Akademik

hypo-

hypo- Élément, du gr. hupo « au-dessous, en deçà », qui exprime la diminution, l'insuffisance, la situation inférieure, et spécialt en chimie, l'idée de petite quantité d'oxygène : hypochloreux. ⊗ CONTR. Hyper-.

hypo- Préfixe du grec hupo, sous, exprimant une position inférieure dans l'espace, une intensité ou une propriété inférieures à la normale.

hypo-
élément, du gr. hupo, "au-dessous, en deçà", qui exprime un état inférieur, une insuffisance, un manque, une très petite quantité.

⇒HYPO-, élém. formant
Élém. tiré du gr. « sous, au-dessous, en deçà » qui entre dans la constr. d'un grand nombre de mots, surtout du domaine sc. et partic. méd., indiquant une intensité ou une qualité inférieures à la normale, une insuffisance, une diminution ou l'infériorité (ces composés ne prennent gén. pas de trait d'union).
A. — MÉD. HUM. ET VÉTÉR. (anat., biol., pathol., physiol., neurologie, psychol., etc.). [Les mots constr. désignent le plus souvent une anomalie, un état pathol.; ils désignent plus rarement un élément anatomique et évoquent alors sa localisation en dessous d'un autre élément]
1. Les mots constr. sont des subst.
a) [Le 2e élém. existe sous la forme d'un subst. autonome (du vocab. commun ou sav.)]
) [Les mots constr. indiquent gén. une baisse de quantité, un niveau anormalement bas des éléments contenus dans un liquide organique, ou l'affaiblissement d'une qualité propre à ce liquide, (et) leurs effets]
[Dans le sang] V. hypoglycémie et aussi :
hypocalcémie, subst. fém. « Diminution du taux de calcium dans le sang » (Méd. Biol. t. 2 1971). Anton. hypercalcémie (s.v. hyper- A 1 a ). Voir BARIÉTY, COURY, Hist. méd., 1963, p. 748
hypochlorémie, subst. fém. « Diminution du taux des chlorures dans le sang, observée notamment en cas de vomissements abondants et de diarrhées, dans la maladie d'Addison, le coma diabétique, etc. » (Méd. Biol. t. 2 1971). Blum et Rathery ont montré l'existence d'azotémies par hypochlorémie (1920) (BARIÉTY, COURY, ds Hist. méd., 1963 p. 697)
hypocholestérolémie, subst. fém. « Diminution de la quantité de cholestérol en circulation dans le sang (moins de 1,50 g par litre de sérum) » (Méd. Biol. t. 2 1971). Hypocholestérinémie, subst. fém., synon. Pour des pneumonies moyennes il y a hypocholestérinémie dans la période fébrile (LE GENDRE ds Nouv. Traité Méd., fasc. 7, 1924, p. 359)
hypocoagulabilité, subst. fém. « Diminution de la coagulabilité d'un liquide organique, essentiellement du sang » (Méd. Biol. t. 2 1971). Anton. hypercoagulabilité (s.v. hyper- A 1 a )
hypoglobulie, subst. fém. Synon. de anémie globulaire (d'apr. Méd. Biol. t. 2 1971 ,,peu usité``). Anton. hyperglobulie (s.v. hyper- A 1 a ). On confirmera le diagnostic par la recherche de l'hypoglobulie (GUIART ds Nouv. Traité Méd., fasc. 4, 1925, p. 408)
hypoglobulinémie, subst. fém. « Teneur anormalement basse du sérum sanguin en globulines » (Méd. Biol. t. 2 1971)
hypokaliémie, subst. fém. « Diminution du taux du potassium sanguin au-dessous des limites normales » (Méd. Biol. t. 2 1971)
hypoleucocytose, subst. fém. « Diminution du nombre de globules blancs du sang » (Lar. Lang. fr.). Anton. hyperleucocytose (s.v. hyper- A 1 a ). En résumé, dans la Rougeole régulière, la formule se traduirait par (...) une hypoleucocytose avec mononucléose pendant la période d'éruption (TEISSIER ds Nouv. Traité Méd., fasc. 2, 1928, p. 166)
hypolipémie, hypolipidémie, subst. fém. « Diminution du taux des lipides contenus dans le sang » (Méd. Biol. t. 2 1971). Anton. hyperlipémie, hyperlipidémie (s.v. hyper- A 1 a )
hypophosphatémie, subst. fém. « Diminution de la quantité des phosphates contenus dans le sang » (Méd. Biol. t. 2 1971)
hypophosphorémie, subst. fém. « Diminution du taux du phosphore dans le sang, particulièrement sous sa forme inorganique » (Méd. Biol. t. 2 1971). Parallèlement, on note une hypophosphorémie et ce contraste est très évocateur de l'hyperparathyroïdie (QUILLET Méd. 1965, p. 480)
hypoprotéinémie, subst. « Diminution du taux des protéines dans le sérum sanguin » (Méd. Biol. t. 2 1971)
[Dans l'urine] :
hypoazoturie, subst. fém. « Présence d'une quantité anormalement basse de substances azotées dans l'urine » (Méd. Biol. t. 2 1971). L'hypoazoturie, la diminution du coefficient azoturique, démontrent bien la réalité de cette insuffisance hépatique (NICOLAS ds Nouv. Traité Méd., fasc. 4, 1925, p. 640)
hypochlorurie, subst. fém. « Présence de quantités anormalement faibles de chlorures dans l'urine » (Méd. Biol. t. 2 1971). Mestrezat et Roger ont constaté de la lymphocytose rachidienne, avec (...) hypochlorurie (SACQUÉPÉE ds Nouv. Traité Méd., fasc. 3, 1927, p. 454)
hypophosphaturie, subst. fém. « Élimination diminuée des phosphates urinaires. Elle est très importante dans l'hypoparathyroïdie » (Méd. Biol. t. 2 1971). On peut observer (...) l'hypophosphaturie avec un chiffre normal d'urée (LE GENDRE ds Nouv. Traité Méd., fasc. 7, 1924, p. 396)
) [Les mots constr. évoquent un élément anatomique, l'affaiblissement d'une faculté, une carence du système glandulaire ou du système circulatoire, (et) leurs effets] V. hypotension, hypothalamus, hypothénar, hypothyroïdie et aussi :
hypothyréose, subst. fém. Synon. de hypothyroïdie. L'insuffisance thyroïdienne survient ici au cours de la deuxième enfance. Mais l'aspect est variable, d'autant moins accusé que l'hypothyréose s'est installée à un âge plus avancé (QUILLET Méd. 1965, p. 474)
) [Le 2e élém. est un subst. pouvant appartenir aussi au vocab. gén. Les mots constr. évoquent la baisse d'une qualité ou d'une activité, d'un ensemble d'activités propres à un élément du corps hum., (et) ses effets] :
hypo-excitabilité, hypoexcitabilité, subst. fém. « État de ce qui est hypoexcitable [infra A 2 b] » (Méd. Biol. t. 2 1971). L'excès de calcium est responsable de l'atonie, de l'hypo-excitabilité musculaire et donc de l'extrême fatigue de ces malades (QUILLET Méd. 1965, p. 480)
hypofonction, subst. fém. « Diminution de l'activité d'un organe » (Méd. Biol. t. 2 1971). Le virus détermine de l'hyperfonction ou de l'hypofonction (FERRÉ ds Nouv. Traité Méd. fasc. 4 1925, p. 137)
hypofonctionnement, subst. masc. « Fonctionnement anormalement réduit » (ROB. Suppl. 1970). Anton. hyperfonctionnement. L'hypofonctionnement thyroïdien peut être réalisé expérimentalement par ablation chirurgicale chez l'animal (QUILLET Méd. 1965, p. 470)
hyposécrétion, subst. fém. « Diminution d'une sécrétion glandulaire » (Méd. Biol. t. 2 1971). L'hypersécrétion ou l'hyposécrétion de telle stimuline hypophysaire engendre les mêmes troubles que l'hyperfonctionnement ou l'hypofonctionnement de telle glande dont la secrétion dépendait de cette stimuline (DELAY, Psychol. méd., 1953, p. 217)
Hapax :
hypoévolution, subst. fém. Il y a antagonisme entre l'accroissement de la masse et la différenciation morphologique : quand la masse tend à croître en excès, il y a hypoévolution et infantilisme dans la différenciation (MOUNIER, Traité caract., 1946, p. 209)
hypométabolisme, subst. masc. Les « hypométabolismes », qui se manifestent par des symptômes variés tels que : fatigabilité musculaire, génitale ou psychique, retard de croissance, obésité, frilosité (R. SCHWARTZ, Nouv. remèdes et mal. act., 1965, p. 35)
hypoperméabilité, subst. fém. Il existe incontestablement une hypoperméabilité rénale chez beaucoup de goutteux (LE GENDRE ds Nouv. Traité Méd., fasc. 7, 1924, p. 507)
hypopigmentation, hypo-pigmentation, subst. fém. Tantôt la peau (...) a une teinte pâle, laiteuse, tranchant sur la coloration naturelle des téguments : ce sont les hypo-pigmentations (QUILLET Méd. 1965, p. 300)
) [Le mot constr. évoque un état pathol. moins grave que celui évoqué par le 2e élém.] :
hypomanie, subst. fém., psych. « État d'excitation passager ou habituel qui rappelle, sous une forme atténuée, les grands traits de l'excitation maniaque » (Méd. Biol. t. 2 1971). Synon. manie subaiguë, exaltation maniaque. Une agitation motrice et psychique rappelant l'hypomanie (DELAY, Psychol. méd., 1953, p. 224)
b) [Le 2e élém. est gén. un formant d'orig. sav. non autonome (sauf cas de transformation tardive sous forme de subst. autonome)]
) [Les mots constr. désignent une carence du système glandulaire, la diminution de certaines sécrétions ou la baisse de quantité de certains éléments contenus dans le sang, (et) leurs effets] :
hypocapnie (-capnie, du gr. « fumée, vapeur »), subst. fém. « Diminution du taux de l'anhydride carbonique dans le sang » (Méd. Biol. t. 2 1971)
hypocrinie (du rad. de endocrine), subst. fém. « État provoqué par la diminution de la sécrétion endocrine d'une ou de plusieurs glandes » (Méd. Biol. t. 2 1971). Anton. hypercrinie (s.v. hyper- A 1 b )
hypo-épinéphrie, hypoépinéphrie, (d'un rad. épinephr- d'orig. gr. ( « sur » et « rein ») équivalent de surrénal, et suff. -ie), subst. fém. « Insuffisance du fonctionnement des glandes surrénales » (Méd. Biol. t. 2 1971). On peut observer des lésions des surrénales (...) qui peuvent déterminer (...) de l'hypo-épinéphrie chronique latente (NICOLAS ds Nouv. Traité Méd., fasc. 4, 1925, p. 665).
hypofolliculinie, subst. fém. « Insuffisance de la sécrétion interne d'hormones œstrogènes, se traduisant cliniquement par l'aménorrhée ou par l'irrégularité des règles » (Méd. Biol. t. 2 1971). Anton. hyperfolliculinie. Dans un deuxième temps se produit une atrophie progressive des deux ovaires dont un stade d'hypofolliculinie (QUILLET Méd. 1965, p. 483)
hypoovarie, subst. fém. « Activité endocrinienne insuffisante de l'ovaire » (Méd. Biol. t. 2 1971). Jayle et Dalché ont cité des exemples de maladie de Graves consécutifs à l'ovariotomie ou à l'hypoovarie (SOUQUES ds Nouv. Traité Méd. fasc. 8 1925, p. 228)
hypoparathyroïdie, subst. fém. « Syndrome résultant de l'absence dans l'organisme d'hormone parathyroïdienne, plus fréquent chez la femme que chez l'homme » (Méd. Biol. t. 2 1971). La conséquence de l'hypoparathyroïdie étant une baisse du calcium sanguin, on doit apporter à l'organisme du calcium en quantité importante (QUILLET Méd. 1965, p. 479)
hypopepsie, subst. fém. « Diminution de la sécrétion d'acide chlorhydrique dans l'estomac » (Méd. Biol. t. 2 1971). Synon. hyposthénie gastrique (infra A 1 b )
hypo-pituitarisme, hypopituitarisme, subst. masc. « Toute insuffisance fonctionnelle de l'hypophyse » (Méd. Biol. t. 2 1971). Insuffisance anté-hypophysaire ou hypo-pituitarisme (QUILLET Méd. 1965, p. 491)
hypoxémie, hypoxhémie (de ox-, représentant oxygène), subst. fém. Synon. de hypoxie (infra). (Ds Méd. Biol. t. 2 1971)
hypoxie (de ox-, représentant oxygène), subst. fém. « Diminution de la teneur du sang en oxygène » (Méd. Biol. t. 2 1971). Synon. hypoxémie, hypoxhémie (supra)
) [Les mots constr. désignent gén. le dysfonctionnement, l'insuffisance de développement de certains organes, de certains processus vitaux, (et) leurs effets] :
hypoandrisme, subst. masc. « Infantilisme masculin » (GARNIER-DEL. 1972). On s'est évidemment demandé si ces troubles (...) pouvaient être réactionnels à l'hypoandrisme et à la stérilité de ces sujets (Sc. et Avenir, 1976, n° hors série, p. 21 ds Clé Mots)
hypogonadisme, subst. masc. Synon. de hypogénitalisme (infra A 1 b rem.). Étude clinique et biologique des hypogonadismes primitifs (BARIÉTY, COURY, Hist. méd., 1963, p. 760)
hypoplasie, hypoplastie, subst. fém. « Diminution de volume d'un organe, par suite d'une insuffisance numérique des cellules qui le constituent » (Méd. Biol. t. 2 1971). Anton. hyperplasie. La hanche du crétin étudiée par Looser, caractérisée par l'hypoplasie de la tête et du col avec augmentation de volume du massif trochantérien (RAVAULT, VIGNON, Rhumatol., 1956, p. 548)
hyposomnie (-somnie, du lat. somnus « sommeil »), subst. fém. « Degré modéré d'insomnie » (Méd. Biol. t. 2 1971). Anton. hypersomnie (s.v. hyper- A 1 b )
hyposphyxie (-sphyxie, du gr. « pouls, pulsation »), subst. fém. « Insuffisance circulatoire caractérisée par une diminution du débit artériel avec petitesse du pouls, hypotention [sic], refroidissement des extrémités et stase veineuse rattachée à une augmentation de la viscosité sanguine » (Méd. Biol. t. 2 1971). Il y a des familles où la plupart des sujets ont tendance (...) à l'hyposphyxie (APERT ds Nouv. Traité Méd., fasc. 8, 1925, p. 119)
hyposystolie, subst. fém. « 1. Diminution de la force de la systole. 2. Phase de décompensation cardiaque qui précède l'asystolie » (Méd. Biol. t. 2 1971). La myocardite (...) se révèle cliniquement par un ensemble de signes qui traduisent l'hyposystolie (WIDAL, LEMIERRE, ABRAMI ds Nouv. Traité Méd., fasc. 3, 1927, p. 131)
hypothrepsie (-threpsie, du gr. « nutrition »), subst. fém. « État de dénutrition du jeune nourrisson, caractérisé par la disparition incomplète du tissu adipeux » (Méd. Biol. t. 2 1971)
hypotrophie, subst. fém. « Insuffisance de nutrition d'un organe ou de l'organisme » (Lar. méd. 1970). Anton. hypertrophie. L'hypotrophie des organes de la vie végétative par rapport aux membres leur donne une capacité fonctionnelle médiocre (MOUNIER, Traité caract., 1946, p. 215)
) [Les mots constr. désignent la diminution de certaines substances propres à l'organisme ou une anomalie dans leur composition, ou la diminution d'une faculté, d'un affect, l'affaiblissement, (et) leurs effets] V. hypothermie, hypotonie et aussi :
hypoacousie (-acousie, du gr. « action d'entendre »), subst. fém. « Diminution de l'acuité auditive » (Méd. Biol. t. 2 1971). Synon. surdité partielle; anton. hyperacousie (s.v. hyper- A 1 b ). Troubles de la réception du langage, dus à des cas de surdité ou d'hypoacousie (Encyclop. éduc., 1960, p. 204)
hypoalgésie (-algésie, du gr. « douleur »), subst. fém. « Diminution de la sensibilité à la douleur » (Méd. Biol. t. 2 1971). Anton. hyperalgésie (s.v. hyper- A 1 a ), hyperalgie (s.v. hyper- A 1 b )
hypochlorhydrie, subst. fém. « Abaissement du taux de l'acide chlorhydrique dans le suc gastrique » (Méd. Biol. t. 2 1971). Anton. hyperacidité (s.v. hyper- A 1 b ), hyperchlorhydrie (s.v. hyper- A 1 B )
hypochromie, subst. fém. « Diminution de la coloration normale d'un tissu ou d'un organe, de la pigmentation cutanée, ou diminution anormale de la teneur en hémoglobine des érythrocytes » (d'apr. Méd. Biol. t. 2 1971). Les hématies (...) ont subi de nombreuses altérations pathologiques (...hypochromie...) (TEISSIER ds Nouv. Traité Méd., fasc. 2, 1928, p. 270)
hypochylie, subst. fém. « Diminution de la sécrétion gastrique (désuet) » (Méd. Biol. t. 2 1971)
hypoglycorachie, subst. fém. « Diminution du taux du glucose dans le liquide céphalo-rachidien » (Méd. Biol. t. 2 1971). L'analyse chimique, en montrant l'hyperalbuminose et l'hypoglycorachie dans le liquide céphalo-rachidien, peut aider à la différenciation avec d'autres méningites (DOPTER ds Nouv. Traité Méd., fasc. 1, 1926, p. 448)
hypoosmie, hyposmie (-osmie, du gr. « odorat »), subst. fém. « Diminution de l'olfaction » (Méd. Biol. t. 2 1971)
hyposthénie, subst. fém. « État d'affaiblissement » (Méd. Biol. t. 2 1971). Anton. hypersthénie
hypothymie, subst. fém. « Diminution anormale du tonus affectif. C'est l'un des principaux symptômes de la schizophrénie » (Méd. Biol. t. 2 1971). Chez le schizophrène, l'atonie de l'humeur réalise une hypothymie qui peut aller jusqu'à l'athymie (...), abolition des instincts, des affections (DELAY, Psychol. méd., 1953, p. 147)
hypovitaminose, subst. fém. « Ensemble des troubles provoqués par une carence d'une ou de plusieurs vitamines » (Méd. Biol. t. 2 1971). Anton. hypervitaminose (s.v. hyper- A 1 ). En dehors des états de carence confirmée, les états subcarentiels ou d'hypovitaminose C sont extrêmement fréquents et constituent une des indications essentielles de l'acide ascorbique (R. SCHWARTZ, Nouv. remèdes et mal. act., 1965, p. 74)
) [Les mots constr. désignent un élément ou une anomalie anatomique, leur effet] V. hypocondre, hypoderme et aussi :
hypesthésie, hypoesthésie, subst. fém. « Diminution de la sensibilité » (Méd. Biol. t. 2 1971). Anton. hyperesthésie. Les troubles sensitifs objectifs (...) consistent en hyperesthésie d'abord, puis en hypoesthésie avec souvent persistance d'une hyperesthésie douloureuse (Ce que la Fr. a apporté à la méd., 1946, p. 245)
Rem. Les subst. suiv. sont eux-mêmes dér. de mots constr. avec hypo-. a) Hypodermose (de hypoderme). b) Hypogénitalisme (de hypogénital, infra A 2 b), subst. masc. « Syndrome dû à l'insuffisance de sécrétion des glandes génitales, par altération primitive des ovaires ou des testicules (...) ou par insuffisance secondaire d'origine hypophysaire » (Méd. Biol. t. 2 1971). Synon. hypogonadisme (supra A 1 b ). L'hypogénitalisme des séniles et des infantiles (PAGNIEZ ds Nouv. Traité Méd. fasc. 8 1925, p. 48).
2. [Les mots constr. sont des adj.; ils caractérisent gén. ce qui relève de la diminution d'une faculté, d'un dysfonctionnement glandulaire, d'un état anormal, ou un élément anatomique]
a) [Les mots constr. sont des dér. de subst.] V. hypodermique, hypogastrique, hypophysaire, hypothalamique (s.v. hypothalamie), hypotonique (s.v. hypotonie) et aussi :
hypoacousique. adj. « Qui est atteint d'hypoacousie (supra A 1 B ). Renseignements intéressants concernant les enfants hypoacousiques aux divers degrés : on estime que 5 000 enfants environ d'âge scolaire nécessitent une rééducation dans des classes pour demi-sourds (Encyclop. éduc., 1960, p. 204). Emploi subst. « Personne atteinte d'hypoacousie ». Les hypoacousiques, présentant une perte auditive de 20 à 40 décibels : un appareil de prothèse peut suffire à leur permettre de suivre une classe normale (Encyclop. éduc., 1960, p. 204)
hypomaniaque. adj. « Qui relève de l'hypomanie (supra A 1 a ) ». On assiste à de véritables crises d'agitation avec irritabilité (...), véritable état hypomaniaque (MAY ds Nouv. Traité Méd., fasc. 4, 1925, p. 65). Emploi subst. « Personne atteinte d'hypomanie ». L'hypomaniaque est agité, affairé, entreprenant (MOUNIER, Traité caract., 1946, p. 347)
hypoparathyroïdien, -ienne. adj. « Qui se rapporte à l'hypoparathyroïdie [supra A 1 b ] » (Méd. Biol. t. 2 1971). Nous ne verrons ici que les aspects proprement hypoparathyroïdiens (QUILLET Méd. 1965, p. 478)
hypoplasique. adj. « Qui se rapporte à l'hypoplasie [supra A 1 b ] » (Méd. Biol. t. 2 1971)
hyposthénique. adj. « Qui est relatif à l'hyposthénie [supra A 1 b ] ». Emploi subst. « Personne affectée d'hyposthénie ». L'hyposthénique demande (...) le calme et la régularité (MOUNIER, Traité caract., 1946p. 188)
hypotrophique. adj. « Qui se rapporte à l'hypotrophie [supra A 1 b ] » (Méd. Biol. t. 2 1971)
b) [Les mots constr. ne sont pas des dér. de subst.] V. hypotendu et aussi :
hypoallergique. adj. « Dont l'indice allergisant est faible » (CILF, 1974, n° 7 ds Clé Mots). Utiliser des vernis hypoallergiques qui n'exposent pas à ces accidents (QUILLET Méd. 1965, p. 316)
hypochromatique. adj. « Qui possède moins de pigment que normalement; qui contient peu de chromatine (en parlant d'un noyau) » (d'apr. Méd. Biol. t. 2 1971). Souvent aussi les noyaux hypochromatiques n'arrivent même pas à créer une plaque équatoriale complète (ROUSSY ds Nouv. Traité Méd., fasc. 5, 2, 1929, p. 356)
hypochrome, hypochromique. adj. « Se dit de l'anémie caractérisée par la diminution de la teneur des érythrocytes en hémoglobine » (Méd. Biol. t. 2 1971). Dans la majorité des cas, elle prend le type de l'anémie simple hypochromique (ROUSSY ds Nouv. Traité Méd., fasc. 5, 2, 1929, p. 434)
hypoglandulaire. adj. « Caractérisé par une insuffisance de sécrétion glandulaire » (Méd. Biol. t. 2 1971)
hyposexuel, -elle. adj. « D'une sexualité diminuée ou inexistante » (ROB. Suppl. 1970). Anton. hypersexuel (s.v. hyper- A 2)
En emploi subst. :
hypogénital, -ale, -aux. adj. « Variété du biotype longiligne asthénique de Pende, caractérisé par un squelette et une musculature graciles, un développement insuffisant des caractères sexuels primaires et secondaires, l'hypotonie nerveuse » (PIÉRON 1963). Anton. hypergénital (s.v. hyper- A 2). Le bréviligne asthénique, qui est (...) un hypothyroïdo-hypogénital (DELAY, Psychol. méd., 1953, p. 153)
[Le 2e élém. est un adj. pouvant appartenir aussi au vocab. gén.] :
hypoexcitable. adj. « Qui réagit d'une façon anormalement faible à une excitation » (Méd. Biol. t. 2 1971). Anton. hyperexcitable (s.v. hyper- A 2). Si la cellule, au contraire, est hypoexcitable, elle doit faire comme un effort sur elle-même pour appeler les excitants extérieurs (MOUNIER, Traité caract., 1946, p. 215). Emploi subst. « Personne hypoexcitable ». Le type rond est un hypoexcitable, le type plat est un hyperexcitable (MOUNIER, Traité caract., 1946p. 177)
Rem. Ne sont pas attestés par les dict. consultés les hapax suiv. a) Hypoémotif, -ive. Anton. hyperémotif. La disposition hyperpituitaire donne des tempéraments lents et hypoémotifs, froids, égoïstes, flegmatiques (ID., ibid., p. 170). b) Hypo-évolué, -ée. Les respiratoires et les digestifs, que Pende considère comme hypo-évolués (ID., ibid., p. 212). c) Hypofonctionnant, -ante. On peut éventuellement repérer une zone hyper- ou hypofonctionnante par rapport aux tissus qui l'entourent (QUILLET Méd. 1965, p. 471).
[Le composé caractérise une fonction ou un état qui n'est pas anormal] :
hypocholestérolémiant, -ante. adj. « Qui tend à abaisser le taux de cholestérol sanguin » (Méd. Biol. t. 2 1971). Corps dont le pouvoir hypocholestérolémiant est lié à un défaut de saturation par l'hydrogène (R. SCHWARTZ, Nouv. remèdes et mal. act., 1965, p. 146)
hyponoïde (de noèse, noétique). adj. État hyponoïde. « État intermédiaire entre la veille et le sommeil caractérisé, par une atténuation de l'intensité des perceptions, un relâchement des processus intellectuels et un obscurcissement de la conscience » (PIÉRON 1973)
B. — Autres domaines
1. CHIM. [Les mots constr. désignent ou caractérisent gén. un corps dont le degré d'oxydation est inférieur à celui du corps désigné ou caractérisé par le 2e élém.]
a) [Les mots constr. sont des subst.] V. hyposulfate, hyposulfite et aussi :
hypobromite, subst. masc. Nom générique des sels contenant le radical BrO, et connus seulement en solution (d'apr. DUVAL 1959). « C'est un désinfectant et un oxydant que l'hypochlorite de sodium remplace d'une façon moins onéreuse » (GRAND. 1962). Le chlore et le brome, soit sous forme d'eau de chlore ou de brome, soit sous forme de solution d'hypochlorite ou d'hypobromite de soude, se fixent d'une façon permanente sur la peau (BÉRARD, GOBILLARD, Cuirs et peaux, 1947, p. 95)
hypochlorite, subst. masc. « Sel ou ester de l'acide hypochloreux [infra B 1 b] » (DUVAL 1959). Hypochlorite alcalin, de chaux, de soude. On peut également raffiner les produits sulfureux par des solutions d'hypochlorite de sodium, faisant précéder et suivre l'opération de traitements alcalins (CHARTROU, Pétroles natur. et artif., 1931, p. 87)
hypophosphite, subst. masc. « Sel de l'acide hypophosphoreux [infra B 1 b], de formule MPO2H2 » (Méd. Biol. t. 2 1971). L'acide hypophosphoreux et les hypophosphites sont facilement caractérisés (LEBEAU, COURTOIS, Pharm. chim., t. 1, 1929, p. 211)
hypoxanthine, subst. fém. « Hydroxy-6 purine, C5H4N4O; p.m. 136. 11. Base purique peu soluble dans l'eau, soluble dans les alcools et les acides minéraux, isolée pour la première fois de la rate » (Méd. Biol. t. 2 1971). Lorsqu'il [le muscle] est en activité, il (...) se charge d'acide lactique et de dérivés azotés (...), hypoxanthine, acide urique (MACAIGNE, Précis hyg., 1911, p. 183)
b) [Le composé est un adj.] V. hyposulfureux et aussi :
hypoazoteux, hypo-azoteux, -euse. adj. « Se dit d'un acide oxygéné de l'azote, de formule H2N2O2 » (Lar. encyclop.)
hypochloreux, -euse. adj. « Se dit de l'anhydride de f. Cl2O,2H2O (non isolé) et de l'anion monovalent (ClO)- » (DUVAL 1959)
hypochlorique. subst. « Se dit d'un acide, en réalité le bioxyde de chlore ClO2 » (DUVAL 1959)
hypochlorité, -ée. adj. « Qui renferme de l'hypochlorite [supra B 1 a] » (CILF, 1974, n° 11 ds Clé Mots). L'eau de mer électrolysée, hypochloritée (...), circule de haut en bas par le système des « monte-jus » classiques (R. de l'assoc. fr. des techniciens du pétrole, 1970, n° 277, p. 13 ds Clé Mots)
hypophosphoreux, -euse. adj. « Se dit de l'acide solide, de f. H3PO2, ou mieux, H(PO2H2) » (DUVAL 1959)
hypophosphorique. adj. « Se dit de l'acide solide de f. H4P2O6 » (DUVAL 1959)
2. GÉOM., MÉCAN., PHYS.; GÉOL., GÉOPHYS. [Les mots constr. désignent ou caractérisent gén. un élément situé sous, à l'intérieur d'un autre, ou une mesure inférieure à une autre]
a) [Les mots constr. sont des subst.] :
hypocentre, subst. masc., géophys. « Point souterrain présumé où un séisme a pris naissance. (La projection de l'hypocentre à la surface est l'épicentre) » (Lar. encyclop.)
hypocycloïde, subst. fém., géom. « Courbe engendrée par un point d'un cercle qui roule sans glisser, à l'intérieur d'un cercle fixe » (BOISSIER 1975). Quand le cercle générateur est à l'intérieur du cercle directeur la courbe est dite hypocycloïde (CHAMPLY, Nouv. encyclop. prat., t. 5, 1927, p. 14)
hypolimnion (-limnion, du gr. « lac »), subst. masc., géophys. « Partie inférieure d'un lac, au-dessous de la couche de saut thermique, à température toujours basse » (COLAS-CAB. 1968). Une fois enrichie elle passe ensuite dans la chambre externe, avant d'être renvoyée par les orifices de sortie, dans l'hypolimnion (Constr., 1973, n° 7/8, p. 5 ds Clé Mots)
hyponeuston (-neuston, du gr. « qui nage »), subst. masc. océanogr. « Ensemble des organismes vivant dans la partie inférieure de la couche superficielle d'eau de mer constituée par l'interface air-eau » (CILF, 1977, n° 2 ds Clé Mots). Elle aborde un sujet original, l'hyponeuston, ensemble des organismes vivant dans la couche superficielle de l'eau de mer, bien connu en mer Noire et qu'elle étudie en Méditerranée (Médailles du C.N.R.S., 1976, p. 21 ds Clé Mots)
b) [Les mots constr. sont des adj.] :
hypo-abyssal, -ale, -aux , adj., océanogr. « Relatif à de très grandes profondeurs ». Phénomènes extrusifs et hypo-abyssaux (NIGGLI, Lois phases minér. et pétrogr., t. 2, 1938, p. 62)
hypogène adj., géol. « Se dit d'une roche formée dans les grandes profondeurs » (Lexis 1975)
hypoïde, (de -ide, -oïde, du gr. « forme », « apparence »), adj., mécan. Engrenage hypoïde. « Couple d'engrenages à denture spirale, dont les cônes d'origine n'ont pas de sommet commun » (Lar. Lang. fr.). Emploi généralisé des couples coniques à taille hypoïde dans les ponts arrière (TINARD, Automob., 1951, p. 385). Ce montage ou couple conique est employé par la majeure partie des constructeurs, mais avec des variantes dans la taille des engrenages (droits, spirales, à chevrons) ou dans le montage (droit ou hypoïde) (CHAPELAIN, Techn. automob., 1956, p. 187)
hypolimnique adj., géophys. « Qui est relatif à l'hypolimnion (supra B 2 a) ». Un lac qui reçoit continuellement une quantité importante d'apports nutritifs entretient une forte production qui pour être décomposée utilisera éventuellement tout l'oxygène hypolimnique (Nuisances, environnement, 1976, n° 51, p. 46 ds Clé Mots)
hyponeustonique adj., océanogr. « Qualifie l'ensemble des organismes vivant dans la couche située sous l'interface air-eau » (CILF, 1974, n° 7 ds Clé Mots). Certains (animaux), cependant ont été capturés lors de prélèvements particuliers réalisés dans la couche hyponeustonique (Annales de l'Inst. océanographique, t. 50, fasc. 1, 1974, p. 36)
hyporhéique (-rhéique, du gr. « couler ») adj., géol. « Qualifie ce milieu biologique particulier constitué par les eaux remplissant les interstices du sédiment sur lequel circulent les eaux courantes » (THINÈS-LEMP. 1975)
hypoosmotique, hyposmotique , adj., phys. « Se dit d'un équilibre osmotique créé quand la concentration du milieu intérieur est moins élevée que celle du milieu extérieur » (d'apr. H. CECCALDI, juill. 1977 ds Clé Mots). Il [l'équilibre] est dit hypoosmotique quand l'animal a un milieu intérieur moins concentré : il tend à se déshydrater et à être envahi par le sel (d'apr. H. CECCALDI, juill. 1977 ds Clé Mots)
hypothermal, -ale, -aux , adj., géol. « Qualifie une eau dont la température est comprise entre 20 et 34° C » (d'apr. Encyclop. Sc. Techn. t. 4 1970, p. 599 ds Clé Mots). Ces dernières [les eaux thermales] se divisent à leur tour en hypothermales (entre 20 à 34o C) (...) et hyperthermales (entre 40 et 50o C) (Encyclop. Sc. Techn. t. 4, 1970, p. 599 ds Clés Mots)
3. ZOOL., BOT., MUS. [Les mots constr. évoquent gén. un élément biol., anatomique ou bot. localisé en dessous de qqc., ou une activité plus faible qu'une autre]
a) ) ZOOL., [Les mots constr. sont des subst.] :
hypopharynx, subst. masc., anat. « Organe linguiforme situé dans la bouche et formant la bordure inférieure du pharynx sur le plancher de la cavité buccale et portant l'ouverture du conduit salivaire commun » (SÉGUY 1967). La femelle (...) perfore la peau avec (...) son hypopharynx (VINCENT, RIEUX ds Nouv. Traité Méd., fasc. 5, 1, 1924, p. 208)
hypostome (-stome, du gr. « bouche »), subst. masc. « Portion de la tête des insectes, qui se trouve au-dessous de la lèvre inférieure » (Lar. 20e). Hypostome en forme de dard (E. PERRIER, Zool., t. 1, 1893, p. 1117)
) BOTANIQUE
[Les mots constr. sont des subst.] :
hypogynie, subst. fém. « Insertion (d'un organe floral) sous l'ovaire ». Il [Jussieu] y introduit [dans son système] la considération (...) de la position relative de la corolle ou des étamines par rapport au pistil : hypogynie (corolle ou étamines insérées au-dessous de l'ovaire) (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 1, 1961, p. 430)
hypopétalie, subst. fém. « Disposition florale dans laquelle la corolle est hypogyne (le réceptacle étant en pareil cas convexe) » (BAILLON t. 3 1891)
hypostaminie, subst. fém. « Il y a hypostaminie (...) quand les étamines sont hypogynes; et l'androcée est alors dit hypostaminé » (BAILLON t. 3 1891). Voir CARRIÈRE, Encyclop. hortic., p. 283
[Les mots constr. sont des adj.] :
hypocarpogé, -ée (-carpo-, du gr. « fruit », et -gé, du gr. « terre »). adj. « Dont les fruits et les graines mûrissent sous la terre » (GATIN 1924)
hypocratérimorphe. adj.[En parlant de la corolle] « En forme de coupe ou de patère à boire, à tube long, surmonté d'un limbe étalé, perpendiculaire ou à peu près au tube » (BAILLON t. 3 1891). Voir CARRIÈRE, op. cit., 1862, p. 282
hypogyne. adj.[En parlant d'un organe floral] « Qui est inséré sous l'ovaire ». Anton. épigyne (s.v. épi- A 2 a). Corolle hypogyne; étamines, verticelles hypogynes. Pétales soudés et hypogynes (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 1, 1961, p. 431)
hypostaminé, -ée. adj. « Dont les étamines s'insèrent sous l'ovaire » (Lar. Lang. fr.)
Rem. Hapax non attesté par les dict. consultés : hypovirulent, -ente, agronomie. « Dont la virulence est affaiblie et qui peut, de ce fait, avoir une action préventive » (CILF, 1974, n° 3 ds Clé Mots). En ensemençant les champs de souches hypovirulentes (et par-là même inoffensives), on les protège définitivement contre les parasites plus violents qui ne peuvent plus s'y développer (Brèves nouv. de Fr., 1974, n° 1240, p. 16, ibid.).
b) MUS. [Les mots constr. évoquent, au fig., un élément inférieur à un autre; ils sont des adj.] :
hypo-dorien, hypodorien, subst. masc., mus. anc. [En parlant d'un mode] « Qui est d'une quarte au-dessous du mode dorien » (d'apr. LITTRÉ). Voir GEVAERT, Harm., 1885, p. 17
hypo-éolien, hypoéolien, subst. masc., mus. anc. [En parlant d'un mode] « Qui est d'une quarte au-dessous du mode éolien » (d'apr. LITTRÉ)
hypolydien, subst. masc., mus. anc. [En parlant d'un mode] « Qui est d'une quarte au-dessous du ton lydien » (LITTRÉ). Le « mode lydien » est ici [dans l'Adagio du quator op. 132 de Beethoven] en fait le mode hypolydien (MARLIAVE, Quat. Beethoven, 1925, p. 368)
Rem. 1. Jargons d'Écoles. a) ) Hypo-cagne, hypocagne, hypo-k(h)âgne, hypok(h)âgne, subst. fém. « Classe de Lettres supérieures, qui précède la classe de cagne (préparant à l'École normale supérieure) ». Léo Lagrange (...) accomplit ses études au lycée Henri-IV à Paris. Pendant son année d'hypokâgne, il est l'élève d'Alain (CACÉRÈS, Hist. éduc. pop., 1964, p. 91). V. aussi cagne2 ex. de Beauvoir. ) Hypokhâgneux, -euse, subst. Élève de Lettres supérieures. b) Hypotaupe, subst. fém. hypotaupin, -ine, subst. ) Hypotaupe, subst. fém. « Classe de Mathématiques supérieures, qui précède la classe de taupe ». ) Hypotaupin, -ine, subst. « Élève de mathématiques préparatoires (1938) » (ESN. 1966). c) Hypolambda, adj. « Inférieur à la moyenne » (ESN. 1966, s.v. lambda). Voir SMET, Nouvel arg. de l'X, 1936, p. 152. 2. Créations récentes, hapax. a) Vocab. gén. Hypocritique, adj. On connaît le mot de Mgr Duchesne à un contradicteur qui l'avait traité d'hypercritique : « Et si moi je vous rétorque que c'est vous qui êtes hypocritique? » (MARROU, Connaiss. hist., 1954, p. 140). b) Industr. alim. Hypocalorique, adj. « Se dit d'un produit alimentaire apportant peu de calories à l'organisme » (CILF, 1976, n° 7 ds Clé Mots). Mjolkcentralen, organisation suédoise de coopératives laitières, annonce le lancement d'une margarine laitière hypocalorique (Alim., 1975, n° 39, p. 25, ibid.).
Hist. et vitalité. L'élém. hypo- est représenté dans son sens spatial ou quasi-spatial beaucoup plus souvent que hyper-, soit dans des empr. (hypante, hypocrisie, hypocrite, hyponomeute, hyporchème, hypoténuse, hypothèque. [Méd.] : hyphéma, hypocondre, hypogastre, hypophyse, hypopion, hypospadias; hypocondriaque, hypoglosse, hypospade. [Philos.] : hypostase, hypothèse. [Rhét.] : hypotaxe, hypotypose, hypozeugme; hypocoristique. [Archit. ant.] : hypocauste, hypogée, hyposcenium; hypètre, hypostyle), soit dans des formations sur le modèle gr. (hypogyne, qui s'oppose à épigyne). L'oppos. avec hyper- est beaucoup plus tardive; dans sa valeur « insuffisance », il s'oppose à hyper- mais ne forme guère de couple oppositionnel avant la deuxième moitié du XIXe s. (hypotrophie, hypertrophie). Les créations sont nombreuses en méd., biol., chim.; on relève des créations récentes dans des sc., sc. phys. et techn. diverses, [hypocalorique; hypocycle (LESOURD, GÉRARD, Hist. écon., 1968, p. 126), le 2e élém. souvent, n'étant pas d'orig. gr. hypo-élasticité (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 2 1964, p. 184); hypofixant (CILF, 1977, n° 5 ds Clé Mots); hypogamie (Module de néol., 1975, n° 12 ds Clé Mots); hyponeuston; hyponeustonique; hyposoluble (Industr. fr. engrais chim., 1954, p. 15); hypovirulent]. La forme hyp- est attestée dans des empr. (hypallage, hypèthre) et except. dans des formes nouv. (hypémie, hyphémie, hypuricémie, formes existant également en hypo-). Les élém. infra-, sous-, sub- ont, dans de nombreux composés, une valeur très proche de celle de hypo-.
Prononc. : [ipo], [] en position inaccentuée. Bbg. COTTEZ 1980, pp. 192-193. - QUEM. DDL t. 5, 8, 10, 15, 18 (comp.).

hypo-
Préfixe tiré du grec hupo « au-dessous, en deçà », qui entre dans la composition de nombreux mots scientifiques pour exprimer la diminution, l'insuffisance, la situation inférieure (au propre et au figuré).
REM. 1. En chimie, l'idée d'insuffisance, de petite quantité, que marque hypo- ne s'applique pas à la racine du mot, mais à l'oxygène qui se trouve dans le corps. Ex. : un acide hypochloreux, un hypochlorite ne contient pas moins de chlore, mais moins d'oxygène qu'un acide chloreux, chlorique, qu'un chlorate, etc. 2. Hypo- semble moins productif que hyper- auquel il correspond en général. Il est cependant très fréquent en médecine et en biologie.
CONTR. Hyper-.

Encyclopédie Universelle. 2012.