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espoir

espoir [ ɛspwar ] n. m.
espeir 1155; de espérer
1Le fait d'espérer, d'attendre (qqch.) avec confiance. espérance; espérer. L'espoir d'une réussite, de réussir. J'ai le ferme espoir qu'il réussira. assurance, certitude, conviction. Il y a peu d'espoir qu'il vienne. J'ai bon espoir. Fol espoir, déraisonnable. Caresser un espoir. Faire naître, susciter, encourager un espoir. Mettre tout son espoir dans un projet. Conserver, garder un espoir. Tous les espoirs sont permis. Réaliser ses espoirs. J'étais venu dans (avec) l'espoir de vous voir. C'est sans espoir : il n'y a aucune amélioration à espérer, c'est désespéré. Il n'y a plus d'espoir : le malade va mourir. — PROV. L'espoir fait vivre (souvent iron.).
Par ext. Occasion d'espérer. Vous êtes mon dernier espoir, vous allez m'aider.
2Sentiment qui porte à espérer. espérance. Être plein d'espoir. Aimer sans espoir. « Un monde sans espoir est irrespirable » (Malraux). Lueur, rayon d'espoir.
3Par ext. L'objet d'un espoir. La jeunesse est l'espoir du pays.
4Personne sur qui on fonde de grands espoirs dans tel ou tel domaine. X, espoir du tennis français. La coupe des espoirs. En athlétisme, Jeune sportif appartenant à la catégorie d'âge comprise entre junior et senior.
⊗ CONTR. Désespoir; appréhension, crainte, défiance, inquiétude.

espoir nom masculin (de espérer) Fait d'espérer, d'attendre avec confiance la réalisation de quelque chose ; espérance : L'espoir d'une récompense. J'ai l'espoir de le voir revenir. Sentiment qui porte à espérer : Être plein d'espoir. Personne ou chose dans laquelle on espère : Tu es mon dernier espoir. Personne qui présente toutes les qualités nécessaires pour réussir dans un domaine déterminé : C'est un espoir du tennis.espoir (citations) nom masculin (de espérer) Jean Anouilh Bordeaux 1910-Lausanne 1987 […] C'est reposant, la tragédie, parce qu'on sait qu'il n'y a plus d'espoir, le sale espoir. Antigone, le chœur La Table Ronde Louis Aragon Paris 1897-Paris 1982 Les hommes, j'entends les hommes qui ont l'espoir de la victoire de l'homme, jugent des phares à leur clarté, et non à l'ombre qui tourne après elle. Littératures soviétiques Denoël Félix Arvers Paris 1806-Paris 1850 Le mal est sans espoir, aussi j'ai dû le taire, Et celle qui l'a fait n'en a jamais rien su. Mes heures perdues Théodore Agrippa d'Aubigné près de Pons, Saintonge, 1552-Genève 1630 Car l'espoir des vaincus est de n'espérer point. Hécatombe à Diane Simone de Beauvoir Paris 1908-Paris 1986 […] Dans toutes les larmes s'attarde un espoir. Les Mandarins Gallimard André Chamson Nîmes 1900-Paris 1983 Académie française, 1956 On peut mélanger l'espoir et le désespoir jusqu'à ne plus distinguer l'un de l'autre. On ne voit pas les cœurs Gallimard Pierre Corneille Rouen 1606-Paris 1684 Ma plus douce espérance est de perdre l'espoir. Le Cid, I, 2, l'infante Eugène Grindel, dit Paul Eluard Saint-Denis 1895-Charenton-le-Pont 1952 L'espoir ne fait pas de poussière. Poésie ininterrompue, Ailleurs, ici, partout Gallimard Jean Henri Casimir Fabre Saint-Léon, Aveyron, 1823-Sérignan-du-Comtat 1915 Que ne ferait-on pas dans l'espoir d'une idée ! Souvenirs entomologiques Delagrave Charles de Gaulle Lille 1890-Colombey-les-Deux-Églises 1970 L'espoir est toujours vainqueur du tracassin. Propos recueillis par André Malraux dans Les Chênes qu'on abat Gallimard Charles de Gaulle Lille 1890-Colombey-les-Deux-Églises 1970 […] La fin de l'espoir est le commencement de la mort. Propos recueillis par André Malraux dans Les Chênes qu'on abat Gallimard Victor Hugo Besançon 1802-Paris 1885 Derrière un mamelon la garde était massée. La garde, espoir suprême, et suprême pensée. Les Châtiments, l'Expiation, V, 13 Victor Hugo Besançon 1802-Paris 1885 L'espoir changea de camp, le combat changea d'âme. Les Châtiments, l'Expiation, V, 13 Marcel Jouhandeau Guéret 1888-Rueil-Malmaison 1979 L'instant n'a de place qu'étroite entre l'espoir et le regret et c'est la place de la vie. Algèbre des valeurs morales Gallimard Jean de La Fontaine Château-Thierry 1621-Paris 1695 Quittez le long espoir et les vastes pensées. Fables, le Vieillard et les Trois Jeunes Hommes Isidore Ducasse, dit le comte de Lautréamont Montevideo 1846-Paris 1870 Le doute est un hommage rendu à l'espoir. Poésies, II Paul Valéry Sète 1871-Paris 1945 L'espoir voit un défaut de la cuirasse des choses. Mauvaises Pensées et autres Gallimard Paul Verlaine Metz 1844-Paris 1896 L'espoir luit comme un brin de paille dans l'étable. Sagesse, III, 3 Messein Francis Bacon, baron Verulam Londres 1561-Londres 1626 L'espoir est un bon petit déjeuner, mais c'est un méchant souper. Hope is a good breakfast, but it is a bad supper. Apophtegms, 36 Mihály Csokonai Vitéz Debrecen 1773-Debrecen 1805 Espoir aveugle et vain Qui émane des cieux Pour duper les humains De sa forme de Dieu ! À l'espoir Benjamin Franklin Boston 1706-Philadelphie 1790 Tel qui vit d'espoir meurt à jeun. He that lives upon hope will die fasting. Poor Richard's Almanac espoir (expressions) nom masculin (de espérer) Avoir (bon) espoir que, espérer la réussite de quelque chose. Dans l'espoir de, que, en espérant, dans la pensée de ou que (en particulier dans les formules en fin de lettre). Il n'y a plus d'espoir, se dit en parlant de quelqu'un qui va mourir. Sans espoir, se dit d'une situation qui n'a aucune chance de se terminer heureusement. ● espoir (synonymes) nom masculin (de espérer) Fait d'espérer, d'attendre avec confiance la réalisation de quelque chose ; espérance
Synonymes :
- attente
- désir
- espérance
Contraires :
- appréhension
- crainte
- inquiétude
Sentiment qui porte à espérer
Contraires :
- désespérance
- désespoir

espoir
n. m.
d1./d Fait d'espérer. L'espoir fait vivre. Il part sans espoir de retour.
(En parlant d'un malade.) Il n'y a plus d'espoir: il va mourir.
d2./d Chose, personne en qui on espère. Il est notre seul espoir.
Spécial. Personne sur qui on fonde des espérances dans une discipline quelconque. Un espoir du cyclisme.

⇒ESPOIR, subst. masc.
A.— Fait d'espérer, d'attendre avec confiance la réalisation dans l'avenir de quelque chose de favorable, généralement précis ou déterminé, que l'on souhaite, que l'on désire. Espoir de bonheur, de guérison, de succès. Il se mit en route sans espoir de fuite ou de délivrance (THIERRY, Récits mérov., t. 2, 1840, p. 83). Leur unique espoir était de gagner les tailles supérieures, où l'on viendrait peut-être les délivrer (ZOLA, Germinal, 1885, p. 1564) :
1. Ce n'est pas à vous, qui savez faire du courage un si noble et si utile emploi, qu'il faut rappeler que ce sentiment ne se doit qu'à l'espoir d'un succès et ne peut être prodigué pour une cause évidemment stérile.
LATOUCHE, L'HÉRITIER, Lettres amans, 1821, p. 87.
P. ext.
Dans l'espoir de, que. Dans la pensée que; en ayant une opinion sur quelque chose à venir, non encore actualisé. Abeille des Clarides, princesse des Nains, je vous aime dans l'espoir que vous m'aimerez un jour (FRANCE, Balth., Ab., 1889, p. 227) :
2. Bientôt, ce ne fut qu'à la nuit que nous descendions de voiture, souvent même que nous partions de Balbec si le temps était mauvais et que nous eussions retardé le moment de faire atteler, dans l'espoir d'une accalmie.
PROUST, J. filles en fleurs, 1918, p. 808.
Vieilli. En espoir (de). Dans la perspective (de); dans l'imagination de celui qui espère :
3. ... les petites chouettes noires du cloître sans moines et du clocher sans cloches, s'éjouissaient aux fenêtres brisées, en espoir du butin; elles interrompaient les discours.
CHATEAUBR., Mém., t. 1, 1848, p. 375.
B.— Absol. [Sans compl. prép.]
1. Sentiment qui incline l'homme, l'individu à espérer. Qu'est-ce que l'espoir? Une transaction du rêve avec la réalité (AUGIER, Beau mar., 1859, IV, p. 150). « Sala de espera ». Quelle belle langue que celle qui confond l'attente et l'espoir! (GIDE, Journal, 1932, p. 1128) :
4. Il faudrait n'être pas triste; il faudrait espérer; on ne donne aux gens que l'espoir que l'on a. Il faudrait compter sur la nature, voir l'avenir en beau, et croire que la vie triomphera. C'est plus facile qu'on ne croit, parce que c'est naturel. Tout vivant croit que la vie triomphera, sans cela il mourrait tout de suite.
ALAIN, Propos, 1909, p. 60.
5. Le « rêve » a atteint ainsi sa suprême signification; il est la porte qui s'ouvre sur le monde intemporel, la voie par où l'on atteint, hors de toute solitude, de tout désespoir, de toute existence séparée, à l'espoir infini. Dès lors, la cime gravie, le mystique peut se retourner vers le monde, dont il est arrivé à se détacher...
BÉGUIN, Âme romant., 1939, p. 213.
Au plur., littér., rare. Peu à peu, le calme, le silence et l'obscurité s'établissent dans la grange et ensevelissent les soucis et les espoirs de ses habitants (BARBUSSE, Feu, 1916, p. 203). Les immenses espoirs dont l'armistice nous souleva (DU BOS, Journal, 1922, p. 138).
2. P. méton. La personne ou la chose sur qui se fonde l'espoir de quelqu'un. J'aimais votre frère, lorsqu'il était l'espoir de sa famille; je l'adore depuis qu'il en est banni (LA MARTELIÈRE, Robert, 1793, I, 1, p. 1). Ma fille, enfin, c'est toi tout l'espoir de nos armes (MORÉAS, Iphigénie à Aulis, 1903, p. 239).
Spéc. Personne que l'on présume réussir dans l'avenir dans un domaine déterminé, étant donné les qualités requises par cette spécialité et qu'elle réunit. L'annonce du crochet excite beaucoup les jeunes espoirs théâtraux de l'endroit (QUENEAU, Loin Rueil, 1944, p. 130) :
6. Les combats d'espoirs commencent. Les espoirs, ou débutants, qui combattent pour le plaisir, ont toujours à cœur de le prouver en se massacrant d'urgence, au mépris de toute technique.
CAMUS, Été, 1954, p. 36.
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1155 « sentiment qui porte à espérer » (WACE, Brut, éd. I. Arnold, 3068); 2. ca 1160 « espérance, attente » al mien espeir « à mon avis » (Eneas, éd. J.-J. Salverda de Grave, 8758). Déverbal de espérer d'apr. les formes fortes de l'ind. prés. ([j'] espoir, [tu] espoires, etc.). Fréq. abs. littér. :7 080. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 9 946, b) 8 073; XXe s. : a) 9 244, b) 11 377. Bbg. DAINARD (J.-A.). The Motif of hope in Le Cid. Fr. R. 1971, t. 44, pp. 687-694. — GOSSEN (C.-T.). Ma plus douce espérance est de perdre l'espoir. Z. rom. Philol. 1955, t. 71, pp. 337. 364.

espoir [ɛspwaʀ] n. m.
ÉTYM. 1155, sens 2.; espeir, v. 1130; de espérer.
1 (V. 1160). Le fait d'espérer, d'attendre (qqch.) avec confiance. Attente, désir, espérance. || Espoir ferme, solide, inébranlable. Assurance, certitude, conviction. || Espoir trompeur, fallacieux, vague; vain, faux espoir (→ Ailleurs, cit. 4). || Fol espoir. || Espoir agréable, riant. || Doux espoir. || L'espoir d'une amélioration. || Des espoirs de paix. || Espoir de vengeance. || Attirer qqn par l'espoir d'un gain. || L'espoir de réussir. || J'ai le ferme espoir, j'ai bon espoir que vous réussirez. || Avoir, former, nourrir, caresser un espoir. Espérer. || Faire naître, éveiller, susciter, encourager, flatter un espoir. || Fonder de grands, de modestes espoirs sur… (→ Commission, cit. 8). || Cet espoir vous est permis. || Réaliser ses espoirs. Projet. || L'espoir qui l'anime. || Un immense espoir le soulève. || Conserver, garder un espoir. || Je n'ai plus d'espoir qu'en vous. || Il a perdu cet espoir. Décompter, désappointer, rabattre (en). || Il n'a pas déçu (cit. 1) cet espoir. || Être désabusé d'un espoir. || Ses espoirs sont brisés (cit. 30). || C'est sans espoir : il n'y a aucune amélioration à espérer, c'est désespéré. || Avec l'espoir, dans l'espoir de… || J'étais venu dans (avec) l'espoir de vous voir.
1 Je meurs dans cet espoir, satisfaite et tranquille.
Racine, Iphigénie, V, 2.
2 (…) Me cherchiez-vous, Madame ?
Un espoir si charmant me serait-il permis ?
Racine, Andromaque, I, 4.
3 Travaillons à ce que nous croyons utile et bon, mais non point dans l'espoir d'un succès subit et merveilleux (…)
France, le Jardin d'Épicure, p. 101.
4 Même sans espoir, la lutte est encore un espoir.
R. Rolland, l'Âme enchantée, I, p. 118.
5 Un atroce soupçon traverse l'esprit de Gise. Quoi ? Tous ses espoirs sont-ils cette fois anéantis ?
Martin du Gard, les Thibault, t. III, p. 167.
Spécialt. Espoir de vie. || Il n'y a plus d'espoir : le malade va mourir.
Loc. L'espoir fait vivre.
Par ext. Occasion d'espérer. || Vous êtes mon dernier espoir, vous allez m'aider.
REM. Espoir, dérivé de espérer, ne désigne d'abord que le fait d'espérer, et s'applique à une chose précise. Espérance désigne plutôt le sentiment de celui qui espère. En fait ces deux mots s'emploient aujourd'hui indifféremment. Au XVIIIe s., espoir était moins courant : « il se dit particulièrement, écrit le dictionnaire de Trévoux, de l'amour et est plus propre dans la poésie que dans la prose ».
6 Espoir. Ce mot est moins vague et plus particulier, plus déterminé, plus fixe que celui d'espérance (…) l'espérance désigne plutôt un long espoir, une disposition habituelle, un état (…) et l'espoir, une espérance particulière, un sentiment passager, une disposition actuelle : c'est l'espérance et non l'espoir, qu'on a personnifiée, qu'on a mise au rang des vertus théologales.
Lafaye, Dict. des synonymes, p. 8.
2 Sentiment qui porte à espérer. Espérance. || Être plein d'espoir, riche d'espoir (→ Argent, cit. 48). || Alternatives d'abattement et d'espoir. || L'espoir s'envole. || Faire renaître l'espoir. || Retrouver l'espoir (→ Aspirer, cit. 15). || Aimer sans espoir. || Amour sans espoir (→ Abandonner, cit. 25). || Lueur, rayon d'espoir.« L'Espoir », roman d'A. Malraux (1937).
7 L'espoir va soulageant l'homme demi-noyé,
L'espoir au prisonnier annonce délivrance,
Le pauvre par l'espoir allège sa souffrance :
À l'homme un plus beau don les Dieux n'ont octroyé.
Ronsard, Sonnets pour Hélène, I, XVIII.
8 Quittez le long espoir et les vastes pensées (…)
La Fontaine, Fables, XI, 8.
9 L'espoir, il est vrai, nous soulage,
Et nous berce un temps notre ennui (…)
Molière, le Misanthrope, I, 2.
10 Et l'espoir, malgré moi, s'est glissé dans mon cœur.
Racine, Phèdre, III, 1.
11 Je me livre à l'espoir comme un autre, pourvu qu'il ne me coûte rien à nourrir; mais, s'il faut prendre longtemps de la peine, je n'en suis plus.
Rousseau, les Confessions, IV.
12 Quand on a tout perdu, quand on n'a plus d'espoir,
La vie est un opprobre, et la mort un devoir.
Voltaire, Mérope, II, VII.
12.1 (…) je devais tout craindre sans doute, et puis l'espoir… ce trompeur espoir qui nous console, qui nous aveugle et nous fait ainsi presque autant de bien que de mal, l'espoir enfin venait me rassurer (…)
Sade, Justine…, t. I, p. 207.
13 Le mal est sans espoir, aussi j'ai dû le taire (…)
Arvers, Sonnet (→ Amour, cit. 29).
14 L'espoir changea de camp, le combat changea d'âme.
Hugo, les Châtiments, V, XIII, 2.
15 L'espoir rentra dans mon âme.
Nerval, Aurélia, II, 5.
16 Nous, croyants de l'avenir, qui mettons la foi dans l'espoir, et regardons vers l'aurore (…)
Michelet, Hist. de la Révolution franç., p. 412.
17 L'espoir luit comme un brin de paille dans l'étable.
Verlaine, Sagesse, III, III.
18 Je n'ai aucune raison d'espoir et je suis plein, mais absolument plein d'espoir. Comment arranges-tu ça ? Il y a des matins où je sors de la maison et l'espoir m'étouffe, m'étrangle, me rend fou. J'ai envie de rire et de chanter, de m'envoler par-dessus le mur.
G. Duhamel, Chronique des Pasquier, III, XI, p. 140.
19 Tous les grains pourrissent d'abord, mais il y a ceux qui germent… Un monde sans espoir est irrespirable…
Malraux, l'Espoir, p. 166.
19.1 Dans les limites de la condition humaine, quel plus grand espoir que celui qui permet d'échapper à cette condition ? Je le vois une fois de plus, la pensée existentielle, contre l'opinion courante, est pétrie d'une espérance démesurée, celle-là même qui, avec le christianisme primitif et l'annonce de la bonne nouvelle, a soulevé le monde ancien.
Camus, le Mythe de Sisyphe, Appendice, in Essais, Pl., p. 209.
En espoir : dans l'esprit, dans l'imagination de celui qui espère.
3 Par métonymie. L'objet d'un espoir. || La jeunesse est l'espoir du pays. || Cet enfant est votre espoir (→ Attente, cit. 35). || Grêle qui détruit l'espoir de toute une année (→ Dépendre, cit. 4).
20 Prospérez, cher espoir d'une nation sainte.
Racine, Esther, I, 2.
21 La garde, espoir suprême et suprême pensée !
Hugo, les Châtiments, XIII, Expiation, 2.
Spécialt. Personne sur laquelle on fonde de grands espoirs, dans tel ou tel domaine. || Cet homme politique est l'espoir de son parti aux prochaines élections.(1885). Spécialt (sport). || Un espoir du tennis français. || Coupe des espoirs. || « Heureusement, les dirigeants d'Asnières avaient instauré depuis longtemps une politique intensive de formation d'espoirs afin que des jeunes issues du club prennent le relais, à terme, des coûteuses recrues extérieures » (Libération, 21 nov. 1983).

Encyclopédie Universelle. 2012.