1. rotin [ rɔtɛ̃ ] n. m.
• 1688; de rotang, par le holl.
♦ Partie de la tige des branches du rotang utilisée pour faire des cannes, des meubles. « Le vestibule était vaste et glacé, pauvrement meublé de chaises de rotin » (F. Mauriac ).
rotin 2. rotin [ rɔtɛ̃ ] n. m.
♦ Fam. et vieilli Sou (dans des phrases négatives). Ne plus avoir un rotin. ⇒ radis, rond. « Rien ! pas un rotin ! cria-t-il » (Aymé).
● rotin nom masculin (néerlandais rotting, du malais rôtan) Partie de la tige du rotang dont on fait des cannes, des sièges, des meubles entiers, ou dont on décore des meubles à bâtis ou à panneaux. (Les ouvrages en rotin sont souples, résistants, légers, imputrescibles. Ils tiennent dans l'ameublement une place originale.) ● rotin nom masculin (origine obscure) Populaire. Sans un rotin, sans un sou. ● rotin (expressions) nom masculin (origine obscure) Populaire. Sans un rotin, sans un sou.
rotin
n. m. Tige du rotang, utilisée dans la fabrication de meubles légers, et dont l'écorce, découpée en lanières, sert au cannage des sièges.
I.
⇒ROTIN1, subst. masc.
A. — 1. BOT. Palmier grimpant des régions tropicales, dont les tiges souples peuvent se diviser en minces lanières. Synon. rotang. V. rotang ex.
2. Partie de la tige de cet arbre servant à la fabrication de cannes ou de petits meubles. Cannage en rotin; chaise, table de rotin. La pièce d'honneur, belle d'architecture, ne contenait que des meubles de rotin (CAMUS, Exil et Roy., 1957, p. 1678).
B. — P. méton. Canne faite d'une tige de cet arbre. Synon. jonc. Cet homme est un voleur: sous l'ancien système, il en aurait été quitte pour quelques coups de rotin (MILLE, Barnavaux, 1908, p. 175).
REM. Rotiné, -ée, adj. En rotin. Elle s'étendit sur un sofa rotiné (TOULET, J. fille verte, 1918, p. 188).
Prononc. et Orth.:[]. V. rotang. Étymol. et Hist. 1688 (N. GERVAISE, Hist. nat. et pol. du Roy. de Siam, t. 1, p. 106 ds KÖNIG 1939). Empr. au néerl. rottin (1658 [éd.], BONTIUS, Historiae naturalis, p. 188 ds ARV. 1963), altér. du malais (rotang). Bbg. BOULAN 1934, p. 209.
II.
⇒ROTIN2, subst. masc.
Pop. [Le plus souvent empl. dans des phrases nég.] Sou. Et les quelques rotins que lui verse aujourd'hui Le Pèlerin pour ses prônes, il trouve encore moyen d'en laisser les trois quarts aux pauvres (GIDE, Caves, 1914, p. 772). Il disait à sa sœur: — Ça n'a pas un rotin, et ça a du papier gravé! Une couronne de comte! (MONTHERL., Célibataires, 1934, p. 863).
Prononc.:[]. Étymol. et Hist. 1835 ([RASPAIL], Réf. pénit., p. 2). Orig. obsc. On l'a déjà rapproché de rondin, dimin. de rond « sou » (LARCH., CELLARD-REY 1980) mais on remarquera aussi qu'il s'inscrit dans une série de mots du champ sém. de l'argent, désignant des plantes utilisées en vann. (jonc, osier).
STAT. — Rotin1 et 2. Fréq. abs. littér.:45.
BBG. — CHAUTARD Vie étrange Argot. 1931, p. 344.
1. rotin [ʀɔtɛ̃] n. m.
ÉTYM. 1688; de rotang, par le hollandais.
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1 Rotang (palmier).
2 Cour. Partie de la tige, des branches du rotang (Calamus petraeus) utilisée pour faire des cannes, des meubles… || Chaise, table de rotin (→ Mobilier, cit. 3). || Cannage en rotin (⇒ Canner).
0 (…) le vestibule était vaste et glacé, pauvrement meublé de chaises de rotin.
F. Mauriac, la Province, p. 36.
3 (Fin XVIIe). Canne de rotang. ⇒ Jonc.
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HOM. 2. Rotin.
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2. rotin [ʀɔtɛ̃] n. m.
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♦ Sou (surtout en phrase négative). || N'avoir pas un rotin (⇒ Radis, rond).
1 (…) quand on songe à ce qu'il gagnait à « La Dépêche » avec ses articles impies; et les quelques rotins que lui verse aujourd'hui « Le Pèlerin » pour ses prônes (…)
Gide, les Caves du Vatican, I, 8.
2 — Rien ! pas un rotin ! cria-t-il. Si tu veux des robes pour les trois bringues, tu les feras travailler !
M. Aymé, Travelingue, p. 126.
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HOM. 1. Rotin.
Encyclopédie Universelle. 2012.