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humilier

humilier [ ymilje ] v. tr. <conjug. : 7>
• 1119; lat. ecclés. humiliare
1Vx Incliner avec respect. prosterner. « Humilier ce front de splendeur couronné » (Racine). Pronom. Fig. Se soumettre.
2Vx ou relig. Rendre humble, remplir d'humilité. abaisser. Pronom. S'humilier devant Dieu.
3Abaisser, rabaisser d'une manière outrageante ou avilissante, atteindre dans sa fierté, sa dignité. 1. dégrader, écraser, mortifier, vexer. Humilier qqn en public. Votre rêve « est d'humilier l'homme qui vous a offensé » (Proust). Pronom. S'humilier devant qqn : avoir une attitude servile. — Être humilié de, par son échec. honteux. « Nous voici vaincus et captifs, humiliés dans notre légitime orgueil national » (Sartre). Adj. « Le Père humilié », pièce de Claudel. Subst. « Humiliés et Offensés », titre français d'une œuvre de Dostoïevski.
⊗ CONTR. Élever, enorgueillir, exalter, glorifier.

humilier verbe transitif (latin ecclésiastique humiliare, du latin classique humilis, humble) Atteindre quelqu'un dans son amour-propre, sa fierté, sa dignité, en cherchant à le déprécier dans l'esprit d'autrui ou à ses propres yeux : Vos railleries vont finir par l'humilier.humilier (citations) verbe transitif (latin ecclésiastique humiliare, du latin classique humilis, humble) Georges Bernanos Paris 1888-Neuilly-sur-Seine 1948 Les vrais ennemis de la société ne sont pas ceux qu'elle exploite ou tyrannise, ce sont ceux qu'elle humilie. Nous autres Français Gallimardhumilier (synonymes) verbe transitif (latin ecclésiastique humiliare, du latin classique humilis, humble) Atteindre quelqu'un dans son amour-propre, sa fierté, sa dignité, en...
Synonymes :
- accabler
- avilir
- confondre
- dégrader
- mater
- mortifier
- offenser
- ravaler
- souffleter
- vexer
Contraires :
- glorifier
- honorer
- louer
- respecter
- révérer

humilier
v.
d1./d v. tr. Humilier qqn, le blesser dans son amour-propre en le couvrant de honte ou de confusion. Syn. mortifier, vexer.
d2./d v. Pron. Se faire humble. S'humilier devant Dieu.

⇒HUMILIER, verbe trans.
A. — [Le suj. désigne l'agent]
1. Faire apparaître quelqu'un (dans tel ou tel de ses aspects) comme inférieur, méprisable, par des paroles ou des actes qui sont interprétés comme abaissant sa dignité. Synon. rabaisser; anton. exalter, glorifier, louer. Humilier qqn dans sa fierté. On l'a humilié. Il a été bien humilié (Ac.). Sa fille et lui (...) ne savaient qu'inventer pour humilier et torturer cet impotent d'où venait leur malheur (MAUPASS., Contes et nouv., t. 1, Hérit., 1884, p. 510). Nous sommes des fonctionnaires! mais on nous humilie. Dans les Q.G., on nous fait nettoyer et enlever les ordures (BARBUSSE, Feu, 1916, p. 129) :
1. AÏESCHA : Je te défends de m'appeler Aïescha! mon père m'appelait Lucena. C'est pour m'humilier que tu me donnes mon nom arabe, n'est-ce pas? pour me montrer que tu me méprises?
LENORMAND, Simoun, 1921, 2e tabl., p. 11.
[Avec un compl. indiquant le moyen] Le comte m'humilie par ses plaisanteries, il plaisante même au conseil (STENDHAL, Chartreuse, 1839, p. 432). Claudine m'humilie d'un regard traînant par-dessus l'épaule : — Êtes-vous gourde, Annie! (COLETTE, Cl. s'en va, 1903, p. 47) :
2. Ils étaient six jeunes gens (...) réunis pour fêter l'arrivée d'un « pays » qu'ils humiliaient en lui frappant dans le dos ou sur le ventre...
HAMP, Marée, 1908, p. 55.
[Le compl. désigne un trait de caractère] Humilier l'orgueil, la fierté, l'audace de quelqu'un (Ac.).
Emploi pronom. réfl. S'humilier devant un inférieur. Suite de tableaux dans lesquels Venise force Frédéric Barberousse à s'humilier devant Alexandre III (MICHELET, Journal, 1838, p. 271). Il a maintenant traversé ces malheurs auxquels sont condamnées les natures supérieures (...) contraintes de s'humilier sous les médiocrités (CHATEAUBR., Mém., t. 2, 1848, p. 328) :
3. Quand je me suis réconcilié avec ma mère, j'ai frotté son parquet pour m'humilier avec les gestes d'une autre caste...
JACOB, Cornet dés, 1923, p. 98.
RELIG. Faire preuve d'humilité (v. ce mot A 1) dans son corps ou son esprit. Humilier son esprit devant Dieu (Ac.). [Le contraste] (...) de cette belle créature [la Madeleine] dans la fleur de la jeunesse et de la santé, de ces vieillards et de ces hommes faits, en présence desquels elle ne craint pas d'humilier sa beauté et de confesser ses erreurs (DELACROIX, Journal, 1856, p. 115).
Emploi pronom. réfl. Quiconque s'humilie sera exalté (Ac.).
2. Littér., rare. Faire apparaître quelque chose comme méprisable par des actes ou des paroles. Il défiait, il méprisait la guerre dont il secouait le carcan, la guerre que ces deux femmes venaient d'humilier par leur double cri (ARNOUX, Nuit St-Avertin, 1942, p. 125).
B. — [Le suj. désigne le moyen]
1. Faire apparaître quelqu'un (dans tel ou tel de ses aspects) comme inférieur, méprisable en abaissant sa dignité. Synon. rabaisser; anton. enorgueillir, glorifier. Cet affront l'a humilié; cela a humilié son orgueil. La différence qu'il établissait entre l'abbé Barthomeuf et moi m'humiliait (BOURGET, Disciple, 1889, p. 139). Tout cela, loin de l'humilier par sa mesquinerie, l'enorgueillissait (MONTHERL., Songe, 1922, p. 69) :
4. Il était encore en retard. Cette attente l'humiliait : « Quelle honte d'errer ainsi, comme une coupable! Je ne reviendrai plus »...
CHARDONNE, Épithal., 1921, p. 94.
Emploi pronom. réfl. La sagesse humaine s'humilie devant les hautes leçons de la destinée (HUGO, Han d'Isl., 1823, p. 314). L'instant où cette force et cette fierté s'humilieront, où l'amazone se sentira femme et pressée par un homme, sera un des plus beaux instants de l'histoire humaine (LARBAUD, Barnabooth, 1913, p. 279).
2. Littér., rare. Faire apparaître quelque chose comme méprisable. Musidara avait récemment emménagé (...) une de ces garçonnières à eau chaude (...) à pièce unique, propre à humilier nos chancelants immeubles du vieux Passy (COLETTE, Fanal, 1949, p. 176).
Prononc. et Orth. : [ymilje], (il) humilie [ymili]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1re moitié XIIe s. « rendre humble, conscient de sa faiblesse, mortifier (ds un but d'édification relig.) » (Ps. Cambridge, éd. F. Michel, XXXIV, 14 : jeo humiliowe en jeünie le meie aneme); 2. id. « abaisser, confondre (ds un but hostile) » (ibid., LIV, 20 : e humilierat eals, qui jugierre est). Empr. au lat. chrét. humiliare « abaisser, rendre humble, conscient de sa faiblesse; confondre; avilir ». Fréq. abs. littér. : 961. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 1 370, b) 1 262; XXe s. : a) 1 229, b) 1 501.

humilier [ymilje] v. tr.
ÉTYM. V. 1120; bas lat. ecclés. humiliare, du lat class. humilis. → Humble.
1 (Fin XIIe). Vx. Abaisser, incliner (la tête, le front) avec respect, avec soumission. Prosterner.Pron. Fig. Incliner (s'), soumettre (se).
1 Quand tu verras tous ses vassaux
S'humilier sous sa couronne.
Ronsard, les Mascarades, « Prophétie de la seconde sereine (sirène) ».
2 Tu le vois tous les jours, devant toi prosterné,
Humilier ce front de splendeur couronné,
Et confondant l'orgueil par d'augustes exemples,
Baiser avec respect le pavé de tes temples.
Racine, Esther, Prologue.
3 On ne peut que s'humilier devant la profondeur de vos vues, si on en juge par le succès de vos démarches.
Laclos, les Liaisons dangereuses, LXVI.
2 (V. 1120). Vx ou relig. Rendre humble, remplir d'humilité. || Dieu humilie les superbes (Académie). Abaisser, rabaisser.
4 Humiliez votre cœur, et attendez avec patience (…)
Bible (Sacy), Ecclésiastique, II, 2.
5 (…) humiliez votre âme devant les anciens, et baissez la tête devant les grands.
Bible (Sacy), Ecclésiastique, IV, 7.
6 Cette impuissance ne doit donc servir qu'à humilier la raison, qui voudrait juger de tout (…)
Pascal, Pensées, IV, 282.
7 Sévérité d'autant plus chrétienne et par conséquent d'autant plus agréable à Dieu qu'elle humilie plus l'homme, et qu'elle rabaisse plus les enflures de son orgueil (…)
Bourdaloue, Dominicales, II, 3e dimanche après Pentecôte, I.
V. pron. (Mil. XIIe). || S'humilier : devenir, se faire humble (→ Apaisement, cit. 7). || Il est dur à l'orgueilleux de s'humilier. Humiliation (1.).
8 Plus vous êtes grand, plus vous vous humilierez en toutes chose, et vous trouverez grâce devant Dieu (…)
Bible (Sacy), Ecclésiastique, III, 20.
9 Quiconque donc s'humiliera comme cet enfant, celui-là sera le plus grand dans le royaume des cieux.
Bible (Sacy), Évangile selon saint Matthieu, XVIII, 4.
10 Humiliez-vous, raison impuissante; taisez-vous nature imbécile (…)
Pascal, Pensées, VII, 434.
11 À la faveur de cette nouvelle lumière, je découvre ce que dit le Prophète : « Vraiment vous êtes un Dieu caché, un Dieu sauveur, » un Dieu qui s'est humilié, un Dieu qui s'est épuisé lui-même dans ses abaissements, un Dieu abaissé dans un profond néant.
Bossuet, Sermons, Entretien pour fête Visitation.
12 Ignores-tu qu'il est des tentations déshonorantes qui n'approchèrent jamais d'une âme honnête, qu'il est même honteux de les vaincre, et que se précautionner contre elles est moins s'humilier que s'avilir ?
Rousseau, Julie ou la Nouvelle Héloïse, IV, Lettre XIII.
13 L'homme est tellement machine, que le vin donne quelquefois cette imagination que l'ivresse anéantit; il y a là de quoi s'humilier, mais de quoi admirer.
Voltaire, Dict. philosophique, Imagination.
14 Barrès dit de la jeunesse que c'est le temps où nous avons le goût d'admirer, de nous humilier.
F. Mauriac, le Jeune Homme, p. 43.
S'humilier de (qqch.).
15 (…) tu veux t'humilier de tes fautes passées sous prétexte d'en prévenir de nouvelles (…)
Rousseau, Julie ou la Nouvelle Héloïse, IV, Lettre XIII.
S'humilier devant Dieu, sous la loi divine. Anéantir (s'), prosterner (se).
16 Il entre une autre fois dans un lieu saint, perce la foule, choisit un endroit pour se recueillir et où tout le monde voit qu'il s'humilie (…)
La Bruyère, les Caractères, XIII, 24.
17 Aux pieds de l'Éternel je viens m'humilier.
Racine, Esther, I, 1.
3 (Sujet n. de personne ou de chose). Abaisser (cit. 17), rabaisser (qqn) d'une manière outrageante ou avilissante, faire baisser dans l'estime. Dégrader, écraser, mortifier, rabaisser, rabattre. || La joie honteuse d'humilier son semblable (→ Aumône, cit. 14). || Travail qui humilie. Humiliant; → Bagnard, cit. 1 || Despote qui humilie ses sujets. Accabler, opprimer. || Humilier qqn par, (vx) de (une action; → ci-dessous, cit. 20).Absolt (→ ci-dessous, cit. 22).
18 Ainsi Nabuchodonosor avoit abusé de sa puissance et s'étoit élevé contre Dieu; Dieu l'humilie, le réduit à la condition des bêtes, l'oblige de manger l'herbe qui croît dans la campagne (…)
Bourdaloue, Pensées, I, De l'humilité…, Caract. de l'humilité.
REM. Cet emploi joint le sens 2 au 3.
19 (…) il me mit quelques louis d'or dans la main. Je les refusai d'abord (…) mais (…) il me força de les prendre. Je les pris donc avec honte, car cela m'humiliait (…)
Marivaux, la Vie de Marianne, I, Pl., p. 104.
20 L'impétueuse Électre a mérité l'outrage
Dont j'humilie enfin cet orgueilleux courage.
Voltaire, Oreste, I, 5.
21 (…) le plaisir secret de mortifier, d'abaisser ces petites gens qui, aux élections, avaient fait les rois, de les rappeler à leurs basses origines… La faiblesse se jouait au dangereux amusement d'humilier une dernière fois les forts.
Michelet, Hist. de la Révolution franç., I, II.
22 (Le rire) a pour fonction d'intimider en humiliant. Il n'y réussirait pas si la nature n'avait laissé à cet effet dans les meilleurs d'entre les hommes, un petit fonds de méchanceté, ou tout au moins de malice.
H. Bergson, le Rire, p. 201.
23 Votre rêve le plus ardent est d'humilier l'homme qui vous a offensé.
Proust, À la recherche du temps perdu, III, p. 54.
Pron. (→ Aumône, cit. 14).Sans compl. (→ ci-dessous, cit. 24 et 27). || S'humilier devant qqn, sous un pouvoir. || S'humilier servilement, s'humilier devant la richesse, devant les puissants. → Courber le front; fléchir, plier, ployer le genou; baiser les pieds de…; fam. se mettre à plat ventre; lécher les bottes; baisser son froc, son pantalon.
24 Vous voulez que le roi s'abaisse et s'humilie ?
Racine, Mithridate, III, 1.
25 (…) ces malheurs auxquels sont condamnées les natures supérieures avant d'être reconnues, contraintes de s'humilier sous les médiocrités dont le patronage leur est nécessaire (…)
Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe, t. III, p. 85.
26 Pour Laurence, s'humilier devant cet homme, objet de sa haine et de son mépris, emportait la mort de tous ses sentiments généreux.
Balzac, Une ténébreuse affaire, Pl., t. VII, p. 621.
27 Il serait plutôt mort de faim et de colère chez les Buteau, que de retourner s'humilier chez les Delhomme.
Zola, la Terre, IV, 2.
Vx. (Compl. n. de chose). || Humilier l'audace, la fierté de qqn.
4 Couvrir de confusion, de honte. Confondre, offenser, vexer; honte (faire honte à); → Être, cit. 92. || Humilier publiquement un menteur.(Sujet n. de chose). || Le souvenir de ses erreurs l'humilie encore. || Vos railleries l'ont humilié.
28 Rien ne devrait plus humilier les hommes qui ont mérité de grandes louanges, que le soin qu'ils prennent encore de se faire valoir par de petites choses.
La Rochefoucauld, Réflexions et maximes, 272.
29 (…) je ne tourne point sans répugnance les yeux sur le passé; il m'humilie jusqu'au découragement et je suis trop sensible à la honte pour en supporter l'idée sans retomber dans une sorte de désespoir.
Rousseau, Julie ou la Nouvelle Héloïse, IV, Lettre XIII.
30 Enfin je crois que, si elle s'en va en se déchirant le cœur, c'est par l'espérance qu'elle a de revenir digne de lui dans l'esprit de tout le monde, et de pouvoir être sa femme, sans désoler et sans humilier sa famille.
G. Sand, la Petite Fadette, XXIX, p. 199.
31 Pascal accroît son ennemi, pour l'accabler. Il attend d'avoir si mal aux dents qu'il trouve la cycloïde; et, du reste, il en propose le problème à toute l'Europe, dans le dessein qu'on ne peut nier, d'humilier tout le monde.
André Suarès, Trois hommes, I, « Pascal », III, p. 56.
——————
s'humilier v. pron.
→ ci-dessus à l'article.
——————
humilié, ée p. p. adj.
ÉTYM. (XIIIe).
1 Vx. Abaissé dans sa fierté, rendu humble. || L'homme superbe sera abaissé, l'homme humilié sera élevé (→ Avènement, cit. 1).
32 Ô Ciel ! puis-je plus bas me voir humilié ?
Molière, Amphitryon, III, 5.
33 Que j'aime à voir cette superbe raison humiliée et suppliante !
Pascal, Pensées, VI, 388.
2 Qui a subi une humiliation, une mortification. || Peuple vaincu et humilié. || Homme humilié dans sa dignité. || Il est cruellement humilié de son échec. || Se sentir humilié autant qu'indigné de qqch. (→ Graveleux, cit. 3). || Le Père humilié, pièce de Claudel.Il s'en retourna, très humilié d'avoir été dupé. Confus, honteux, penaud; bas (l'oreille, la tête basse).Par ext. || Il courbait (cit. 10) sa tête humiliée. || Contenance humiliée (→ Bas, cit. 11).Susceptibilité, vanité humiliée.
34 Avec plaisir sans doute il verrait à ses pieds
Des sénateurs tremblants les fronts humiliés (…)
Voltaire, Brutus, II, 2.
35 Un homme est humilié de la longueur du siège (amoureux); elle fait au contraire la gloire d'une femme.
Stendhal, De l'amour, VIII.
36 Il y a des lieux dans le monde où je suis comme humilié d'avoir promené des chagrins si ordinaires et versé des larmes si peu viriles.
E. Fromentin, Dominique, XIII.
37 Tout l'humiliait : il était humilié si on ne lui parlait pas, humilié si on lui parlait, humilié si on lui donnait des bonbons, comme à un enfant, humilié surtout si le grand-duc, avec un sans-façon princier, le renvoyait en lui mettant une pièce d'or dans la main.
R. Rolland, Jean-Christophe, Le matin, I, p. 115.
Humilié dans son amour-propre.
38 Nous voici, vaincus et captifs, humiliés dans notre légitime orgueil national, souffrants dans notre corps, sans nouvelles des êtres qui nous sont chers.
Sartre, la Mort dans l'âme, p. 237.
N. (Surtout n. m. pl.). || Un humilié. || Revanche des humiliés. || Humiliés et Offensés, œuvre de Dostoïevski.
39 L'histoire (…) gardera (…) ses sévérités inexorables pour ceux qui n'ont pu leur pardonner (à ces hommes) d'avoir fait à la grande humiliée de 1870 l'aumône d'un peu de gloire.
Waldeck-Rousseau, Plaidoirie pour l'ingénieur Eiffel, in Guerlac.
40 Le Père disait au même instant que la vertu d'acceptation totale dont il parlait ne pouvait être comprise au sens restreint qu'on lui donnait d'ordinaire, qu'il ne s'agissait pas de la banale résignation, ni même de la difficile humilité. Il s'agissait d'humiliation, mais d'une humiliation où l'humilié était consentant.
Camus, la Peste, p. 245.
CONTR. Élever, enorgueillir, exalter, glorifier, relever.
DÉR. Humiliateur.

Encyclopédie Universelle. 2012.