lustral, ale, aux [ lystral, o ] adj.
• 1355; lat. lustralis, de lustrum → 1. lustre
♦ Littér. Qui sert à purifier. ⇒ purificateur. L'eau lustrale du baptême.
● lustral, lustrale, lustraux adjectif (latin lustralis) Littéraire Qui sert à purifier : Eau lustrale. Qui se fait tous les cinq ans. ● lustral, lustrale, lustraux (synonymes) adjectif (latin lustralis) Littéraire Qui sert à purifier
Synonymes :
lustral, ale, aux
adj. Litt. Qui sert à purifier. Eau lustrale: eau du baptême.
⇒LUSTRAL, -ALE, -AUX, adj.
Littér. Qui purifie, qui sert à purifier:
• 1. Il me semblait que sur cette journée de douce et caressante chaleur avait passé comme un vent descendu des champs de neige, si lustral et si sauvage que jamais mes poumons qu'il avait mordus n'en pourraient épuiser la pureté mortelle...
GRACQ, Syrtes, 1951, p. 165.
— Spécialement
♦RELIG. Ablutions lustrales ; feu, flamme, sang lustral. Les eaux lustrales, d'origine hébraïque, païenne, indoue, universelle probablement, reçoivent aussi chaque année des honneurs et de nouvelles consécrations religieuses (SAND, Prom. autour vill., 1860, p. 165). Celle qui va mourir, offrande à son pays, A reçu pour parer sa beauté virginale, Des plus charmantes fleurs les noeuds épanouis, Et la main de son père a versé l'eau lustrale (MORÉAS, Iphigénie, 1900, V, 5, p. 166).
RELIG. CHRÉT. Eau lustrale. Eau du baptême, qui lave du péché originel:
• 2. ... ce baptême entre quatre cierges, sans autre musique que les vagissements du petit à qui le latin du sacrement et l'eau lustrale sur son tendre petit cervelet d'oiseau déplumé avaient causé la plus désagréable impression.
A. DAUDET, N. Roumestan, 1881, p. 337.
♦ANTIQ. ROMAINE. Qui concerne le recensement de la population qui avait lieu tous les cinq ans et les cérémonies qui l'accompagnaient. Jeux lustraux (LITTRÉ); sacrifice lustral (Lar. encyclop.).
REM. Lustralement, adv., hapax. Pendant que son père, vêtu d'un bel habit bleu et blanc, se plongeait dans quelque Catalogo historial y genealogico, la folle se plongeait lustralement dans le torrent (MORAND, Folle amour., 1956, p. 20).
Prononc. et Orth.:[], plur. masc. [-o]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1355 «qui sert à purifier, expiatoire» (BERSUIRE, Tit. Liv., ms. Ste-Gen., f° 18a ds GDF. Compl.); spéc. p. plaisant. 1532 eaue lustrale «eau bénite» (RABELAIS, Pantagruel, chap. VI, éd. V. L. Saulnier, p. 33); 2. 1642 «dont la périodicité est de cinq ans» (LAMOTHE LE VAYER, Vertu des païens, II, Julien ds LITTRÉ). Empr. au lat. lustralis «id.», dér. de lustrum (lustre1). Fréq. abs. littér.:56. Bbg. GALL. 1955, p. 464.
lustral, ale, aux [lystʀal, o] adj.
ÉTYM. V. 1355; lat. lustralis, de lustrum. → 1. Lustre.
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1 Didact. ou littér. Qui sert à purifier. ⇒ Purificateur; laver. || Eau lustrale. || Bain, sacrifice lustral. — Jour lustral, où se faisait la lustration d'un nouveau-né et où on lui donnait un nom.
0.1 Le corps, aussitôt qu'il a subi les ablutions lustrales, est emporté vers le cimetière au pas de course, orienté du côté de la Mecque, et recouvert promptement de quelques poignées de poussière (…)
Th. Gautier, Constantinople, p. 161.
1 Partout, à tout âge, en des milliers de siècles, l'idée de prière, de grâce, de purification, de pardon, s'est trouvée liée à la dégoûtante image de bestiaux égorgés par des prêtres tout fumants du sang lustral.
Bernanos, les Grands Cimetières sous la lune, p. 350.
♦ Par ext. Poét. || L'eau lustrale : l'eau du baptême, qui lave du péché originel.
2 (…) le solitaire du rocher verse l'eau lustrale sur sa tête (du néophyte).
Chateaubriand, le Génie du christianisme, I, I, VI.
2 Antiq. rom. Relatif au lustre. ⇒ 1. Lustre. || Jeux lustraux.
Encyclopédie Universelle. 2012.