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ravalement

ravalement [ ravalmɑ̃ ] n. m.
• 1460; de ravaler
1Vieilli Action de ravaler, de déprécier. avilissement.
2(1676) Cour. Nettoyage, remise en état de la partie extérieure des murs (par regrattage, nettoyage, application d'un enduit, etc.). Ravalement et peinture d'une façade. Ravalement d'entretien.
Par ext. Produit qui sert à ravaler. crépi. Techn. Travaux de finissage des parois extérieures d'un bâtiment.
3Agric. Opération consistant à sectionner les branches de charpente des arbres à une faible distance du tronc.

Ravalement nettoyage de peau, lifting ou retouche de maquillage.

ravalement
n. m. TECH Nettoyage, restauration des parements extérieurs d'un immeuble.
|| Finition du parement d'une façade.

⇒RAVALEMENT, subst. masc.
A. — 1. AGRIC. ,,Action de receper le vieux bois d'un arbre ou d'une souche coupée trop haut`` (Forest. 1946). Le ravalement [des bois de taille de la vigne] peut se faire avec un sécateur à résection [à long manche] (BRUNET, Matér. vitic., 1909, p. 135).
2. MENUIS. ,,Diminution d'une pièce de bois à certains endroits pour en faire saillir quelques parties`` (LITTRÉ). Ce ravalement doit avoir une surface un peu arrondie (...) et être garni de fer, afin que le frottement sans relâche des filets qu'on passe dessus, n'y produise pas d'inégalités (NOSBAN, Manuel menuisier, t. 2, 1857, p. 147).
3. P. ext., rare, p. exagér. Aspect concave, creusement. Sous certain éclairage qui faisait valoir la saillie de ses pommettes et le ravalement de ses joues, il ressemblait extraordinairement au portrait de Delacroix par lui-même (GIDE, Si le grain, 1924, p. 517).
4. Au fig. Fait de dénigrer, de déprécier, de rabaisser. Synon. avilissement, rabaissement. Et il y a encore une chose plus triste que la bêtise, c'est que dans tout ce qui se dit, tout ce qui se crie, tout ce qui se gueule, vous ne touchez qu'une idiote envie, un désir homicide de ravalement (GONCOURT, Journal, 1871, p. 799). Une pareille infamie, un pareil ravalement des êtres chers, sacrés, vénérés, au niveau de la bête, le laissaient épouvanté et révolté, comme le spectacle d'une odieuse dégradation infligée à ses idoles (VAN DER MEERSCH, Invas. 14, 1935, p. 264).
5. HIST. DE LA MUS. Clavecin à ravalement. À la fin du XVIIe s., Nicolas Dumont, facteur français, construisait des Cl[avecins] dits « à ravalement », parce que leur clavier descendait d'une quinte « en aval » de celui des instruments similaires, et comprenait par conséquent jusqu'à 5 octaves (BRENET Mus. 1926, p. 82).
B. — MAÇONN. Travail consistant à remettre à neuf le parement d'un ouvrage de maçonnerie en procédant de haut en bas; résultat de ce travail. Ravalement en plâtre; entreprise de ravalement; ravalement des façades d'immeubles:
Il était si puissant, si en faveur auprès des gens en place qu'il arrivait (...) à faire retarder d'un an pour notre maison, seule de tout le quartier, les travaux de « ravalement », à obtenir du ministre, pour le fils de Mme Sazerat qui voulait aller aux eaux, l'autorisation qu'il passât le baccalauréat deux mois d'avance, dans la série des candidats dont le nom commençait par un A au lieu d'attendre le tour des S.
PROUST, Swann, 1913, p. 173.
P. anal., pop., p. iron. Maquillage. Elle travaille une heure par jour à son ravalement (RIV.-CAR. 1969).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. A. 1460 fig. « abaissement, mépris » (ROBERT BLONDEL, Des droits de la couronne de France ds Œuvres, éd. P. A. Héron, t. 1, p. 315 ds DELB. Notes mss: trebucher en la fosse de ravalement douloureux); ca 1470 (GEORGES CHASTELLAIN, Vérité mal prise ds Œuvres, éd. Kervyn de Lettenhove, t. 6, p. 290: mespris et ravalemens). B. 1. a) 1554, 9 mai archit. « partie en retrait d'un bâtiment, d'un mur » (Compte château de Chambord, éd. A. Salmon ds Bibl. Ec. Chartes, 4e série, 1856-57, p. 63: une petite viz, commençant au dessus du ravalement dudict logis... servant à monter à la lanterne de la tour qui est au dessus du comble dudict logis); 1694 id. « petit renfoncement dans un pilastre, un corps de maçonnerie, de menuiserie » (CORNEILLE t. 2, p. 323); b) 1676 maçonn. ravalement d'un mur (FÉLIBIEN); 2. 1715 arboric. (LA QUINTINIE, Instruction pour les jardins, 1, 20 d'apr. FEW t. 14, p. 143b; éd. 1740, t. 1, p. 18); 3. 1924 « aspect concave, creusement » (GIDE, loc. cit.). Dér. de ravaler; suff. -(e)ment1.

ravalement [ʀavalmɑ̃] n. m.
ÉTYM. 1460; de ravaler.
1 (1690). Vieilli. Action de ravaler, de rabaisser (par métaphore ou fig.) ou de déprécier. Avilissement, bassesse.
1 Mais ces ravalements de l'âme, ces voluptés d'abaissement, l'amour ne doit pas les souffrir.
Michelet, la Femme, II, XII.
Spécialt. Action de déprécier. Vx. Action de s'humilier chrétiennement (Corneille, Imitation de J.-C., II, vers 1198 et III, vers 1572).
2 Techn. (Constr.). Travaux d'achèvement des parois extérieures d'une construction, par lesquels on donne au parement extérieur son aspect définitif. || Ravalement des murs, de la façade.
(1676). Cour. Nettoyage, remise en état des murs (par regrattage, nettoyage, application d'un enduit, etc.). Grattage, nettoyage, ragrément. || Ravalement et peinture d'une façade. || Ravalement d'entretien.
2 Le crépi se décollait jusqu'à hauteur d'homme et les maisons mouillées comme des vannes d'écluse restaient sans ravalement ou, comme on dit en russe, « sans remonte ».
Paul Morand, l'Europe galante, p. 19.
Par ext. Le produit qui sert à ravaler. Crépi.
(Mil. XXe). Fig. et fam. || Faire un (son) ravalement : retoucher son maquillage, en parlant d'une femme.
3 Et comme elles étaient seules dans ce temple de ravalement discret (les toilettes du Casino), la conversation put s'engager.
Guy des Cars, Une certaine dame, p. 33.
3 a (1869; de ravaler, I., 3.). Diminution d'épaisseur, enfoncement dans un pilastre, un corps de maçonnerie…
b (1715). Agric. Opération consistant à sectionner les branches de charpente des arbres à une faible distance du tronc, pour favoriser le développement de jeunes rameaux destinés à former une charpente nouvelle (Omnium agricole).

Encyclopédie Universelle. 2012.