme var. pop. de [] ds DG avec [a]); comme var. encore sans autre précision ds PASSY 1914 et BARBEAU-RODHE 1930 (avec [a]); elle est jugée « normale » ds MART. Comment prononce 1913, p. 75 et GRAMMONT Prononc. 1958, p. 15, 28 et 30 (avec []) qui attribuent avec raison à l'influence de l'orth. le retour à la prononc. []. Les dér. fouettant, fouettée, fouetter, fouettard, etc. sont traités de la même manière dans les dict. (cf. supra). MART., op. cit., p. 59 et ROUSS.-LACL., loc. cit. constatent un léger retard dans l'évolution de [fwate] vers [] par rapport à celle de fouet. Ds Ac. dep. 1694 (foüet dans les ex. Ac. 1694 et 1718). Rem. FÉR. 1768 et FÉR. Crit. t. 2 1787 (cf. aussi Ac. 1798) transcrivent [t] à la finale. On connaît la tendance à réintroduire, à partir du XVIIe s., les consonnes finales à la fois sous l'infl. de l'orth. et pour les besoins de la clarté (ici pour distinguer foi [] et fouet []. Mais dans fouet, cette restitution est demeurée sans suite à l'époque contemporaine. Étymol. et Hist. [2e moitié XIIIe s., [ms.] désigne un coquin, un brigand (Des 2 Bordeors Ribauz, éd. Montaiglon, I, 6 ds T.-L.) attest. isolée]; 1379-80 (Inventaire du mobilier de Charles V, éd. J. Labarte, 2211, p. 242 : ung fouet d'yvire à troys cordes de soye); 1680 « petite ficelle » (RICH. ,,terme de cordier et de cocher``). Dér. de l'a. fr. fou « hêtre » (ca 1200, Renaud de Montauban, 86, 6 ds T.-L.) le mot signifiant proprement « petite baguette de hêtre »; suff. -et; v. aussi fau. Fréq. abs. littér. :1 285. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 1 220, b) 2 969; XXe s. : a) 2 148, b) 1 540. Bbg. ARICKX (I.). Les Orthoépistes sur la sellette. Trav. Ling. Gand. 1972, n° 3, p. 130. — MAT. Louis-Philippe 1951, p. 184. — QUEM. DDL t. 8, 13. — THOMAS (A.). Nouv. Essais 1904, p. 198.
fouet [fwɛ] n. m.
ÉTYM. XIIIe; dim. de l'anc. franç. fou « hêtre », avec évolution probable de « petit hêtre » à « baguette de hêtre », puis à « fouet »; a éliminé l'anc. franç. escourgée ou écourgée.
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1 Instrument formé d'une corde de chanvre, d'une lanière fixée au bout d'un manche. || Mèche d'un fouet. || Allonger, appliquer, donner, sangler un coup, des coups de fouet à qqn, un animal. ⇒ Fouailler, fouetter, fustiger; flageller. || Frapper à coups de fouet, de manche de fouet (→ Atteler, cit. 2). || Donner du fouet à un cheval. || Le fouet du cocher, du charretier. || Manche de fouet en bois de micocoulier (⇒ Perpignan). || Le fouet du postillon cingla (cit. 1) les chevaux. || Faire claquer son fouet. || Des claquements (cit. 1) de fouet. || Claquer (cit. 3) comme un coup de fouet. || Fouet servant à infliger une punition (⇒ Chat [à neuf queues], cravache, étrivière, knout, martinet), une mortification (⇒ Discipline). || Fouet de manège. ⇒ Chambrière. Anciennt. || Fouet de guerre, fouet d'armes. ⇒ Fléau (d'armes), scorpion. || Qui ressemble à un fouet. ⇒ Flagellaire, flagelliforme.
1 Le roi, dès l'année 1655, était venu au parlement en grosses bottes, et un fouet à la main, défendre les assemblées des chambres, et il avait parlé avec tant de hauteur, que dès ce jour on prévit un changement total dans le royaume.
Voltaire, Hist. du Parlement de Paris, LVIII.
2 Si la corde se casse, il frappe avec le manche,
Et si le fouet se casse, il frappe avec le pied (…)
Hugo, les Contemplations, III, II.
3 (…) ce dieu farouche (…) qui portait (…) dans sa main un fouet armé de pointes d'airain, pour en frapper les vaincus au visage !
Th. Gautier, Souvenirs de théâtre (…), p. 162.
4 Nom de Dieu de bougresse qui me déshonore (…) Je vas chercher mon fouet. Et il remonta en courant. C'était un grand fouet de roulier, qu'il avait accroché derrière sa porte, à gauche, pour ces occasions.
Zola, la Terre, II, IV.
5 Un camion roula au trot de deux chevaux râblés; le fouet claquait aux mains du cocher, lourd et puissant personnage.
Edmond Jaloux, le Jeune Homme au masque, XVI.
♦ ☑ Loc. (1865). De plein fouet. || Tir de plein fouet : tir horizontal et direct sur un objectif visible. || Joueur qui frappe sa balle de plein fouet, franchement et sèchement sans la « travailler ». — Fig. Carrément et violemment.
5.1 Bientôt aveuglé par les fins cristaux qui le frappent de plein fouet, le soldat doit baisser les yeux, de nouveau, sur la capote qui se couvre peu à peu de neige (…)
A. Robbe-Grillet, Dans le labyrinthe, p. 93.
♦ ☑ Fig., vx. Faire claquer son fouet.
♦ ☑ Coup de fouet : cause qui excite, stimule. ⇒ Aiguillon, excitation, impulsion, stimulation. || Donner un coup de fouet aux sens blasés (cit. 8). ⇒ Éperonner, fouetter. || L'imagination en reçoit un coup de fouet (→ Asthénique, cit.). || Le coup de fouet qui cingla (cit. 8) son désir. — Médicament qui donne un coup de fouet à l'organisme, le stimule momentanément.
6 Brusquement un coup de fouet le cingla, le sang lui monta au visage; car voici qu'il l'avait vue nue, que de ses mains, une fois encore, il l'avait tenue au bord du lit (…)
Courteline, Messieurs les ronds-de-cuirs, 2e tableau, I.
♦ (1845). Vive douleur (provenant de la déchirure d'un muscle, d'un tendon, de varices, etc.).
6.1 Soudain, en traversant la scène à petits pas, les deux pieds dressés sur l'extrême pointe du gros orteil, Olga tomba lourdement avec des cris de douleur. Le docteur Leflaive (…) se précipita sur la scène, où il put constater l'état lamentable de la malade, immobilisée par un coup de fouet.
Raymond Roussel, Impressions d'Afrique, p. 113-114.
♦ Mar. || Coup de fouet d'une voile, battement brusque. || Coup de fouet d'un mât, brusque secousse.
2 (1694). Petite corde fine et serrée que les cochers mettaient au bout de leur fouet. ⇒ Mèche. — Cordelette utilisée pour serrer un livre à la reliure. — Lanière servant à faire tourner une toupie. ⇒ Sabot. — Mar. Cordage souple et solide. || Poulie à fouet, palan à fouet.
♦ (1835). Vétér. Cordelette servant à châtrer les béliers. || Le fouettage des béliers s'opère à l'aide d'une ficelle appelée fouet.
3 Zool. || Le fouet de l'aile : l'extrémité de l'aile (des oiseaux). — (1743). || Le fouet de la queue : touffe de poils qui termine la queue (de certains animaux). || Fouet vibratile (vx). ⇒ Flagellum.
4 Appareil servant à battre les sauces, les blancs d'œuf, etc. || Fouet mécanique, électrique. ⇒ Batteur.
6.2 Ce n'était d'ailleurs pas la seule merveille que l'on vendît dans cette baraque; on y proposait également à l'avidité des esprits pratiques un fouet à mayonnaise avec un petit entonnoir laissant tomber l'huile goutte à goutte (…)
R. Queneau, le Chiendent, p. 79.
♦ Fouet à champagne : petit instrument qui permet, par un mouvement de rotation, de faire mousser le champagne pour en faire sortir le gaz.
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II (XVIe).
1 Châtiment infligé avec un fouet ou des verges. ⇒ Correction, peine, punition. || Jadis on donnait le fouet dans les collèges. || Vous aurez le fouet pour avoir menti (→ Après, cit. 74). || Mériter le fouet. || Subir le fouet. || Condamner qqn au fouet (→ Bannir, cit. 9). || Le supplice du fouet. ⇒ Flagellation.
7 N'irez-vous point l'un de ces jours au collège vous faire donner le fouet, à votre âge ?
Molière, le Bourgeois gentilhomme, III, 3.
8 Allons, me dit-il, monsieur, vous aurez le fouet.
Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe, t. I, p. 85.
2 Fig. Littér. || Essuyer le fouet de la satire, de la raillerie, du ridicule (⇒ Fustiger).
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DÉR. Fouetter.
Encyclopédie Universelle. 2012.