orteil [ ɔrtɛj ] n. m. ♦ Chacune des cinq extrémités du pied, homologues des doigts de la main. ⇒ doigt (de pied). Le gros orteil ou l'orteil : le pouce du pied. « Son orteil qui la supporte tout entière frotte sur le sol comme le pouce sur un tambour » (Valéry) . Le petit orteil, le plus extérieur.
● orteil nom masculin (ancien français arteil, du latin articulus, petite articulation) Chacun des cinq prolongements que présente l'extrémité antérieure du pied, et qui sont les homologues des doigts de la main. (On désigne les orteils par les noms de premier, deuxième, etc., de dedans en dehors. Chaque orteil est constitué par trois phalanges, sauf le gros orteil, qui n'en a que deux.) ● orteil (citations) nom masculin (ancien français arteil, du latin articulus, petite articulation) Malcolm de Chazal Vacoas 1902-Port-Louis 1981 L'idéaliste a la marche des orteils ; et le matérialiste a la marche des talons. Sens plastique Gallimard ● orteil (expressions) nom masculin (ancien français arteil, du latin articulus, petite articulation) Orteil en marteau, déformation d'un ou de plusieurs orteils dans laquelle l'articulation de la 1re et de la 2e phalange, ou celle de la 2e et de la 3e phalange, se trouve soulevée et fléchie, dessinant la forme d'un petit marteau.
orteil
n. m. Doigt de pied. Le gros orteil: le pouce du pied.
⇒ORTEIL, subst. masc.
Chacun des cinq doigts du pied. Des esclaves, alertes comme des chiens et les orteils dans des sandales de feutre, circulaient, en portant des plateaux (FLAUB., Hérodias, 1877, p.182). Alors celui qui se tenait couché parmi les plantains se dressa sur ses orteils et, debout, apparut dans l'encadrement de la grotte (CLADEL, Ompdrailles, 1879, p.128):
• 1. Rien ne fléchissait, quoique tout fût léger et aérien dans sa taille. C'était l'aplomb, sur un orteil, de la danseuse qui relève ses bras pour jouer des castagnettes sur le sable de Castellamare.
LAMART., Nouv. Confid., 1851, p.141.
♦Fam. Avoir les orteils en éventail. ,,Éprouver une grande satisfaction (amoureuse ou de tout autre ordre)`` (CAR. Argot 1977).
♦Le gros orteil, p. ell., l'orteil. Le plus gros doigt du pied. Ménélas était nu sur le rivage, occupé à se débarrasser l'orteil d'un crabe (GIRAUDOUX, Guerre Troie, 1935, I, 4, p.33):
• 2. Elle s'essuya les pieds, elle restait à toucher une grosse veine bleue sur le devant du pied, une veine gonflée sous la chair comme un petit ver et qui tremblait quand elle bougeait le gros orteil.
GIONO, Gd troupeau, 1931, p.48.
Prononc. et Orth.: [
]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Ca 1175 (Chron. Ducs Normandie, éd. C. Fahlin, 23894). Altération d'arteil «id.» (ca 1160 Enéas, éd. J.J. Salverda de Grave, 2566: artolz; cf. aussi l'a. prov. artelh «id.» XIIe s. ds RAYN.: artellz), encore ds Trév. 1771 et toujours répandu dans les dial., lui-même du lat. articulus «articulation, jointure des os» puis «doigt» (dér. de artus «articulation», d'où l'esp. artejo «partie extérieure de la jointure des doigts» 1256-63 ds COR.-PASC., s.v. articulo, avec un développement sém. particulier en gallo-roman, prob. d'apr. un mot gaul. ordiga (cf. peut-être ordigas «orteil» VIIIe s. Gloses de Cassel, 35 ds FOERSTER-KOSCHWITZ, col. 39, l'a. irl. orddu lamae «pouce» ds HOLDER t.2, col.870) qui serait aussi à l'origine du o- de orteil (ASCOLI ds Archivio glottologico italiano, t. 10, pp.270-271). Fréq. abs. littér.: 252. Fréq. rel. littér.: XIXe s.: a) 174, b) 523; XXe s.: a) 360, b) 425.
]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Ca 1175 (Chron. Ducs Normandie, éd. C. Fahlin, 23894). Altération d'arteil «id.» (ca 1160 Enéas, éd. J.J. Salverda de Grave, 2566: artolz; cf. aussi l'a. prov. artelh «id.» XIIe s. ds RAYN.: artellz), encore ds Trév. 1771 et toujours répandu dans les dial., lui-même du lat. articulus «articulation, jointure des os» puis «doigt» (dér. de artus «articulation», d'où l'esp. artejo «partie extérieure de la jointure des doigts» 1256-63 ds COR.-PASC., s.v. articulo, avec un développement sém. particulier en gallo-roman, prob. d'apr. un mot gaul. ordiga (cf. peut-être ordigas «orteil» VIIIe s. Gloses de Cassel, 35 ds FOERSTER-KOSCHWITZ, col. 39, l'a. irl. orddu lamae «pouce» ds HOLDER t.2, col.870) qui serait aussi à l'origine du o- de orteil (ASCOLI ds Archivio glottologico italiano, t. 10, pp.270-271). Fréq. abs. littér.: 252. Fréq. rel. littér.: XIXe s.: a) 174, b) 523; XXe s.: a) 360, b) 425.
orteil [ɔʀtɛj] n. m.
ÉTYM. XVIIe; arteil, 1160; du lat. articulus (→ Article), dimin. de artus « articulation », déjà au sens de « doigt de pied » en gallo-roman.
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1 Doigt de pied. || Les cinq orteils. || Un pied à gros orteils (→ Équin, cit.). || Le gros orteil, le petit orteil : le premier (pouce), le cinquième doigt du pied en comptant à partir de l'axe sagittal. || Avoir un cor au petit orteil. — Fig. || Ne pas bouger un orteil (→ Crever, cit. 38), ne rien faire pour sortir d'une situation embarrassante. Syn. plus cour. : ne pas lever, bouger le petit doigt. — Malformation des orteils. || Déviations du gros orteil. || Orteil en marteau : déformation du second orteil d'ordinaire congénitale et caractérisée par l'aplatissement de la première phalange sous les orteils voisins.
2 Plus cour. || L'orteil : le gros orteil (→ Fidèle, cit. 20; 2. mule, cit. 2).
0 Son orteil qui la supporte tout entière frotte sur le sol comme le pouce sur un tambour. Quelle attention est dans ce doigt; quelle volonté la raidit, et la maintient sur cette pointe ! (…)
Valéry, Eupalinos, « L'âme et la danse », p. 175.
Encyclopédie Universelle. 2012.