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fourmiller

fourmiller [ furmije ] v. intr. <conjug. : 1>
• 1552; réfect. de formier (XIIe), lat. formicare
1S'agiter en grand nombre (comme font les fourmis). grouiller, pulluler.
Par ext. Être en grand nombre (sans idée de mouvement). abonder. « Cerfs, daims, faisans, perdreaux, jamais on ne pourrait nombrer toutes les espèces de gibier qui fourmillent en Corse » (Mérimée). Les erreurs fourmillent dans ce texte.
♢ FOURMILLER DE : être rempli d'un grand nombre de. « Des espions ! le pays en fourmille » (Balzac). « Son édition fourmille de fautes » (France).
2Être le siège d'une sensation de picotement. démanger. Toute la main me fourmille.

fourmiller verbe intransitif (ancien français formier, du bas latin formicare, démanger) Être le siège d'un fourmillement : Les doigts me fourmillent. S'agiter quelque part en grand nombre comme les fourmis : Les vers fourmillent dans ce fromage. Se trouver quelque part en grand nombre : Ouvrage où les fautes fourmillent.fourmiller (synonymes) verbe intransitif (ancien français formier, du bas latin formicare, démanger) S'agiter quelque part en grand nombre comme les fourmis
Synonymes :
- grouiller
Se trouver quelque part en grand nombre
Synonymes :
- foisonner
- pulluler
fourmiller verbe transitif indirect Être plein d'êtres vivants ou de choses qui bougent, s'agitent : La rue fourmille de promeneurs. Abonder en quelque chose, en regorger : Livre qui fourmille de renseignements. Fourmiller d'idées.fourmiller (synonymes) verbe transitif indirect Abonder en quelque chose, en regorger
Synonymes :
- abonder en
- déborder de
- regorger de

fourmiller
v. intr.
d1./d S'agiter vivement et en grand nombre.
d2./d Par ext. être en grand nombre, abonder. Les fautes fourmillaient dans cet ouvrage.
|| Fourmiller de: être rempli de. La plage fourmille de crabes.
d3./d être le siège de picotements. La main me fourmille.

⇒FOURMILLER, verbe intrans.
A.— 1. S'agiter en grand nombre, aller et venir en tous sens et continuellement à la façon des fourmis. Vers, insectes qui fourmillent. Synon. grouiller, pulluler. Je fus frappé de la quantité d'enfants que je vis fourmiller sur la route (BRILLAT-SAV., Physiol. goût, 1825, p. 72). Que d'hommes, de chevaux Qui fourmillent au loin sur les neiges muettes, Comme font en janvier les bandes d'alouettes! (QUINET, Napoléon, 1836, p. 229) :
1. Des nuées d'ablettes d'argent, vertes comme des épis, ou bleues comme des pierreries, fourmillaient, aux premières lueurs du jour; elles grouillaient, pareilles aux reptiles de la tête de Méduse, se jetant voracement sur le pain qu'on jetait...
ROLLAND, J.-Chr., Matin, 1904, p. 121.
P. ext. Proliférer, être en grande abondance. Fautes, erreurs, qui fourmillent dans un texte. Synon. abonder, foisonner. Tout aussitôt, sur la rive, fourmillaient des milliers de tonneaux, tous les trésors de Bercy (DUHAMEL, Terre promise, 1934, p. 39). Les références fourmillaient, à côté de citations brèves (MAGNANE, Bête à concours, 1941, p. 74) :
2. Cerfs, daims, faisans, perdreaux, jamais on ne pourrait nombrer toutes les espèces de gibier qui fourmillent en Corse. Si vous aimez à tirer, allez en Corse, colonel; là, comme disait un de mes hôtes, vous pourrez tirer sur tous les gibiers possibles, depuis la grive jusqu'à l'homme.
MÉRIMÉE, Colomba, 1840, p. 5.
2. P. méton. Fourmiller de. Contenir en très grand nombre (sans idée d'agitation, de mouvement). Fourmiller d'erreurs, de contradictions. Synon. abonder en, regorger de. Les hôpitaux fourmillent d'infirmières plus habiles que moi (CUREL, Nouv. idole, 1899, I, 1, p. 162). Knock. — Votre propos, mon cher confrère, fourmille d'inexactitudes (ROMAINS, Knock, 1923, I, p. 4).
B.— Au fig. Être le siège d'une sensation de fourmillement, de picotement. Avoir les jambes qui fourmillent. Loc. synon. avoir des fourmis dans les jambes. Le sang qui fourmillait sous la peau (POURRAT, Gaspard, 1931, p. 223).
P. ext. Avoir envie de bouger (les jambes), de marcher, de courir, de danser, etc.; éprouver de l'impatience pour quelque chose. Saint-Germain. — Tiens, une polka! Oh! ça vous fait fourmiller ... Je danserais sur la tête!... et toi?... Marie, pudiquement. — Sur la tête!... (LABICHE, Fille bien gardée, 1850, I, 2, p. 275). On croyait la revue terminée et des impatiences nous fourmillaient dans les genoux (DORGELÈS, Croix de bois, 1919, p. 67) :
3. — (...) Anaïs et Marie ne tiennent pas en place, ne me répondent que par des oui et non distraits, — les jambes leur fourmillent. Allons, partons donc puisqu'elles en ont tant envie! ...
COLETTE, Cl. école, 1900, p. 306.
REM. Frémiller, verbe intrans., région. (nord de la Loire). Il s'est coupé la main avec un de ces croissants dont on se sert pour abattre les petites branches (...) ça s'est vite refermé. Des fois, pourtant, ça lui « frémille » encore dans les doigts (RENARD, Journal, 1903, p. 834).
Prononc. et Orth. :[], (il) fourmille []. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1575 « être le siège d'une sensation analogue au picotement des fourmis » (A. PARÉ, Introd. à la chirurgie, chap. 21 ds Œuvres, éd. J. F. Malgaigne, t. 1, p. 82); 2. 1587 « s'agiter en grand nombre à la façon des fourmis » (LANOUE, 356 ds LITTRÉ); 3. 1595 fourmiller de (MONTAIGNE, Essais, éd. A. Thibaudet, livre III, chap. 13, p. 1199). Réfection à l'aide du suff. -iller de l'a. fr. formiier [judéo-fr. fromier « s'agiter », fin XIe s. [imprimé XVe s.] RASCHI, Gl, éd. A. Darmesteter et D. S. Blondheim, t. 1, n° 525], av. 1188 intrans. « être plein d'êtres qui s'agitent, grouiller » (Partonopeus de Blois, 513 ds T.-L.), du lat. imp. formicare « démanger »; reste encore à éclaircir l'orig. de fremillonremiller (v. T.-L. et en dernier lieu, Girart de Vienne, éd. W. Van Emden, gloss., s.v. fremillon). Fréq. abs. littér. :251. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 332, b) 705; XXe s. : a) 296, b) 225.

fourmiller [fuʀmije] v. intr.
ÉTYM. 1552; réfect. de formier (XIIe); du lat. formicare, et suff. -iller.
1 (1587). S'agiter en grand nombre (comme font les fourmis). Grouiller, pulluler (→ Épique, cit. 5).
1 D'un peuple d'importuns qui fourmillent sans cesse.
Boileau, Satires, VI.
2 (…) des pâtés pourris, une foule de comestibles de tout genre et même des coquillages, des poissons qui avaient de la barbe et dont les diverses puanteurs faillirent m'asphyxier. Partout fourmillaient des vers et des insectes.
Balzac, Gobseck, Pl., t. II, p. 671.
3 Sur les contre-allées des boulevards, dans les branches des arbres, aux balcons, aux fenêtres, sur les toits, les têtes fourmillaient, hommes, femmes, enfants (…)
Hugo, les Misérables, IV, X, III.
4 Ses nuées d'ablettes d'argent, vertes comme des épis, ou bleues comme des pierreries, fourmillaient, aux premières lueurs du jour (…)
R. Rolland, Jean-Christophe, Le matin, I.
Par ext. Être en grand nombre (sans idée de mouvement), proliférer. Abonder. || Les espions fourmillent dans cette armée. || Les erreurs fourmillent dans ce texte.
5 C'est peu qu'en un ouvrage où les fautes fourmillent
Des traits d'esprit semés de temps en temps pétillent (…)
Boileau, l'Art poétique, I.
6 Cerfs, daims, faisans, perdreaux, jamais on ne pourrait nombrer toutes les espèces de gibier qui fourmillent en Corse.
Mérimée, Romans et Nouvelles, Colomba, I.
7 (…) le glaïeul, la flambe des marais, le narcisse des prés, la gênotte, cette petite fleur qui annonce le beau temps, le safran printanier, brodaient et passementaient un profond tapis de végétation où fourmillaient toutes les formes de la mousse, depuis celle qui ressemble à la chenille jusqu'à celle qui ressemble à l'étoile.
Hugo, Quatre-vingt-treize, I, I.
2 (Au sens étym.). Rare. Être rempli de fourmis.
8 Le chemin de fourmis fourmille.
Scarron, Virgile travesti, IV.
3 (1648). || Fourmiller de : être rempli d'un grand nombre de (avec une idée d'agitation). Abonder (en), déborder (de). || Ce fromage fourmille de vers. || La cour fourmillait d'enfants (→ École, cit. 4). || Le monde fourmille de gens de cette espèce.(1580). Abstrait. || La langue fourmille d'images usées (→ Chandelle, cit. 5).
9 (…) des comtes ou des marquis, dont la terre fourmille (…)
La Bruyère, les Caractères, XII, 119.
10 Bon, dit Michu en se parlant à lui-même, des espions ! le pays en fourmille.
Balzac, Une ténébreuse affaire, Pl., t. VII, p. 448.
11 Son édition fourmille de fautes et j'eus la satisfaction d'y relever quelques grosses bévues.
France, le Crime de S. Bonnard, Œ., t. II, p. 352.
4 (1552). Fig. Être le siège d'une sensation de picotement ( Fourmi, fourmillement; formication). || Ses mains, ses jambes fourmillaient.(Aussi construit avec un complément indirect en à). || Fourmiller à (qqn), lui faire éprouver une sensation de picotement, et, par métaph., une violente envie de mouvement, d'action, etc. (le sujet désigne un membre, un segment de membre, la langue, etc.; le complément est un pronom à la forme atone). || Toute la main me fourmille. Démanger.
12 Les jambes leur fourmillent. Allons, partons donc puisqu'elles en ont tant envie !
Colette, Claudine à l'école, p. 306.
tableau Verbes exprimant une idée de mouvement.
DÉR. Fourmillant, fourmillement.

Encyclopédie Universelle. 2012.