phylloxéra [ filɔksera ] n. m.
1 ♦ Zool. Insecte hémiptère, puceron parasite qui provoque des galles sur les feuilles et des nodosités sur les racines de la vigne, entraînant en quelques années la mort du cep.
2 ♦ (1874) Cour. Maladie de la vigne due à cet insecte. Le phylloxéra détruisit les vignes françaises.
● phylloxéra ou phylloxera nom masculin Minuscule puceron se présentant successivement sous forme aptère puis ailée au cours de son cycle de vie et dont une espèce attaque la vigne. Maladie de la vigne, causée par Phylloxera vastatrix.
phylloxéra ou phylloxera
n. m. Puceron dont une espèce (Phylloxera vastatrix) parasite la vigne.
|| Maladie de la vigne provoquée par cet insecte.
⇒PHYLLOXÉRA, subst. masc.
A. —ENTOMOL. Insecte hémiptère, parasite de la vigne, dont les larves forment des galles sur les feuilles ou qui vit aux dépens des racines, provoquant ainsi la nécrose des ceps. Les vignes s'étaient mises lentement à mourir: le phylloxéra rongeait le pied (PESQUIDOUX, Livre raison, 1932, p.96).
— P. métaph. Il y a sur le vigneron autant de parasites que sur sa vigne: négociant, représentant, commissionnaire. C'est contre ces phylloxéras qu'il vous faut lutter. Et pour cela, syndiquez-vous! (HAMP, Champagne, 1909, p.125).
B. —P. méton., PHYTOPATHOL. Maladie de la vigne provoquée par cet insecte. Je les ai vus [les vignerons] traverser ainsi, silencieux, tenaces, invincibles, cette énorme vague de désastre du phylloxéra, que nul autre peuple n'eût portée (PÉGUY, V.-M., comte Hugo, 1910, p.687). Lors du phylloxera, toutes les vignes atteintes avaient été considérées comme incultes, et les vignerons chassés des vignes qu'ils avaient plantées (MALRAUX, Espoir, 1937, p.446).
Prononc. et Orth.:[
]. Ac. dep. 1878: -xera; LITTRÉ (,,En francisant le mot, il faut mettre un accent aigu sur xé pour conserver la concordance avec phylloxéré et phylloxérien``), ROB., Lar. Lang. fr.: -xéra. Prop. CATACH-GOLF. Orth. Lexicogr. 1971, p.238: un -xéra, plur. des -xéras. Étymol. et Hist. 1. 1873, 25 juin (H. DE PARVILLE, Journal officiel, p.4183, 3ecol. ds LITTRÉ 1877); 2. 1874 «maladie de la vigne» (Lar. 19e). Mot lat. sc. créé par M. Planchon, Phylloxera vastatrix, comp. à partir du gr. 
«feuille» et 
«sec» (C.r. de l'Ac. des sc., t.67, 1868, p.588). Fréq. abs. littér.:46.
]. Ac. dep. 1878: -xera; LITTRÉ (,,En francisant le mot, il faut mettre un accent aigu sur xé pour conserver la concordance avec phylloxéré et phylloxérien``), ROB., Lar. Lang. fr.: -xéra. Prop. CATACH-GOLF. Orth. Lexicogr. 1971, p.238: un -xéra, plur. des -xéras. Étymol. et Hist. 1. 1873, 25 juin (H. DE PARVILLE, Journal officiel, p.4183, 3ecol. ds LITTRÉ 1877); 2. 1874 «maladie de la vigne» (Lar. 19e). Mot lat. sc. créé par M. Planchon, Phylloxera vastatrix, comp. à partir du gr. «feuille» et «sec» (C.r. de l'Ac. des sc., t.67, 1868, p.588). Fréq. abs. littér.:46.DÉR. 1. Phylloxéré, -ée, adj. Atteint par le phylloxéra. Vigne phylloxérée. La maladie [la dégénérescence infectieuse] (...) progresse rapidement dans les vignobles très phylloxérés (LEVADOUX, Vigne, 1961, p.93). — [
]. Att. ds Ac. 1935. — 1re attest. 1873, 4 déc. vigne phylloxérée (H. DE PARVILLE, Journal officiel, p.7449, 3e col. ds LITTRÉ 1877); du rad. de phylloxéra, suff. -é. 2. Phylloxérien, -ienne, phylloxérique, adj. a) Du phylloxéra. 
) [En parlant d'un inanimé concr.] [La] salive toxique [du phylloxéra] (...) provoque l'apparition de tubérosités ou de nodosités phylloxériques, la nécrose, le dépérissement et la mort rapide des souches (Lar. agric. 1981). 
) [En parlant d'un inanimé abstr.] Crise phylloxérique. Le vignoble français est reconstitué aujourd'hui (...). Le problème de sa renaissance date de plus d'un demi-siècle. Il s'est présenté sous un aspect double et successif: la phase phylloxérique, la phase cryptogamique (PESQUIDOUX, Livre raison, 1925, p.73). b) Relatif au phylloxéra. C'est à la France qu'est dû le succès dans la lutte phylloxérique (BRUNET, Matér. vitic., 1909, p.10). — [
], [-
], [-
]. — 1res attest. a) 1871, 20 oct. phénomènes phylloxériens (Journal officiel, p.4068, 3e col. ds LITTRÉ), b) 1875 invasion phylloxérique (Bullet. de la Société centrale d'agric., p.118, ibid.); du rad. de phylloxéra, a suff. -ien, b suff. -ique.
]. Att. ds Ac. 1935. — 1re attest. 1873, 4 déc. vigne phylloxérée (H. DE PARVILLE, Journal officiel, p.7449, 3e col. ds LITTRÉ 1877); du rad. de phylloxéra, suff. -é. 2. Phylloxérien, -ienne, phylloxérique, adj. a) Du phylloxéra. ) [En parlant d'un inanimé concr.] [La] salive toxique [du phylloxéra] (...) provoque l'apparition de tubérosités ou de nodosités phylloxériques, la nécrose, le dépérissement et la mort rapide des souches (Lar. agric. 1981). ) [En parlant d'un inanimé abstr.] Crise phylloxérique. Le vignoble français est reconstitué aujourd'hui (...). Le problème de sa renaissance date de plus d'un demi-siècle. Il s'est présenté sous un aspect double et successif: la phase phylloxérique, la phase cryptogamique (PESQUIDOUX, Livre raison, 1925, p.73). b) Relatif au phylloxéra. C'est à la France qu'est dû le succès dans la lutte phylloxérique (BRUNET, Matér. vitic., 1909, p.10). — [], [-], [-]. — 1res attest. a) 1871, 20 oct. phénomènes phylloxériens (Journal officiel, p.4068, 3e col. ds LITTRÉ), b) 1875 invasion phylloxérique (Bullet. de la Société centrale d'agric., p.118, ibid.); du rad. de phylloxéra, a suff. -ien, b suff. -ique.BBG. —DARM. 1877, p.94 (s.v. phylloxéré).
phylloxéra ou phylloxera [filɔkseʀa] n. m.
ÉTYM. 1869, Planchon, in Année sc. et industr. (1870, p. 517); lat. mod., de phyllo-, et grec xeros « sec », proprt « qui dessèche les feuilles ».
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1 Zool. Cour. Insecte hémiptère aphidien, puceron parasite dont les piqûres sur les racines de la vigne font naître des nodosités qui en quelques années provoquent la mort du cep. || Le phylloxéra de la vigne fut importé accidentellement avec des ceps américains en France vers 1865.
2 (1875). Maladie de la vigne due à cet insecte.
0 (…) ce fut une grande épreuve pour sa conscience lorsque le phylloxéra en 1880 détruisit les vignobles charentais. Les souches des vignes arrachées s'entassaient dans les bûchers; les petites chaudières paysannes étaient éteintes (…) C'est à cette époque, après le désastre du phylloxéra et parmi la ruine des campagnes, que s'édifièrent, dans les villes, des fortunes inconnues jusqu'alors. L'emploi de l'alcool du Nord permit de composer un produit moins cher pour une clientèle plus nombreuse.
J. Chardonne, les Destinées sentimentales, p. 13.
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DÉR. Phylloxéré, phylloxérien ou phylloxérique.
Encyclopédie Universelle. 2012.