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impudent

impudent, ente [ ɛ̃pydɑ̃, ɑ̃t ] adj.
• v. 1520; lat. impudens
1Qui montre de l'impudence. cynique, effronté, éhonté, hardi, impertinent, insolent. Subst. « De l'impudent ou de celui qui ne rougit de rien » (La Bruyère).
2(Choses) Propos impudents. choquant. Vanité impudente.
⊗ CONTR. 1. Discret, réservé.

impudent, impudente adjectif et nom (latin impudens, -entis) Qui est d'une effronterie, d'une insolence extrême : Geste impudent.impudent, impudente (difficultés) adjectif et nom (latin impudens, -entis) Sens Ne pas confondre ces deux adjectifs. 1. Impudique (= indécent) est l'adjectif qui correspond à impudeur et à impudicité. 2. Impudent (= insolent) est l'adjectif qui correspond à impudence.impudent, impudente (synonymes) adjectif et nom (latin impudens, -entis) Qui est d'une effronterie, d'une insolence extrême
Synonymes :
- arrogant
- audacieux
- choquant
- cynique
- déplacé
- effronté
- éhonté
- hardi
- impertinent
- insolent
- outrecuidant
Contraires :
- convenable
- correct
- courtois
- déférent
- discret
- modeste
- poli
- réservé

impudent, ente
adj. et n. Litt. Qui a ou dénote de l'impudence.
Subst. L'impudent peut se montrer cynique ou flatteur.

⇒IMPUDENT, -ENTE, adj.
A. — Qui agit volontairement (à l'égard de quelqu'un) d'une manière jugée offensante, effrontée, ou contraire à la bienséance. Synon. culotté (fam.), effronté. C'est une impudente créature; c'est un impudent menteur (Ac.). Nous étions minces, (...) impudentes, empourprées de timidité au son seul de notre voix (COLETTE, Mais. Cl., 1922, p. 174). Jean eut un geste pour retirer sa main, mais elle, impudente, la retenait; elle ne craignait plus de se montrer en tête-à-tête amoureux avec Jean (ROY, Bonheur occas., 1945, p. 228) :
1. Un homme à qui l'État venait de délivrer un bon pour 100 arpents de terre courait le vendre au café voisin et revenait en demander un autre, comme ces mendiants impudents qui tendent la main gauche dès qu'on a donné à leur main droite.
ABOUT, Grèce, 1854, p. 317.
Emploi subst. Un impudent, une impudente (Ac. 1935). Mais (...) ne me confondez pas avec ces impudents vulgaires (SAND, Lélia, 1839, p. 474). Aucun des Juifs n'osait aller pousser la porte, ni seulement tirer la ficelle pour fermer la fenêtre au nez des impudents (THARAUD, Roy. de Dieu, 1920, p. 239).
B. — Qui dénote l'impudence (de quelqu'un) ou qui est un acte d'impudence (de la part de quelqu'un). Rire, geste impudent; conduite, entreprise impudente. Action impudente; discours impudent (Ac.). Il a de plus fait deux figures de bronze (...) qui sont des imitations impudentes de l'antique (BAUDEL., Salon, 1846, p. 190). Dans la solitude il n'y a personne pour rabattre l'impudent caquet de sa vanité (LARBAUD, Amants, 1923, p. 221) :
2 On ne montre rien. Mais cela précisément permet (...) de montrer la patrie menacée par des révélations qui ne sont que d'impudents mensonges.
CLEMENCEAU, Vers réparation, 1899, p. 334.
Prononc. et Orth. : [], fém. [-]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Ca 1500 (Therence en fr., fol. 101a, Vérard ds GDF. Compl.). Empr. au lat. impudens « effronté, impudent ». Fréq. abs. littér. : 192.

impudent, ente [ɛ̃pydɑ̃, ɑ̃t] adj.
ÉTYM. V. 1500; lat. impudens, de im- (→ 1. In-), et pudens « modeste, réservé ». → Pudeur.
Vieilli ou littéraire.
1 Qui montre de l'impudence. Audacieux, cynique, effronté, éhonté, hardi, impertinent, insolent. || Un impudent flatteur. Assuré (→ Adulateur, cit. 1). || Société corrompue (cit. 28) et impudente.N. (1664). Personne impudente. || Vous n'êtes qu'une impudente.
1 Oui, vous êtes un sot et un impudent, de vouloir disputer contre un docteur (…)
Molière, le Mariage forcé, 4.
2 Allez, fripier d'écrits, impudent plagiaire.
Molière, les Femmes savantes, III, 3.
3 De quoi te mêles-tu, coquine, impudente que tu es ?
Molière, le Malade imaginaire, I, 5.
4 De l'impudent ou de celui qui ne rougit de rien.
La Bruyère, les Caractères de Théophraste, Titre.
5 (…) une autre gouvernante qui ne valait pas mieux (…) avec de l'esprit, de l'audace, une effronterie sans pareille, des propos de garnison (…) C'était une commère au-dessus des scandales (…) Cette dangereuse et impudente créature était fille de Besmaus, gouverneur de la Bastille (…)
Saint-Simon, Mémoires, II, XXIII.
2 (Mil. XVIe). Choses. Qui marque de l'impudence. || Propos impudents. Choquant, puant. || Vanité impudente (→ Caquet, cit. 5). || D'impudentes calomnies.
5.1 D'où lui vient, cher ami, cette impudente audace ?
Racine, Esther, II, 1.
6 Quand les premières fureurs furent passées, et que la Convention eut légué la France au Directoire, c'est alors qu'on vit, ce me semble, tout ce qu'il (y) a de plus impudent dans le vice.
Sainte-Beuve, Correspondance, 12, 11 sept. 1823.
CONTR. Discret, honteux, modeste, réservé.

Encyclopédie Universelle. 2012.