rayure [ rejyr ] n. f.
• 1690 « partie rayée d'une surface »; 1611 rayeure; de rayer
1 ♦ Bande, ligne qui se détache sur un fond de couleur différente. Rayures d'un dessin. ⇒ hachure. « Un maillot de coton rose à rayures noires » (Mac Orlan). Étoffe à rayures. Rayures sur le pelage d'un animal. ⇒ zébrure.
2 ♦ Éraflure sur une surface. Rayures sur un meuble, une reliure. ⇒ griffure.
♢ Entaille allongée de forme régulière. ⇒ sillon, strie. — Spécialt (1680) Rainure ménagée à l'intérieur du canon d'une arme à feu afin de rendre le projectile plus stable sur sa trajectoire.
● rayure nom féminin (de rayer) Ligne ou bande plus ou moins large qui marque une étoffe, une surface : Pantalon à rayures. Entaille laissée sur une surface par quelque chose de pointu, de coupant : Des rayures sur une carrosserie. Rainure hélicoïdale, pratiquée à l'intérieur du canon d'une arme à feu, qui imprime au projectile un mouvement de rotation afin d'en augmenter la précision. ● rayure (synonymes) nom féminin (de rayer) Ligne ou bande plus ou moins large qui marque une...
Synonymes :
- raie
- trait
- zébrure
Entaille laissée sur une surface par quelque chose de pointu, de...
Synonymes :
- sillon
- strie
rayure
n. f.
d1./d Chacune des lignes, des bandes étroites qui contrastent avec un fond de couleur différente. Les rayures du zèbre.
d2./d Trace, éraflure laissée sur une surface par un corps pointu ou coupant.
d3./d Chacune des cannelures pratiquées à l'intérieur du canon d'une arme à feu ou d'une pièce d'artillerie.
⇒RAYURE, subst. fém.
A. — Au sing., vx
1. Manière dont une étoffe est rayée. La rayure de cette étoffe est agréable (LITTRÉ).
2. Partie d'une surface couverte de bandes de couleurs différentes de celle du fond. Le greffon évolue en milieu étranger (...); il donne des plumes Plymouth Rock du type le plus pur, qui trancheront par leur rayure noire et blanche sur le plumage rouge de l'hôte (J. ROSTAND, La Vie et ses probl., 1939, p. 76).
B. — Souvent au plur.
1. Ligne ou bande plus ou moins large qui se détache sur un fond de couleur différente, généralement répétée à intervalles réguliers sur une surface pour agrémenter celle-ci. Chemise à rayures; maillot rouge à rayures noires; plaid à rayures écossaises. Et tout cela m'est encore si bien présent, que j'ai gardé dans mes yeux les moindres rayures de ce tapis sur lequel la scène se passait (LOTI, Rom. enf., 1890, p. 6). Rien ne se prête mieux à la décoration que l'étendard américain, avec ses étoiles sur bleu profond et ses belles rayures horizontales de l'époque Louis XVI (MORAND, New-York, 1930, p. 182).
2. En partic.
a) Lignes parallèles tracées sur du papier et destinées à guider l'écriture. Papier uni, ou à rayures, ou à dessin (BONNEL-TASSAN 1966, p. 154).
b) Hachures. La carte était une tache blanche, coupée de la ligne noire de la route et des rayures qui indiquaient le banc de Terre-Neuve (PEISSON, Parti Liverpool, 1932, p. 138).
3. P. anal. Les rayures produites par le feu sur un morceau de chêne (BALZAC, Peau chagr., 1831, p. 297). C'est la prairie, où l'ombre des peupliers étale des rayures vert noir et vert or (BARBUSSE, Feu, 1916, p. 96).
♦ En partic. [Sur le pelage, la coquille, les écailles de certains animaux] Synon. zébrure. Reptile jaune à rayures noires. Des peaux de tigres du Bengale aux chaudes rayures, des peaux de panthères du Cap tachetées (DUMAS père, Monte-Cristo, t. 1, 1846, p. 407):
• 1. Kiki-La-Doucette: (...) Je prévois l'hiver que j'accueille d'une âme inquiète, mais non sans plaisir. En son honneur, ma robe déjà croît et s'embellit. Mes rayures brunes deviennent noires, ma palatine blanche s'enfle en jabot éclatant...
COLETTE, Dialog. bêtes, 1905, p. 103.
C. — Trace laissée par un corps rugueux, pointu ou coupant sur une surface unie ou polie. Synon. éraflure. Rayures d'une glace; faire des rayures sur un meuble, sur du parquet; verres sans rayures. Il n'arrêtait pas de se gratter (...). Il se sillonnait l'épiderme et le derme même de rayures d'ongles sanglants (CÉLINE, Voyage, 1932, p. 171):
• 2. Il y avait une fenêtre sur laquelle le soleil couchant jetait tout son feu (...): c'était celle de la prison, je l'ai reconnue ensuite à la couleur de la pierre blanche, par les rayures de nos noms que nous y écrivions avec nos couteaux.
FLAUB., 1re Éduc. sent., 1845, p. 46.
— P. anal. Ses pommettes saillantes offraient ces rayures étoilées qui dénotent la vie voyageuse et la ruse des maquignons (BALZAC, Méd. Camp., 1833, p. 65). La peau des joues était tendue sur les dents serrées. De fines rayures partaient du menton et tiraient en éventail jusqu'aux tempes (ROY, Bonheur occas., 1945, p. 21).
— Spécialement
♦ ARMUR., au plur. Rainures creusées à l'intérieur du canon d'une arme à feu, qui ont pour effet d'assurer au projectile une trajectoire plus précise et une portée plus grande. Les rayures dans l'âme des armes à feu se firent d'abord en ligne droite. Ce n'est qu'au XIXe siècle qu'on les fit en spirale pour donner à la balle une plus grande pénétration par la rotation (LELOIR 1961).
♦ CIN., PHOT. (sur un film). Abrasion de caractère linéaire. Certains traitements industriels peuvent « rajeunir » une copie, en effaçant les rayures et stries. Un film usé, endommagé, ou menacé d'une décomposition chimique peut être contretypé (L'Hist. et ses méth., 1961, p. 1169).
Prononc. et Orth.:[], [-]. Ac. 1694, 1718: rayeure; 1740-62: rayûre; dep. 1798: rayure. Étymol. et Hist. 1. 1372 « état d'une étoffe qui présente des malfaçons » (Recueil de documents relatifs à l'histoire de l'industrie drapière en Flandre, de G. Espinas et H. Pirenne, III, 40416 cité ds DE POERCK t. 2, p. 177); 2. 1530 « action de rayer, de biffer » (PALSGR.); 3. 1688 « rainure à l'intérieur d'une arme à feu » (RICH. t. 2); 4. 1690 « manière dont une étoffe est rayée » (FUR.); 5. 1819 « trace imprimée sur un corps par un corps plus dur » (BOISTE). Dér. de rayer; suff. -ure. Fréq. abs. littér.:77.
rayure [ʀejyʀ], ou, plus cour., [ʀɛjyʀ] n. f.
ÉTYM. 1530, « action de rayer, de biffer »; rainure « état d'une étoffe mal fabriquée », XIVe; de rayer.
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1 Vx. Manière dont une étoffe est rayée. — (1690). Partie d'une surface qui est rayée, recouverte de bandes, de lignes d'une couleur différente de celle du fond. || Rayure d'une étoffe. || « Une rayure noire et blanche qui s'étend jusque sous les ailes » (Buffon, in Littré).
2 (1690). Mod. Chacune des bandes, des lignes qui se détachent sur un fond de couleur différente (dans ce sens, rayure s'emploie surtout au plur.). ⇒ Bande. || Rayures d'un dessin. ⇒ Hachure, trait. || Maillot (cit. 7) à rayures noires. || Étoffe à rayures (→ aussi Occasion, cit. 13). || Rayures sur le pelage d'un animal. ⇒ Zébrure.
0 (Le soleil) éclairait longuement, en y traçant des rayures d'ombre et de lumière, un grand pays plat, tristement coupé de vignobles, de guérets et de marécages (…)
E. Fromentin, Dominique, I.
3 (1829). Éraflure sur une surface. || Rayures sur un meuble, une reliure. ⇒ Griffure. || Rayures d'une glace (cit. 27). — Entaille allongée de forme régulière. ⇒ Entaille, raie, rainure, sillon, strie. || Les rayures sont parfois employées comme ornement en architecture.
4 (1680). Spécialt. Chacune des rainures ménagées à l'intérieur du canon d'une arme à feu afin de rendre le projectile plus stable sur sa trajectoire. || Rayures d'un canon, d'un fusil. || Rayures droites (anciennt), rayures en spirales, à pas constant, à pas progressif. || Flanc, fond, profil d'une rayure.
Encyclopédie Universelle. 2012.