1. perche [ pɛrʃ ] n. f.
• XIIe; lat. perca, gr. perkê
♦ Poisson carnassier (percidés) d'eau douce, dont certaines espèces sont très estimées pour leur chair. Elle « apercevait le dos vert sombre d'une perche, rayé de noir » (P. Benoit). Perche goujonnière. ⇒ grémille. Perche noire. ⇒région. achigan, black-bass. Perche arc-en-ciel.
♢ Par anal. Perche de mer. ⇒ serran.
perche 2. perche [ pɛrʃ ] n. f.
• XIIe; lat. pertica
I ♦
1 ♦ Pièce de bois, de métal, longue et mince, de section circulaire. ⇒ gaule. « Il tenait à la main une longue perche garnie de lanternes » (Alain-Fournier). Perche utilisée comme tuteur. ⇒ 2. rame. Perche à houblon. Perches d'un téléski (⇒ perchiste) . Perche d'échafaudage. ⇒ écoperche, étamperche. — Audiovis. Perche à son, qui supporte le micro. ⇒ girafe.
♢ Sport Saut à la perche : saut en hauteur en prenant appui sur une longue tige souple et résistante (⇒ perchiste) .
♢ Techn. Tige métallique adaptée au toit d'un véhicule (locomotive, trolleybus, tramway) et destinée à capter le courant. ⇒ trolley, caténaire.
2 ♦ Loc. (1867) Tendre la perche à qqn, lui fournir une occasion de se tirer d'embarras (⇒ aider) ; lui faire une proposition à mots couverts. Saisir la perche que l'on vous tend. « qui vingt fois a jeté la perche à un fou qui veut se noyer, peut être forcé un jour ou l'autre de l'abandonner ou de périr avec lui » (Musset).
3 ♦ (1640) Fam. Personne grande et maigre. ⇒ échalas. Quelle grande perche, celui-là, celle-là !
4 ♦ Vén. Tige principale du bois du cerf, du daim et du chevreuil, à laquelle les andouillers sont attachés. ⇒ merrain.
II ♦ (1294 perque) Ancienne mesure de longueur.
♢ Ancienne mesure agraire qui valait la centième partie de l'arpent. Une perche de vigne.
● perche nom féminin (latin perca, du grec perkê) Poisson (percidé) des rivières d'Europe occidentale, à deux dorsales, dont la première est épineuse. (Nom scientifique Perca fluviatilis.) ● perche (expressions) nom féminin (latin perca, du grec perkê) Perche arc-en-ciel ou perche-soleil, poisson (centrarchidé) d'origine américaine importé dans les rivières françaises vers 1880. Perche goujonnière, grémille. Perche grimpeuse, anabas. Perche du Nil, très gros poisson des eaux douces africaines, à grosses écailles et épines operculaires, pouvant atteindre 2 m pour 140 kg. Perche truitée, blackbass. ● perche nom féminin (latin pertica, gaule) Longue pièce de bois mince, de section généralement ronde : Des perches d'échafaudage. Cinéma et Télévision Long support mobile au bout duquel est suspendu le micro et qui permet de placer celui-ci au-dessus des comédiens, en dehors du champ de la caméra. Cirque Accessoire d'acrobate utilisé pour divers équilibres ou suspensions. Électricité Synonyme de trolley. Métrologie Ancienne mesure de longueur, de 22 pieds environ. Ancienne mesure de surface. (La perche commune valait 400 pieds carrés, soit 42,21 m2.) Pêche Espar permettant d'assurer l'ouverture d'un chalut dit « à perche », utilisé pour les poissons plats ou les crevettes. Sports En athlétisme, longue tige de fibre de verre dont on se sert pour franchir la barre dans l'épreuve du saut à la perche. Concours d'athlétisme consistant à franchir une barre horizontale à l'aide d'une perche. (On dit aussi saut à la perche.) Agrès constitué d'une longue barre de bois montée sur un portique pour l'exercice du grimper. Pièce longue et rigide du téléski que le skieur saisit pour être tiré. Vénerie Synonyme de merrain. ● perche (expressions) nom féminin (latin pertica, gaule) Familier. Grande perche, personne grande et maigre. Saisir la perche, profiter de l'occasion offerte pour mettre fin à une situation difficile. Tendre la perche à quelqu'un, l'aider à sortir d'embarras. Perche de lisse, bâton, parallèle à l'ensouple supérieure, qui supporte les lisses dans le métier de haute lisse. Perche de prise de courant, appareil de prise de courant sur fil de contact aérien, installé sur la toiture d'une automotrice de tramway ou d'un trolleybus. ● perche (synonymes) nom féminin (latin pertica, gaule)
Synonymes :
- Vénerie. merrain
- Électricité. trolley
perche
n. f.
d1./d Pièce de bois, de métal, etc., de section circulaire, longue et mince.
|| (Viêt-nam) Perche rituelle: longue perche de bambou plantée devant chaque maison pendant la fête du nouvel an.
|| AUDIOV Perche (à son), à l'extrémité de laquelle un micro est fixé.
|| SPORT Saut à la perche: saut en hauteur dans lequel on prend appui sur une perche (naguère en bois ou en métal, auj. en fibre de verre).
|| TRANSP Tige permettant à un véhicule électrique (trolleybus, tramway, etc.) de capter le courant sur le câble conducteur.
d2./d Loc. fig. Tendre la perche à qqn, lui donner la possibilité de se sortir d'une situation fâcheuse, lui venir en aide.
d3./d Fam. Une grande perche: une personne grande et maigre.
————————
perche
n. f.
d1./d Poisson d'eau douce (Perca fluviatilis), type de l'ordre des perciformes. Perche commune. V. perchaude.
d2./d Nom cour. de divers poissons perciformes marins ou d'eau douce.
— Perche du Nil: grand poisson des fleuves africains (Lates niloticus), aussi appelé capitaine.
— Perche soleil ou perche arc-en-ciel: poisson perciforme (Eupomotis gibbosus) aux couleurs vives, d'origine nord-américaine. V. crapet.
I.
⇒PERCHE1, subst. fém.
Poisson d'eau douce carnassier, muni de deux nageoires dorsales, à corps allongé, verdâtre, avec des bandes verticales brunes et dont certaines espèces sont très estimées pour leur chair. Perche argentée, dorée, soleil; filets de perche. Il est honnête, mais médiocre et d'un caractère épineux : C'est comme la perche, blanche, saine, mais insipide et pleine d'arêtes (CHAMFORT, Caract. et anecd., 1794, p. 146). Une perche, zèbre de l'eau, lève la tête, se cabre, et se tient droite dans son fourreau de barres (RENARD, Journal, 1889, p. 26).
♦ Perche noire, perche truite. V. black-bass.
♦ Perche goujonnière. Synon. de grémille. La perche goujonnière affectionne les graviers et les sables des eaux lentes (POLLET 1970).
♦ Perche arc-en-ciel. Poisson voisin de la perche, originaire des États-Unis, remarquable par ses reflets irisés. Voir DUBORGEL, La Pêche et les poissons de rivière, Paris, Le Livre de Poche, 1955, p. 233.
REM. Perchette, subst. fém. Jeune perche. Chacun est suspendu aux nouvelles télégraphiques et frétille d'horreur ou d'avidité comme la perchette à l'hameçon (AMIEL, Journal, 1866, p. 285).
Prononc. et Orth. :[]. Homon. perche2. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1170 (CHRÉTIEN DE TROYES, Erec et Enide, éd. M. Roques, 4239). Du lat. perca « id. » empr. au gr. . Bbg. JUD (J.). Les N. des poissons du lac Léman. Bull. du Gloss. des patois de la Suisse Romande. 1912, t. 11, p. 33.
II.
⇒PERCHE2, subst. fém.
I. A.— Longue pièce de bois ou de métal mince, à peu près ronde et de faible section. Perche à houblon, à haricots; perche d'échafaudage. À des perches sortant des étendoirs de teinturiers pendaient, en longs festons, des banderoles d'étamine rouges et bleues (POURRAT, Gaspard, 1930, p. 93). Sur le bord du fossé, près des liserons mauves enroulés aux perches de la clôture, un homme dormait, couché à plat ventre (GUÈVREMONT, Survenant, 1945, p. 233) :
• 1. Nous remontons en baleinière, mais nous avons le vent contre nous. Pas de rames : Rien que des perches pour pousser, mais ici, par miracle, l'eau est profonde et l'on est presque à bout de bras avant que la perche ne touche le fond.
GIDE, Voy. Congo, 1927, p. 837.
♦ Loc. Planté comme une perche, droit comme une perche. Nous sommes ruinés, noyés, égorgés... Et toi, toi planté comme une perche, que dis-tu? Parle, parle (LEMERCIER, Pinto, 1800, III, 20, p. 109). [Il] recevait les reproches, droit comme une perche, les yeux fixés sur la terre battue (QUEFFÉLEC, Recteur, 1944, p. 137).
— Tendre la perche à qqn qui se noie. Tendre la perche à quelqu'un pour le sauver. P. métaph. Je descends dans l'auditoire. — Vous voulez dire, Monsieur Gémier, que vous descendez mentalement dans l'auditoire. (...) mentalement, constituait évidemment de toute évidence la perche qu'il tendait à Gémier, en recours suprême pour qu'il ne se noyât pas définitivement (DU BOS, Journal, 1922, p. 78) :
• 2. De nos jours, les prêtres sont tellement occupés de « questions sociales » qu'ils songent moins à sauver les âmes, comme cela se pratiquait jadis. Ils sont plus discrets, me dit-on. Je ne puis trouver admirable que par discrétion on néglige de tendre la perche à un homme qui se noie!
GREEN, Journal, 1950, p. 361.
♦ Expr. fig. Tendre la perche à qqn. Venir en aide à quelqu'un, lui donner l'occasion de se tirer d'embarras. Votre vers est trop nouveau. Il ne se rattache en rien à mes vieilles habitudes d'être ému par le vers. Vous ne me tendez pas la perche. Je ne vous comprends pas (RENARD, Journal, 1898, p. 460). C'est lui Parapine qui m'a tendu finalement la bonne perche avec une petite place qu'il a découverte pour moi dans l'asile, précisément, où il travaillait et depuis des mois déjà (CÉLINE, Voyage, 1932, p. 509). Faites la moindre réserve au sujet de l'œuvre de Cézanne, et vous tendez la perche à tous les officiels prêts à profiter de l'ignorance de la masse (LHOTE, Peint. d'abord, 1942, p. 127). Saisir la perche (qu'on vous tend). Profiter de l'occasion pour se tirer d'affaire. Cependant le prince d'Agrigente, ayant entendu les mots « je ne suis pas intelligente », trouvait de son devoir de protester, mais il n'avait pas d'esprit de repartie. « Taratata, s'écriait Mme Bontemps, « Qu'est-ce que j'entends? » disait le prince en saisissant cette perche (...) » (PROUST, J. filles en fleurs, 1918, p. 604).
— P. anal., fam. Une (grande) perche. Une personne grande et maigre. Philippe parla du prochain mariage de Daguenet avec cette perche d'Estelle (ZOLA, Nana, 1880, p. 1378). Louise examina son nouveau locataire : un fantôme, une grande perche, squelettique et dégingandé, avec un visage hâve et des yeux fiévreux (DABIT, Hôtel Nord, 1929, p. 155).
B.— Spécialement
1. a) CIN., TÉLÉV. Longue tige au bout de laquelle est suspendu le micro que le perchiste (v. ce mot B) tend au-dessus de la personne qui parle, pendant le tournage d'un film, une émission de télévision. En bas, le perchman, l'extrémité de la perche articulée dans la main gauche (Panoramique sur le 7me art, Paris, éd. universitaires, 1968, p. 98).
b) CIRQUE. Longue tige servant à divers exercices d'équilibre et de voltige. Perche au porteur, perche au sol. Artiste travaillant avec un partenaire. L'un porte une perche sur l'épaule ou sur la tête. L'autre, à l'extrêmité [sic] de cette perche, exécute différents exercices acrobatiques (HOTIER Cirque 1972, p. 65).
c) SPORTS. Tige flexible et résistante en bois, en métal, ou, plus récemment, en fibre de verre, utilisée par les athlètes qui pratiquent un exercice de saut en hauteur :
• 3. Il s'agit pour l'athlète de transformer la vitesse acquise par la course d'élan en force ascensionnelle, en utilisant le levier offert par la perche en flexion pour se « catapulter », jambes à la verticale, par-dessus la barre à franchir...
PETIOT 1982.
♦ Saut à la perche, p. ell. perche. Exercice d'athlétisme consistant à franchir une barre placée en hauteur à l'aide de cette tige. Je m'acharnais à faire l'éloge de notre pugilat et de nos sauteurs à la perche! (GIRAUDOUX, Simon, 1926, p. 48). L'emploi de la fibre de verre a bouleversé la technique de la perche (AMSLER 1971).
d) SKI. Synon. de remonte-pente, tire-fesses (fam.). Tenez les bâtons d'une seule main, de l'autre saisissez la perche, le bras replié pour amortir le choc quand elle se déclenchera (J.-Cl. KILLY, Skiez avec Killy, 1969, p. 176).
e) TRANSP. Perche (de prise de courant). Longue tige métallique fixée sur le toit d'un tramway ou d'un trolley-bus, servant à transmettre le courant d'un câble conducteur. Il parlait de Sérianne, des tramways qu'il s'agissait de transformer, le vieux système à perche était condamné, voyons, l'autobus est un progrès incontestable sur le tram (ARAGON, Beaux quart., 1936, p. 276).
2. VÉN. [En parlant du cerf, du daim, du chevreuil] Chacune des deux tiges principales des bois qui supporte les andouillers. Synon. merrain. Les bois des Cervidés (...) comportent un axe osseux (« perche ») portant des andouillers, relié directement à l'os frontal (Zool., t. 4, 1974, p. 737 [Encyclop. de la Pléiade]).
II.— MÉTROLOGIE
A.— Ancienne mesure de longueur de dix-huit, vingt ou vingt-deux pieds, selon les provinces. (Dict. XIXe et XXe s.).
B.— Ancienne mesure agraire, centième partie de l'arpent. Une perche de vigne, six perches de pré (Ac.). Chacun (...) s'inquiétait de savoir (...) s'il vendrait de sa terre cent francs la perche à la commune (ZOLA, Terre, 1887, p. 161) :
• 4. En Normandie le mot hectare est tout à fait incompris, hormis des instituteurs primaires : là, comme sans doute dans les autres provinces, le champ du paysan s'évalue en acres, arpents, journaux, perches, toises, verges et vergées.
GOURMONT, Esthét. lang. fr., 1899, p. 53.
Prononc. et Orth. :[]. Homon. perche1. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. A. 1. Début XIIe s. « longue gaule de bois » (Voyage de Saint-Brendan, éd. E. G. R. Waters, 1212); a) ca 1165 « barre servant à suspendre les vêtements » (MARIE DE FRANCE, Lais, Guigemar, 595, éd. J. Rychner); b) 1170 « bâton horizontal sur lequel se reposent les oiseaux » (CHRÉTIEN DE TROYES, Erec et Enide, éd. M. Roques, 577); c) 1316 « perche servant à attacher les échalas dans les vignes » (Comptes de Volnay, 9 ds IGLF); d) 1re moitié XIVe s. perche a pescheur (ROQUES t. 1, Vatican Lat. 2748, 1. 674); e) 1419 banc a perche (Inv. Nicolas de Baye, 51 ds IGLF); f) 1869 « perche utilisée dans des exercices de cirque » (MALOT, R. Kalbris, p. 149); 1893 « perche utilisée dans des exercices de gymnastique » (COURTELINE, Article 330, p. 286); 2. 1640 fig. une grande perche « personne grande et mince » (OUDIN Ital.-Fr.); 3. 1867 fig. tendre la perche à qqn (TAINE, Notes Paris, p. 271). B. Ca 1165 vén. perches de cerf (MARIE DE FRANCE, op. cit., 92). C. 1294, 5 janv. « mesure agraire » perques (La Ville d'Eu, son histoire, ses institutions, éd. S. Deck, bibliothèque des Hautes Études, 243 fasc., p. 247). Du lat. pertica « perche, gaule ».
DÉR. Perchette, subst. fém. a) Petite perche qui sert à soutenir un jeune arbre. (Dict. XIXe et XXe s.). b) Pêche. Synon. de balance (ibid.). — []. — 1res attest. a) 1225-30 « petite barre de bois sur laquelle on plaçait les vêtements » percheite (GUILLAUME DE LORRIS, Roman de la Rose, éd. F. Lecoy, 213), b) 1842 « petite perche qui sert à soutenir un jeune arbre » (Ac. Compl.); de perche, suff. -ette (-et).
STAT. — Perche1 et 2. Fréq. abs. littér. :330. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 438, b) 595; XXe s. : a) 395, b) 472.
BBG. — BAULIG (H.). La Perche et le sillon. In : [Mél. Hoepffner (E.)] Paris, 1949, p. 143. — LENOBLE-PINSON (M.). Le Lang. de la chasse. Bruxelles, 1977, pp. 106-107; p. 122, 132. — UREN (O.). Le Vocab. du cin. fr. Fr. mod. 1952, t. 20, p. 214.
1. perche [pɛʀʃ] n. f.
ÉTYM. XIIe; lat. perca, grec perkê, même sens; de perkos « tacheté de noir ».
❖
♦ Poisson d'eau douce (Percidés) dont certaines espèces sont très estimées pour leur chair (→ Avaler, cit. 7; happer, cit. 5). || Perche goujonnière. ⇒ Grémille. || Perche arc-en-ciel, perche argentée, perche dorée, perche truitée (⇒ Black-bass), perche d'Amérique, perche soleil.
0 Parfois, en scrutant davantage le fond de l'eau, Anne apercevait le dos vert sombre d'une perche, rayé de noir comme le dos d'un tigre.
Pierre Benoit, Mlle de la Ferté, p. 111.
♦ Par anal. || Perche de mer. ⇒ Serran. || Perche grimpeuse. ⇒ Anabas.
➪ tableau Noms de poissons.
❖
HOM. 2. Perche.
————————
2. perche [pɛʀʃ] n. f.
ÉTYM. V. 1112; lat. pertica « gaule; perche d'arpenteur ».
❖
———
1 Pièce de bois, de métal… longue et mince, de section circulaire, qui sert à maintenir, à accéder à quelque chose. || Perche pour gauler les noix. ⇒ Gaule. || Perche terminée par un crochet. ⇒ Croc (2.). || Perche à crochet servant à tirer la braise du four. ⇒ Rouable. || Perche utilisée comme tuteur (⇒ Rame). || Perche à houblon. || Perche d'échafaudage. ⇒ Écoperche. || Perches servant de jalons (cit. 1). ⇒ Balise (2.). || Le carrelet, filet de pêche attaché au bout d'une perche. || Perche servant à remuer le fond de l'eau (⇒ 1. Bouille), à faire avancer un bateau. ⇒ Gaffe (→ Lent, cit. 5; manœuvrer, cit. 1). || Perche de téléski. — Perche à son, qui supporte le micro (cinéma, radio, télévision). ⇒ Girafe. || Manœuvrer la perche.
1 Il y avait là (…) un grand faisceau de perches à houblon, une charrue, un tas de broussailles sèches (…)
Hugo, les Misérables, II, I, I.
2 Il tenait à la main une longue perche garnie de lanternes multicolores (…)
Alain-Fournier, le Grand Meaulnes, I, XII.
♦ (1896). Sports. || Perche utilisée en athlétisme. || Perche en fibre de verre, en fibre de carbone. || Saut à la perche : saut en hauteur dans lequel le sauteur, pour s'élever, prend appui sur une longue perche. || Après sa course d'élan, le sauteur à la perche (⇒ Perchiste) s'élève en bloquant l'avant de la perche dans un butoir. — Saut à la perche. || Il est très fort à la perche.
3 (…) Adrien qui était très populaire parmi les garçons de son âge, à cause de ses records à la perche en particulier (…)
Aragon, les Beaux Quartiers, I, VII.
♦ Techn. Tige métallique adaptée au toit d'un véhicule (locomotive, trolleybus, tramway) et destinée à capter le courant. ⇒ Trolley, caténaire. || Perche de prise de courant.
♦ Pièce de bois disposée de manière que les oiseaux puissent y percher. ⇒ Juchoir, perchoir. || Un coq (1. Coq, cit. 2) sur la perche.
2 ☑ Loc. Tendre une perche à une personne qui se noie, pour qu'elle puisse s'y raccrocher. — ☑ (1874). Fig. Tendre la perche à quelqu'un, lui fournir une occasion de se tirer d'embarras. ⇒ Aider. || Saisir la perche que l'on vous tend.
4 (…) qui vingt fois a jeté la perche à un fou qui veut se noyer, peut être forcé un jour ou l'autre de l'abandonner ou de périr avec lui.
A. de Musset, Il ne faut jurer de rien, I, 1.
3 (1640). Par métaphore et fam. Personne grande et maigre. ⇒ Échalas. || Quelle grande perche, ce garçon, il a grandi trop vite. || Regardez-moi cette perche !
4 (V. 1165). Vén. « Les deux grosses tiges du bois ou de la tête du cerf, du daim et du chevreuil, auxquelles les andouillers sont attachés » (Littré).
———
II (XIVe; XIIe, perque). Ancienne mesure de longueur. — (1294). Ancienne mesure agraire qui valait la centième partie de l'arpent. || Une perche de vigne.
❖
COMP. et DÉR. Écoperche. — 1. Perchage, perchée, percher, perchette, perchis, perchiste.
HOM. 1. Perche.
Encyclopédie Universelle. 2012.