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mensonger

mensonger, ère [ mɑ̃sɔ̃ʒe, ɛr ] adj.
• déb. XIIe; de mensonge
1Qui repose sur un mensonge, des mensonges. fallacieux, 1. faux. « Les récits mensongers de ses exploits » (Mac Orlan). Accusation mensongère. calomnie.
2Qui abuse, trompe. trompeur. Déclaration, promesse mensongère. Publicité mensongère. Adv. MENSONGÈREMENT .
⊗ CONTR. Sincère, véridique, véritable.

mensonger, mensongère adjectif Fondé sur le mensonge : Un discours mensonger.mensonger, mensongère (synonymes) adjectif Fondé sur le mensonge
Synonymes :
- captieux
- chimérique
- controuvé
- erroné
- fabuleux
- fallacieux
- fantaisiste
- fantasmagorique
- fantastique
- faux
- inauthentique
- inexact
- mythique
Contraires :
- authentique
- exact
- objectif
- réaliste
- réel
- véridique
- vrai

mensonger, ère
adj.
d1./d Faux, trompeur. Un comportement mensonger.
d2./d Qui repose sur une fiction.

⇒MENSONGER, -ÈRE, adj.
A. —Qui n'exprime pas la réalité, qui est fondé sur un mensonge. Synon. trompeur, fallacieux, calomnieux. Prétexte, rapport, récit mensonger; accusation, affirmation mensongère; allégations, explications, promesses mensongères. Je sentais que je n'apprendrais jamais rien, qu'entre la multiplicité entremêlée des détails réels et des faits mensongers je n'arriverais jamais à me débrouiller (PROUST, Sodome, 1922, p. 734):
♦ Il ne comptait pas faire une longue traite; mais, trompé de lieue en lieue par les dires mensongers des paysans qu'il interrogeait, il crut prudent de ne pas s'engager plus loin sans se réconforter l'estomac.
BALZAC, Méd. camp., 1833, p. 8.
B. —Qui donne une idée fausse de la réalité, qui induit à l'erreur. Synon. faux, inexact, trompeur. Apparences mensongères. Et il fallait (...) dominer le jardin, pour savoir de quels terribles lendemains de jeûne était payé tout ce décor, cette façade mensongère d'une fortune disparue (ZOLA, Argent, 1891, p. 368). Sous la mobilité mensongère des traits, on découvre la permanence de la tristesse, de la légèreté ou de la haine, l'abandon à la fatalité ou le goût orgueilleux de la liberté (ABELLIO, Pacifiques, 1946, p.42).
REM. Mensongèrement, adv. De façon mensongère. Je revenais avec Rodenbach sur les éloges mensongers et faits mensongèrement sur le défunt (GONCOURT, Journal, 1895, p. 768).
Prononc. et Orth.: [], fém. [-]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1re moitiéXIIe s. mençungier «menteur, trompeur (en parlant de personnes)» (Psautier Cambridge, éd. Fr.Michel, 34, 20); 1246 mensonger (ds RUNK.); 2. 1174-76 «inventé, qui n'est pas exact» (G. DE PONT-STE-MAXENCE, St Thomas, éd. E. Walberg, 156). Dér. de mensonge; suff. -er (-ier); au XVIIe s. le mot fut presque inusité, mais dans la 2e partie du XVIIIe s. FÉR. 1787 explique que ,,mensonger a repris faveur depuis quelque temps et l'on s'en sert sans difficulté non seulement dans la haute poésie, mais dans le discours soutenu`` (v. aussi BRUNOT t. 4, p. 234 et t. 6, pp. 1024-1300). Fréq. abs. littér.: 309. Fréq. rel. littér.: XIXe s.: a) 498, b) 158; XXe s.: a)636, b) 421.

mensonger, ère [mɑ̃sɔ̃ʒe, ɛʀ] adj.
ÉTYM. XIIIe; mençungier, v. 1120; de mensonge.
1 Vx. Menteur. || « Il vaut mieux être véritable que mensonger » (Montaigne).
2 (V. 1190). Qui contient et transmet un mensonge, des mensonges. Controuvé (vx), fallacieux, faux. || « Les récits mensongers de ses exploits » (Mac Orlan). || Discours mensonger. || Affirmation mensongère.
1 Sous cette forme un peu mensongère, il y a un fonds vrai.
Fustel de Coulanges, la Cité antique, IV, III.
Didact. Qui transmet un message volontairement faux (par le langage ou d'autres signes).
3 Qui abuse, trompe. Trompeur.
2 Et toutes les maisons, depuis des siècles pieusement groupées à son entour (de l'église), avouaient que sa protection était inefficace contre la mort, qu'elle était mensongère et dérisoire.
Loti, Ramuntcho, II, XII.
CONTR. Sincère, véritable.
DÉR. Mensongèrement.

Encyclopédie Universelle. 2012.