1. hymen [ imɛn ] n. m.
• mil. XVIe; lat. hymen, du gr. Humên, dieu du mariage
♦ Littér. et vieilli Mariage. ⇒ hyménée. Les liens, les nœuds de l'hymen. Les fruits de l'hymen : les enfants.
hymen 2. hymen [ imɛn ] n. m.
• v. 1520; bas lat. hymen, du gr. humên « membrane »
♦ Anat. Membrane qui obstrue partiellement l'orifice vaginal, chez la vierge (⇒ pucelage, virginité).
● hymen nom masculin (bas latin hymen, du grec humên, -enos, membrane) Membrane qui sépare le vagin de la vulve et qui se rompt lors des premiers rapports sexuels. ● hymen nom masculin (latin Hymen, du grec Humên, Hymen, dieu du Mariage) Littéraire. Mariage. ● hymen (synonymes) nom masculin (latin Hymen, du grec Humên, Hymen, dieu du Mariage) Littéraire. Mariage.
Synonymes :
- hyménée
hymen ou hyménée
n. m. Litt., vx Mariage.
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hymen
n. m. ANAT Membrane qui obture en partie l'entrée du vagin et qui est déchirée lors du premier rapport sexuel.
I.
⇒HYMEN1, HYMÉNÉE, subst. masc.
Poét. ou littér.
A. — 1. Union, mariage. Allumer les flambeaux de l'hymen. Si le destin jaloux Avait permis qu'un fruit de ton doux hyménée, Qu'un rejeton d'amour (...) Consolât de Gilfort la vie infortunée (BAOUR-LORMIAN, Veillées, 1827, p. 316) :
• L'ennui est un dissolvant de l'hymen, dissolvant redoutablement actif. Jusqu'ici l'idée de passer mon existence entière avec une même femme, m'a toujours fait plus peur qu'envie...
AMIEL, Journal, 1866, p. 439.
— P. anal. Chez la plupart des insectes, l'hymen c'est la mort du père; la maternité, pour la mère, c'est la mort prochaine (MICHELET, Insecte, 1857, p. 368).
2. Au fig. Association, communion. De leur vrai sens je détourne les mots Et leur fais contracter les hymens les plus faux (BARBIER, Satires, 1865, p. 50). Dans l'action volontaire, il s'opère un secret hymen de la volonté humaine et de la volonté divine (BLONDEL, Action, 1893, p. 371).
B. — ANTIQ. Chant nuptial accompagnant la fiancée à la demeure de son époux; p. méton. fête accompagnant le mariage. Synon. épithalame. On chante autour d'elle un hymne religieux, qui a pour refrain ô umen, ô umenaie. On appelait cet hymne l'hyménée et l'importance de ce chant sacré était si grande que l'on donnait son nom à la cérémonie tout entière (FUSTEL DE COUL., Cité antique, 1864, p. 48).
REM. Hyménéen, -éenne, adj., rare. Relatif au mariage. La maison retentissait de l'hymne hyménéen (BARRÈS, Voy. Sparte, 1906, p. 190).
Prononc. et Orth. : [], [imene]. Hymen : [] prononc. anc. réservée à la poésie à côté de [] ds LITTRÉ (,,Les deux prononc. sont usitées; les poètes le font rimer avec des rimes en in ou en ain``), DG, PASSY 1914, BARBEAU-RODHE 1930 et WARN. 1968 (,,parfois [-] en poésie``). La prononc. [-] disparaît parce que le mot sort de l'usage au sens I et qu'il n'est plus usité que comme terme techn. (v. hymen2) qui se prononce comme pollen ou abdomen [-]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1548 Hymen « dieu du Mariage » (RONSARD, Premières poésies ds Œuvres, éd. P. Laumonier, t. 1, p. 10, 10); av. 1560 « mariage » (DU BELLAY, L'Enéide ds Œuvres, éd. H. Chamard, VI, 279); 2. 1548 Hymenée « dieu du Mariage » (RONSARD, loc. cit.); 1580 « mariage » (R. GARNIER, Antigone, t. III, p. 81 ds IGLF). 1 empr. au lat. class. Hymen « dieu du mariage », gr. « id. »; 2 empr. au lat. class. hymenaeus « chant d'hyménée », « mariage », gr. « chant nuptial, mariage », « dieu du mariage invoqué dans le chant nuptial ». Fréq. abs. littér. Hymen1, voir hymen2. Hyménée : 136. Bbg. DARM. 1877, p. 193 (s.v. hyménéenne). - JOURJON (A.). Rem. lexicogr. R. Philol. fr. 1917-1918, t. 30, pp. 48-49. - MIGL. 1968 [1927], p. 144.
II.
⇒HYMEN2, subst. masc.
A. — ANAT. Mince membrane de forme variable, qui obstrue partiellement le vagin des vierges. L'hymen, repli membraneux, plus ou moins large (...) qui forme une cloison incomplète entre le vagin et la vulve, et rétrécit plus ou moins l'entrée du premier (CUVIER, Anat. comp., t. 5, 1805, p. 122).
B. — BOT. ,,Pellicule de la corolle qui se déchire lors de l'épanouissement`` (Ac. 1935).
REM. Hymén(é)al, -ale, -aux, (Hyménal, Hyménéal)adj. Relatif à l'hymen (au sens A). L'hymen se rompt (...) en formant de petites excroissances à l'entrée du vagin appelées lobules hyménéaux (Lar. Méd. t. 2 1972).
Prononc. et Orth. : []. Att. ds Ac. dep. 1718. V. hymen1. Étymol. et Hist. 1520 anat. (FALCON, Le Guidon de Guy de Chauliac, P. méd., 56, 647 ds QUEM. DDL t. 3). Empr. au b. lat. hymen « membrane », gr. « id. ». Bbg. QUEM. DDL t. 3.
STAT. — Hymen1 et 2. Fréq. abs. littér. : 361. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 1 116, b) 635; XXe s. : a) 275, b) 76.
ÉTYM. Av. 1560, hymen, du Bellay; hyménée, 1580, Garnier; Hymen, et Hymenée, 1548, Ronsard, nom du dieu du mariage; lat. hymen, au sens I, grec Humên, nom du dieu du mariage.
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1 Dans la poésie classique; littér. Mariage, union conjugale. || Hymen qui s'apprête, auquel on s'apprête (cit. 7 et 14), que l'on célèbre (→ Conquérant, cit. 4). || Projet d'un hymen (→ Avancer, cit. 69). || Un parfait hymen (→ Conjoint, cit. 3). || L'hymen et l'amour (→ Couronner, cit. 11; épouser, cit. 8; état, cit. 127). || Les plaisirs, les joies, les douceurs de l'hymen (→ Assaisonner, cit. 8). || « L'hymen a ses alarmes » (cit. 8). || La loi de l'hymen (→ Assembler, cit. 33). || Les liens, les nœuds de l'hymen, de l'hyménée (→ Asservir, cit. 23; attacher, cit. 7; de, cit. 7; enchaîner, cit. 3). || Le flambeau (cit. 6 et 7) de l'hymen, de l'hyménée (→ Étinceler, cit. 2). — (1670). || Les fruits (cit. 28) de l'hymen : les enfants. — Le dieu d'hymen, le dieu d'hyménée.
1 Cet hymen m'est fatal, je le crains (…)
Corneille, le Cid, I, 2.
2 J'ai vu beaucoup d'hymens, aucuns d'eux ne me tentent (…)
La Fontaine, Fables, VII, 2.
3 Ainsi que ses chagrins, l'hymen a ses plaisirs.
Boileau, Satires, X.
♦ Sous la forme hyménée (plus rare). || Fatal, funeste hyménée (→ Avant, cit. 28; célébrer, cit. 1).
4 Hélas ! chez ton amant tu n'es point ramenée,
Tu n'as point revêtu ta robe d'hyménée (…)
André Chénier, Bucoliques, XXI, I.
2 (Fin XVIIe). Fig., littér. Alliance, association, union. ⇒ Mariage, réunion.
5 (En 1815, Bonaparte) se voit forcé d'annuler le divorce prononcé sous l'Empire entre le despotisme et la démagogie, et de favoriser leur nouvelle alliance : de cet hymen doit naître, au Champ de mai, une liberté, le bonnet rouge et le turban sur la tête, le sabre du mameluck à la ceinture et la hache révolutionnaire à la main (…)
Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe, t. IV, p. 3.
♦ (Choses). Vx. Association; union.
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II Hyménée seult (lat. hymenæus, grec humenaios « chant nuptial », de humên). Littér., vieilli. Chant de mariage.
6 Mais le chanvreur (…) aime à faire rire, il est moqueur et sentimental au besoin, quand il faut chanter l'hyménée (…)
G. Sand, la Mare au diable, Appendice, I.
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CONTR. Divorce, séparation; désunion.
DÉR. (De la forme hyménée) Hyménéen.
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2. hymen [imɛn] n. m.
ÉTYM. V. 1520; bas lat. hymen, grec humên « membrane ».
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♦ Anat. Membrane de forme variable qui obstrue partiellement l'orifice vaginal, chez la vierge (⇒ Pucelage, virginité). || Débris de l'hymen après défloration : débris hyménaux; caroncules myrtiformes. || Examen médico-légal de l'hymen, dans les diagnostics de la défloration et du viol. || Interventions chirurgicales pratiquées sur l'hymen : hyménotomie (incision) et dilatation de l'hymen; hyménorraphie (reconstitution chirurgicale de l'hymen).
1 Il en est de même, reprit Rombeau, de la membrane qui assure la virginité; il faut nécessairement une jeune fille pour cet examen. Qu'observe-t-on dans l'âge de puberté ? rien; les menstrues déchirent l'hymen, et toutes les recherches sont inexactes; ta fille est précisément ce qu'il nous faut; quoiqu'elle ait quinze ans, elle n'est pas encore réglée (…)
Sade, Justine…, t. I, p. 126.
2 Chez la vierge, l'orifice vaginal est, en partie, occlus par l'hymen. Cette barrière, qui doit être forcée lors du premier rapport sexuel, avait déjà attiré la curiosité des Anciens. Le mot νμηυ (humen), membrane, est un terme grec.
A. Binet, les Régions génitales de la femme, V, p. 77.
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DÉR. Hyménal.
Encyclopédie Universelle. 2012.