orée [ ɔre ] n. f.
• 1308 « rive, rivage »; lat. ora
♦ Vx Bord. ⇒ bordure . Mod. L'orée du bois, de la forêt. ⇒ lisière.
⊗ CONTR. Cœur, fond.
● orée nom féminin (ancien français ore, bord, du latin ora) Littéraire. À l'orée d'un lieu, à la lisière, en bordure d'un lieu, en particulier d'un bois, d'une forêt. ● orée (expressions) nom féminin (ancien français ore, bord, du latin ora) Littéraire. À l'orée d'un lieu, à la lisière, en bordure d'un lieu, en particulier d'un bois, d'une forêt.
orée
n. f. Lisière, bordure. L'orée d'un bois.
|| Fig., litt. L'orée du jour.
⇒ORÉE, subst. fém.
A. —Littér. Bord, lisière. L'aube vint (...). Luc sortit du bois encore nocturne (...), il s'assit au talus de l'orée pour attendre le lever du soleil (GIDE, Tentative amour., 1893, p.73).
— Loc. prép. À l'orée de. À l'orée d'une allée, d'un champ, de la forêt, d'une futaie, d'une lande; à l'orée de la ville; baiser qqn à l'orée des cheveux. L'abbaye de Saint-Urbain (...) est située dans un lieu triste, à l'orée d'une bruyère qui conduit à des bois (CHATEAUBR., Mém., t.4, 1848, p.143). Installée à demeure dans un tertre, à l'orée d'un bois, au bord d'un pré, sur la pente d'un champ, elle [la taupe] commence dès le matin ses randonnées souterraines (PESQUIDOUX, Chez nous, 1921, p.223).
B. —Au fig. Commencement, début. Il y a ainsi des jours où l'on se sent inexplicablement en «état de disgrâce». Jadis je guettais dès l'orée de la journée des signes auguraux (VAILLAND, Drôle de jeu, 1945, p.203).
— Loc. prép. À l'orée de. À l'orée de la décadence, du siècle; à l'orée de la carrière de qqn. Ce pressentiment qu'il avait eu l'autre soir d'être à l'orée d'un nouveau chapitre de son destin, recevait une première confirmation (DRUON, Gdes fam., t.1, 1948, p.67). Jusqu'à l'orée de l'impressionnisme, la peinture semble ne pouvoir pousser plus avant son dialogue avec la lumière, désormais devenue sa captive (HUYGHE, Dialog. avec visible, 1955, p.14).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1306 «bord» (GUILLAUME GUIART, Branche des royaus lignages, éd. Wailly et Delisle, 9834); 1376 a l'ouree du bois (Les Livres du Roy Modus et de la Royne Ratio, 120, 14 ds T.-L.); 2. fig. av. 1615 «commencement» l'orée de l'hiver (PASQUIER, Lettres, V, 12 ds HUG.). Dér., avec suff. -ée, de l'a. fr. ore «bord» (ca 1165 que d'ore en autre «d'un bord à l'autre» en parlant d'un bouclier, BENOÎT DE SAINTE-MAURE, Troie, 14004 ds T.-L.) du lat. ora «bord, contours», dér. de os «bouche». Fréq. abs. littér.:69.
orée [ɔʀe] n. f.
ÉTYM. Fin XIIIe, « rive, rivage »; d'un lat. pop. orum, lat. class. ora « bord, lisière », et suff. -ée.
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♦ Vx ou régional. Bord. ⇒ Bordure, commencement. || Le lapin (cit. 3) montre sa queue à l'orée du terrier (→ Garenne, cit. 4). — (XVIIe). Fig. || L'orée du jour.
1 Nous débarquâmes à l'orée d'une plaine circulaire (…)
Chateaubriand, Voyage en Amérique, « Descr. de sites dans les Florides ».
♦ (Mil. XIVe). Mod. || L'orée du bois, de la forêt. ⇒ Lisière. || Les primevères fleurissent à l'orée du bois (cit. 6).
2 Je devine qu'il y a quelque part, loin d'ici, à l'orée d'un bois, une maisonnette où je trouverais le calme dont j'ai besoin (…)
France, le Crime de S. Bonnard, Œ., t. II, V, p. 421.
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CONTR. Cœur, fond.
Encyclopédie Universelle. 2012.