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• 1268; de l'a. fr. quincaille, var. clincaille, même rad. que clinquant

1 ♦ Ensemble des ustensiles, appareils, produits semi-finis en métal (fer, fer-blanc, cuivre, zinc, etc.). ⇒ ferblanterie. Quincaillerie d'outillage, de bâtiment, d'ameublement, de ménage.

2 ♦ Industrie ou commerce de ces objets.

♢ Magasin de quincaillier.

3 ♦ Fam. Bijoux faux ou de mauvais goût. Elle a sorti sa quincaillerie.

n. f.

d1./d Industrie et commerce des articles en métal (ustensiles de ménage, clous, serrurerie pour les bâtiments, etc.); ces articles eux-mêmes.

d2./d Magasin où l'on vend de la quincaillerie.

d3./d Ramassis d'objets de peu de valeur. Syn. (France rég.) cacaille.

⇒QUINCAILLERIE, subst. fém.

A. — 1. Au sing. Ensemble des objets, des ustensiles, de l'outillage, des articles de ménage fabriqués par la petite métallurgie. Quincaillerie de bâtiment, de ménage, d'outillage; magasin, marchand de quincaillerie. Ce ne fut que serrures à combinaisons, cadenas à lettres, verrous (...) Toute cette quincaillerie faisait peur (A. FRANCE, Révolte anges, 1914, p. 57). Quant à la quincaillerie de l'époque de Réaumur: marteaux de porte, entrées, serrures, fiches, etc..., elle est à la hauteur du reste de la serrurerie de son temps (FILLON, Serrurier, 1942, p. 31):

• Quand on avait franchi le seuil, (...) les yeux étaient frappés par de la quincaillerie. Contre le mur en face, une bassinoire dominait deux chenets et une plaque de foyer qui représentait un moine caressant une bergère. Sur des planchettes tout autour, on voyait des flambeaux, des serrures, des boulons, des écrous.

FLAUB., Bouvard, t. 1, 1880, p. 101.

♦ Bruit de quincaillerie. Bruit métallique. Sur la route, elle entendit le bruit de quincaillerie du tram (...). Elle arrivait à la grille lorsque la motrice passait devant, ballottante (ARAGON, Beaux quart., 1936, p. 159).

— Fam., péj. Bijoux sans valeur ou de mauvais goût; croix, médailles, décorations arborées en grande quantité. Synon. clinquant. Des uniformes de hauts fonctionnaires et d'officiers supérieurs, brodés d'or, constellés de décorations, se montraient aux portières. — En voilà de la quincaillerie! murmura Gilquin (ZOLA, E. Rougon, 1876, p. 92). Ils auraient pu liquider leur quincaillerie à meilleur compte! (...) Enfin, il reste encore deux bagues (H. BAZIN, Tête contre murs, 1949, p. 231).

— P. métaph., péj. Il n'y a de poésie que de l'âme. La quincaillerie des Parnassiens, n'en parlons plus (BARRÈS, Cahiers, t. 10, 1913, p. 180). La chromo, en allemand le kitch, existe dans le domaine des cabarets de nuit. Restaurants bizarres, généralement slaves, qui sont à la fête nocturne ce que la quincaillerie catholico-lugubre de la place Saint-Sulpice est à l'art (FARGUE, Piéton Paris, 1939, p. 145).

2. Au sing. ou au plur. Un ou plusieurs de ces articles. Le bois d'ébène renchérit. Ah! il est passé, ce bon temps où, pour quelques caisses de quincailleries, j'en chargeais mon brick à ne savoir où mettre les pieds (SUE, Atar-Gull, 1831, p. 2). Cette quincaillerie coûte les yeux de la tête: merci pour moi. Y a d'autres gens, encore, qui pratiquent le lancer du moulinet. Encore une mécanique hors de prix (GENEVOIX, Boîte à pêche, 1926, p. 84).

1. Industrie ou commerce de ces objets. Peu de hameaux où ne retentît autrefois le battement des métiers (...). La quincaillerie régnait à Sourdeval, Tinchebray; la chaudronnerie régnait à Villedieu-les-Poëles (VIDAL DE LA BL., Tabl. géogr. Fr., 1908, p. 326). La révolution industrielle affirmait également la supériorité de la Grande-Bretagne. (...) la quincaillerie de Birmingham devenait fameuse (LEFEBVRE, Révol. fr., 1963, p. 34).

2. Magasin où l'on vend ces objets. Ses compagnes n'avaient pour amants que des rustres, des calicots ou des commis de quincaillerie (HUYSMANS, Marthe, 1876, p. 26). La rue grande, si déserte en semaine, malgré ses beaux magasins, sa pharmacie, sa quincaillerie, surtout ses nouveautés parisiennes (ZOLA, Terre, 1887, p. 169). Cocon (...) s'empressait revêtu d'une blouse noire, les mains plombées et brillantes, derrière les comptoirs d'une quincaillerie (BARBUSSE, Feu, 1916, p. 23).

Prononc. et Orth.:[], [-ka-]. Ac. 1694, 1718: quinquaillerie; 1740: quinquaillerie voyez clincaillerie; dep. 1762: quincaillerie. Étymol. et Hist. a) 1270-1300 quinquaillerie « commerce, marchandise de quincaillier » (Ordonnances sur les commerces et les métiers ds ESTIENNE BOILEAU, Livre des métiers, éd. G.-B. Depping, p. 440); b) 1770 au fig. « choses de peu de valeur » (RAYNAL, Hist. phil., VIII, 6 ds LITTRÉ). Dér. de quincaille; suff. -erie. Fréq. abs. littér.:42. Bbg. QUEM. DDL t. 27.

quincaillerie [kɛ̃kɑjʀi] n. f.

ÉTYM. V. 1268; de quincaille.

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1 Ensemble d'objets, d'ustensiles, d'appareils, de produits semi-finis en métal (fer, fer-blanc, cuivre, zinc, etc.) servant à des usages domestiques ou techniques. ⇒ Ferblanterie, quincaille (vx). || Commerçant qui vend de la quincaillerie. ⇒ Quincaillier. || Grosse, petite quincaillerie. — Quincaillerie d'outillage (outils divers, articles de taillanderie, etc.). — Quincaillerie de bâtiment (ferrures de portes et de fenêtres, grilles, appareils de chauffage, etc.). — Quincaillerie d'ameublement (articles de serrurerie, garnitures diverses, etc.). — Quincaillerie de ménage (ustensiles de cuisine, lessiveuses, récipients divers). — Quincaillerie pour industries diverses, pour la marine, les chemins de fer…