gaminerie [ gaminri ] n. f.
• 1836; de gamin
♦ Comportement, acte, propos de gamin, dignes d'un gamin. ⇒ enfantillage. « les gamineries n'étaient plus de saison » (Colette).
● gaminerie nom féminin Action, parole, comportement digne d'un gamin. ● gaminerie (citations) nom féminin Victor Hugo Besançon 1802-Paris 1885 La gaminerie est une nuance de l'esprit gaulois. Mêlée au bon sens elle lui ajoute parfois de la force, comme l'alcool au vin. Les Misérables ● gaminerie (synonymes) nom féminin Action, parole, comportement digne d'un gamin.
Synonymes :
- espièglerie
- facétie
- puérilité
gaminerie
n. f. Fam. Action de gamin, digne d'un gamin; enfantillage.
⇒GAMINERIE, subst. fém.
A. — Caractère, esprit, comportement de gamin(e). Synon. puérilité. Dans un accès de gaminerie, il empoigna la jeune fille (ZOLA, Œuvre, 1886, p. 118). « Embrasse-moi vite, nous sommes seuls! » me disait ma mère en me prenant par le cou avec la gaminerie d'une enfant (LÉAUTAUD, Pt ami, 1903, p. 149). Il était resté gamin, d'une gaminerie invincible (PÉGUY, Notre jeun., 1910, p. 97) :
• Ses vingt-cinq ans, à vrai dire, avaient épargné sa gaminerie naturelle. Il avait gardé, du bébé, le bon rire, la mobilité d'esprit hannetonnière, l'oubli facile des petits embêtements de la vie.
COURTELINE, Ronds-de-cuir, 1893, 2e tabl., II, p. 68.
B. — Souvent au plur. Acte(s), propos d'un(e) gamin(e). Synon. enfantillage(s), puérilité(s). Il s'irritait des gamineries de son frère, le jugeant (...) trop niais et pauvre d'esprit (MAUPASS., Pierre et Jean, 1888, p. 397). Faubois m'a rappelé un tas de gamineries, de mots d'enfant, que père lui racontait, et que moi j'avais oubliés. Qui aurait pu croire, à ce moment-là, que père remarquait ces enfantillages? (MARTIN DU G., Thib., Sorell., 1928, p. 1209).
— P. ext. Façon d'être ou d'agir digne d'un(e) gamin(e). Synon. espièglerie(s), facétie(s). Et vous êtes toutes bien peu raisonnables, de vous amuser à des gamineries, quand notre temps est si précieux (ZOLA, Bonh. dames, 1883, p. 657). Une imperceptible expression de gaminerie plisse le coin de ses yeux retroussés (LOTI, Trois. jeun. Mme Prune, 1905, p. 119). Il y a en lui un singulier mélange de gaminerie et de solennité (GYP, Souv. pte fille, 1927, p. 43).
♦ P. métaph. Le parc avait, dans cet heureux verger, une gaminerie de buissons s'en allant à la débandade (ZOLA, Faute Abbé Mouret, 1875, p. 1366).
C. — Vieilli, rare, pop. Ensemble de gamins. J'étais-t-i' fier et fanfarreux d'avoir ec'te casquette neuf su' la citrouille, et non plus ec'vieil képi d'Afrique, d'à cause quoi tout' la gamin'rie du bourg m'app'lait « Dodoche-el'-zouave »! (MARTIN DU GARD, Gonfle, 1928, I, 1, p. 1174).
Prononc. et Orth. : []. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1836 « acte, parole de gamin » (DUMERSAN, La gamine de Paris, 47 ds Fr. mod. t. 16, pp. 292-293). Dér. de gamin; suff. -erie. Fréq. abs. littér. : 104.
gaminerie [gaminʀi] n. f.
ÉTYM. 1836; de gamin.
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♦ Comportement, acte, propos de gamin, dignes d'un gamin (I., 4.). ⇒ Enfantillage, puérilité, espièglerie. || C'est de la gaminerie, n'y faites pas attention. || Gaminerie naturelle (→ Épargner, cit. 28).
1 Il y avait de cet enfant-là dans Poquelin, fils des halles; il y en avait dans Beaumarchais. La gaminerie est une nuance de l'esprit gaulois. Mêlée au bon sens, elle lui ajoute parfois de la force, comme l'alcool au vin. Quelquefois elle est un défaut. Homère rabâche, soit; on pourrait dire que Voltaire gamine.
Hugo, les Misérables, III, I, IX.
2 Chéri lui jeta son feutre mou à la figure, mais Desmond ramassa le chapeau et l'essuya du coude, pour montrer que les gamineries n'étaient plus de saison.
Colette, la Fin de Chéri, p. 29.
Encyclopédie Universelle. 2012.