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solution

solution [ sɔlysjɔ̃ ] n. f.
• déb. XIIIe; soluciun « explication » 1119; lat. solutio, de solvere
I
1Opération mentale qui, en substituant une pluralité analysable à un ensemble complexe d'éléments entremêlés, parvient à surmonter une difficulté, à résoudre une question, un problème théorique ou pratique ( résolution); spécialt Son résultat, les connaissances qu'elle implique, la réalité qui y correspond. « Il n'y a pas de problèmes, il n'y a que des solutions » (A. Gide). Solution d'une équation ( racine) . Chercher, trouver la solution d'une énigme. clé. Donner la solution. Sans solution. « Il arrive assez souvent que la solution désirée nous vienne après un temps de désintéressement du problème » (Valéry). Descartes « introduit l'idée admirable de déduire les solutions de la supposition du problème résolu » (Valéry).
2(De situations complexes et concrètes) Ensemble de décisions et d'actes qui peuvent résoudre une difficulté. « Tout génie semble apporter à son art une solution définitive et exclusive » (A. Gide). « L'invention de solutions nouvelles à partir d'une situation définie » (Sartre). Trouver une solution. 2. moyen. La solution militaire : la guerre. Solution de facilité, qui exige le moindre effort. Ce n'est pas une solution ! cela n'arrange rien ! — Loc. La solution finale : le projet d'extermination des juifs par les nazis lors de la Seconde Guerre mondiale.
Par ext. Manière dont une situation compliquée se dénoue en une nouvelle situation; événements qui la terminent. conclusion , dénouement, 1. fin, issue. Brusquer la solution d'une crise.
II
1(1680; 1314 chir.) Solution de continuité : interruption de la continuité (choses concrètes ou abstraites); séparation, ce qui sépare. ⇒ coupure, hiatus, rupture. « Il y a solution de continuité, entre le présent et l'avenir » (Hugo). Sans solution de continuité.
Spécialt, Méd. Solution de continuité : séparation des tissus qui sont normalement continus. Solution de contiguïté : séparation de structures qui sont normalement en contact, sans être réunies ni continues.
2(1676) Chim. Action de dissoudre (un solide) dans un liquide; fait de se dissoudre. dissolution. Substance en solution.
3(1821) Chim. Résultat de la dissolution d'une ou plusieurs molécules dans une autre, mélange homogène ne formant qu'une seule phase. soluté, solvant. Solution liquide. Solution solide : solide homogène. ⇒ alliage. Solution colloïdale. gel, 3. sol. Solution normale. Solution saturée. « Une goutte suffit à précipiter une solution sursaturée » (Maurois). Solution tampon. Solution médicamenteuse, pharmaceutique. soluté, teinture. Titre d'une solution alcoolique.
Cour. Liquide contenant un solide dissous.

solution nom féminin (latin solutio, de solvere, dissoudre) Liquide contenant un corps dissous. Synonyme ancien de soluté. Mélange homogène de deux ou plusieurs corps, présentant une seule phase. ● solution (expressions) nom féminin (latin solutio, de solvere, dissoudre) Littéraire. Solution de continuité, interruption dans la continuité de quelque chose, séparation d'éléments auparavant liés. Solution nutritive, solution de sels minéraux pour la culture hydroponique. Solution du sol, phase liquide ou eau naturellement présente dans le sol et contenant des sels minéraux dissous. Solution solide, mélange formé par la dissolution, dans un réseau cristallin métallique, d'atomes d'un second élément, métallique ou non. (On distingue les solutions solides d'insertion et de substitution.) ● solution (synonymes) nom féminin (latin solutio, de solvere, dissoudre)
Synonymes :
- soluté
solution nom féminin (de solution) Réponse à un problème, à une question : Trouver la solution d'une énigme. Ce qui peut résoudre une difficulté, dénouer une situation complexe : Ce n'est pas une solution. Manière dont une action, un phénomène, un événement se termine : La solution de la crise internationale. Élément d'un ensemble donné pour lequel une équation ou un système d'équations est satisfait. ● solution (citations) nom féminin (de solution) André Gide Paris 1869-Paris 1951 Il n'y a pas de problème ; il n'y a que des solutions. L'esprit de l'homme invente ensuite le problème. Journal Gallimard Alfred Jarry Laval 1873-Paris 1907 La pataphysique est la science des solutions imaginaires, qui accorde symboliquement aux linéaments les propriétés des objets décrits par leur virtualité. Gestes et opinions du Dr. Faustroll, pataphysicien Fasquelle Antoine de Saint-Exupéry Lyon 1900-disparu en mission aérienne en 1944 Dans la vie, il n'y a pas de solutions. Il y a des forces en marche : il faut les créer, et les solutions suivent. Vol de nuit Gallimardsolution (difficultés) nom féminin (de solution) Sens et emploi Attention au sens des expressions solution de continuité et sans solution de continuité. Solution de continuité signifie « coupure, rupture, interruption dans la continuité » (solution est issu du latin solutio, dissolution, désagrégation : penser à des expressions comme solution à chaud, solution dans l'alcool) et non « manière de rétablir une continuité en dénouant une difficulté ». Sans solution de continuité = sans interruption ; continu. ● solution (expressions) nom féminin (de solution) Solution de facilité, celle qui offre le moins d'inconvénient, qui demande le moins d'effort. Solution finale, entreprise d'extermination des Juifs et des Tsiganes, réalisée par les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale. ● solution (synonymes) nom féminin (de solution) Réponse à un problème, à une question
Synonymes :
- résolution
- résultat
Manière dont une action, un phénomène, un événement se termine
Synonymes :
- conclusion
- dénouement
- fin
- issue

solution
n. f.
rI./r
d1./d Résultat d'une réflexion, permettant de résoudre un problème, de venir à bout d'une difficulté. Apporter une solution à un problème technique.
|| MATH Solution d'une équation, être mathématique (nombre, par ex.) pour lequel cette équation est vérifiée.
d2./d Dénouement, conclusion, issue. S'acheminer vers la solution d'un conflit.
rII./r CHIM
d1./d Processus par lequel un corps se dissout dans un liquide.
d2./d Mélange homogène de deux ou plusieurs corps. Solution liquide ou, absol. (plus cour.), solution.
Solution solide: mélange homogène en phase solide.
Cour. Liquide contenant un corps dissous.
rIII/r Solution de continuité: séparation, rupture de la continuité entre des choses qui sont habituellement jointes; scission, division dans ce qui forme habituellement un tout continu.

I.
⇒SOLUTION1, subst. fém.
I. A. — CHIMIE
1. Action de dissoudre un corps, une substance dans un solvant; processus par lequel s'élabore cette action. Synon. dissolution. Solution complète, rapide; solution à chaud, à froid. Le phosphate de zirconium, qui précipite en solution faiblement acide, entraîne l'activité. Il est donc probable qu'il s'agit bien d'un isotope du phosphore (JOLIOT, CURIE, Radioact. artif., 1935, p. 15). La première opération est d'obtenir cette alumine aussi pure que possible. C'est, en effet, cette alumine qui, mise en solution dans un bain de cryolithe fondue, sera soumise à l'électrolyse (GUILLET, Techn. métall., 1944, p. 77).
2. Mélange liquide homogène d'une ou plusieurs substance(s) solide(s), liquide(s) ou gazeuse(s), le soluté, et d'un liquide, le solvant. Solution concentrée, diluée, étendue, titrée; chaleur, pression de solution; solution mère; solution de formol, de camphre, de permanganate; solution électrolytique, nitrique, chimique; solution acide, alcoolique, ammoniacale, aqueuse, basique, carbonatée, huileuse, salée, sucrée. Le vinaigre acquiert une saveur amère calcaire, et donne, quand on y verse quelques gouttes de solution de potasse, un précipité blanc que l'acide muriatique dissout (KAPELER, CAVENTOU, Manuel pharm. et drog., t. 1, 1821, p. 94). Le gaz chlorhydrique est dégagé dans le flacon laveur A qui contient une solution de ce gaz dans laquelle on fait tomber goutte à goutte de l'acide sulfurique provenant du vase B (Mme P. CURIE, Isotopie, 1924, p. 190). Si maintenant, à une suspension d'argile sodique, on ajoute une solution de chlorure de sodium, tout se passe comme si l'on provoquait une contraction du nuage de cations échangeables, et l'on diminue la charge (CAILLÈRE, HÉNIN, Minér. argiles, 1963, p. 71).
Rem. Les dict. révèlent une évolution de la synon. de solution et dissolution. Au déb. du XIXe s., ils s'appliquent indifféremment à « l'action de dissoudre » et au « résultat de cette action » puis progressivement la synon. n'est plus notée que pour « l'action de dissoudre ». Dans la docum. les ex. de solution au sens « action de dissoudre » sont rares excepté dans la mise en solution: Ce traitement produit également la mise en solution de ciments ferrugineux ou alumineux, mais elle est beaucoup moins intense que celle obtenue à l'aide des techniques qui viennent d'être décrites (ID., ibid., p. 67) et mettre en solution (v. GUILLET, loc. cit.). Dans le sens « résultat de l'action de dissoudre » il n'y a plus d'équivalence auj. entre solution et dissolution sauf à propos de la colle pour pneumatique (v. dissolution B 2).
a) [Solutions de propriétés phys. particulières]
Solution colloïdale. Solution dans laquelle le solvant est un liquide et le soluté un solide disséminé de manière homogène sous forme de très fines particules, la préparation étant soit un sol, soit un gel. Synon. suspension; anton. solution vraie. Les solutions colloïdales sont formées d'une suspension de fines particules (granules ou micelles) (GASNIER, Dépôts métall., 1927, p. 185).
Solution vraie. Solution dans laquelle le ou les soluté(s) sont à l'état de division moléculaire dans le solvant. Synon. cour. solution; anton. solution colloïdale. Ces produits sont transportés dans l'air à l'état solide, et, dans l'eau, à l'état de suspensions, de solutions colloïdales ou de solutions vraies (BRAJNIKOV, Pétrogr. et rayons X, 1936, p. 9).
Solution solide. Mélange de plusieurs corps extrêmement visqueux intervenant dans la formation de certains alliages et de certains composés minéraux qui, après solidification, offre une structure parfaitement homogène. Synon. syncristallisation. Mais, de fait, cela n'est pas si simple, à cause de la formation d'une « solution solide » du radium dans le précipité gélatineux (J. Chim. Phys., 1905, p. 619).
Solution solide de substitution. Système où les atomes dissous se substituent aux atomes solvants, le système cristallin du produit de base étant conservé. L'alliage est stable aux températures élevées sous la forme d'une solution solide de substitution désordonnée; aux basses températures, il se trouve sous une forme ordonnée qui peut être considérée comme un composé défini (Encyclop. univ. t. 1 1968, p. 776).
Solution solide d'insertion, d'addition. Système où les atomes dissous occupent les interstices du réseau cristallin du produit de base. Dans le cas des solutions solides d'addition, les atomes subtitués occupent des positions interstitielles dans le réseau de l'hôte. Ces solutions solides sont fréquentes dans les phyllosilicates et tectosilicates: minéraux des argiles et zéolites (Encyclop. univ. t. 11 1971, p. 49).
b) [Solutions de titre ou de dosage particulier]
Solution saturée. Solution contenant autant de soluté que le solvant peut en dissoudre pour arriver à la limite de saturation. Le polissage terminé, on attaque la surface traitée par des solutions acides (...). On emploie également l'acide picrique en solution saturée dans cet alcool (BARNERIAS, Aciéries, 1934, p. 24). V. saturé II A 1 a ex. de FROMH.-KING 1968.
Solution normale. Solution contenant une valence-gramme (poids atomique divisé par la valence du corps) de substance dissoute par litre. Dans la solution de ce résidu on dosait le chlore par comparaison avec une solution normale (Mme P. CURIE, Isotopie, 1924, p. 198).
Solution molaire. Solution contenant une molécule-gramme de substance dissoute par litre. La solution molaire est équivalente à la solution normale lorsque les ions formés par dissociation de la molécule de substance dissoute n'ont qu'une charge électropositive et une charge électronégative (Méd. Biol. t. 3 1972).
Solution standard. Solution contenant une quantité déterminée d'une ou plusieurs substances dissoutes. Les colorimètres étaient employés pour comparer la couleur de certains échantillons avec celle de solutions standard (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 2, 1964, p. 414).
Solution idéale. Solution dont les constituants ont un poids moléculaire normal et qui se mélangent sans dégagement de chaleur, sans changement de volume et sans altération chimique. Dès 1875, Gibbs avait introduit la notion de « potentiel chimique » (...). Or, pour un gaz parfait, ou une solution idéale, ce potentiel chimique peut se calculer (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 2, 1964, p. 229).
c) [Solutions de propriétés actives particulières]
Solution-tampon. Solution dont l'acidité ou l'alcalinité demeure inchangée après dilution ou ajout d'acide ou de base, servant à doser le PH d'un milieu par comparaison ou à régler celui-ci par addition de cette solution. Solutions-tampons commodément préparables avec une teneur pratiquement constante en électrolytes (J. Phys. et Radium, Chim. phys., 1934, p. 301).
Solution extractive. Solution préparée à partir d'un corps incomplètement soluble dans le dissolvant utilisé, servant à séparer un corps entre deux dissolvants ou pour extraire une substance active à partir de végétaux (d'apr. Méd. Biol. t. 3 1972).
Solution isotonique. Infra I B.
B. — PHARM. Préparation liquide composée d'un principe actif ou d'une substance médicamenteuse dissous dans un solvant. Synon. soluté. Solution injectable, stérile; solution hypertonique, anesthésique, anticoagulante. Localement, nettoyer l'oreille par les lotions d'eau savonneuse pour décoller les croûtes. Puis lotionner plusieurs fois par jour avec des solutions astringentes (eau de feuilles de noyer ou thé de foin) (GARCIN, Guide vétér., 1944, p. 45):
1. Le traitement de la carie (...) consiste à traiter la carie responsable, à décongestionner l'articulation en employant des procédés tels que pointes de feu, teinture d'iode, à lutter contre la douleur par des calmants généraux, à prescrire des bains de bouche avec des solutions antiseptiques.
QUILLET Méd. 1965, p. 178.
Solution physiologique. Synon. sérum physiologique. Au fond d'un vase rempli d'une solution physiologique, on place un petit fragment d'organiseur, et l'on dépose, par-dessus, un morceau d'épiderme ventral prélevé sur un jeune embryon (J. ROSTAND, La Vie et ses probl., 1939, p. 41).
Solution physiologique salée, et p. ell., solution salée. Solution isotonique stérile à 9 g de chlorure de sodium pour un litre d'eau distillée, utilisée comme solvant de médicaments injectables ou en perfusion et comme agent nutritif. Le rapport de la surface d'une colonie vivant dans du sérum à celui d'une colonie identique vivant dans une solution salée est appelé indice de croissance (CARREL, L'Homme, 1935, p. 198).
Solution physiologique sucrée et, p. ell., solution sucrée. Solution isotonique stérile à 50 g de glucose pour un litre d'eau, utilisée en injection intraveineuse ou comme agent nutritif. De tels appareils ne peuvent être utilisés que pour des solutions sucrées (Catal. instrum. lab. (Prolabo), 1932, p. 136).
Solution isotonique
BIOL. Solution ayant la même pression osmotique qu'un milieu organique donné, le plus souvent, le sérum sanguin. L'injection d'une solution isotonique n'entraîne aucune modification, tandis que l'injection d'une solution hypertonique dans le péritoine provoque une augmentation de poids par absorption d'eau pour rétablir l'équilibre moléculaire compromis dans le péritoine (STOCKER, Sel, 1949, p. 84). Solution dans laquelle on peut maintenir intact des éléments cellulaires. Dans un milieu simplement protecteur, sans matériaux nutritifs, tel qu'une solution isotonique de Ringer, des fragments de tissus divers peuvent demeurer vivants à la glacière des temps assez longs (J. VERNE, Vie cellul., 1937, p. 6).
CHIM. ,,Solution développant, en présence du solvant pur, une pression osmotique égale à celle d'une solution de référence: les deux solutions sont isotoniques`` (Méd. Biol. t. 3 1972).
C. — AGRON. Solution du sol. ,,Ensemble des éléments nutritifs dissous dans l'eau du sol`` (HABAULT Agric. 1983).
Solution nutritive. Liquide dans lequel sont dissous la totalité des éléments nutritifs nécessaires à la culture des plantes en particulier en milieu artificiel: culture sans sol. Voici, à titre d'exemple, la composition d'une solution nutritive apportant au végétal vert les principaux éléments chimiques nécessaires, y compris les éléments catalytiques (CAMEFORT, GAMA, Sc. nat., 1960, p. 319).
Solution azotée. Produit qui contient comme composants essentiels, en solution dans l'eau, des substances apportant de l'azote sous une ou plusieurs formes, et utilisé comme engrais (d'apr. Lar. agric. 1981).
D. — Lang. cour. Produit liquide contenant une ou plusieurs substances dissoutes. Solution d'encre de Chine; solution d'alun. Il avait des secrets à lui qu'il cachait, des solutions d'ambre, du copal liquide, d'autres résines encore, qui séchaient vite et empêchaient la peinture de craquer (ZOLA, L'Œuvre, 1886, p. 269). On fait bouillir vingt minutes un mélange de vert de gris et de sel d'ammoniac dans du vinaigre. On trempe la pièce à brunir dans cette solution et on porte à ébullition pendant un quart d'heure (VIAUX, Meuble Fr., 1962, p. 28).
P. métaph. Autrefois mes douleurs étaient comme trempées; elles sont devenues arides. Les amertumes contenaient quelques gouttes d'un baume en solution dans leur flots; aujourd'hui la liqueur toute pure ne dépose plus rien de doux à goûter secrètement et longuement (M. DE GUÉRIN, Journal, 1835, p. 230).
II. — Solution de continuité. Séparation, division de parties d'une chose abstraite ou concrète. Synon. hiatus, rupture.
A. — MÉD., vieilli. Division anormale, totale ou partielle (plaie, fracture) se produisant dans un tissu, un organe dont les éléments constitutifs sont habituellement continus. Ces plaies, en effet, intéressent à la fois les parties molles et les os sur les articulations, et la présence d'une surface osseuse au centre de la solution de continuité les distingue éminemment des simples coupures (NÉLATON, Pathol. chir., t. 1, 1844, p. 221). Peut-être la maladie procède-t-elle d'une infection directe par des germes répandus dans les litières ou dans les sols, la pénétration s'opérant à travers le tégument, au niveau d'une solution de continuité (NOCARD, LECLAINCHE, Mal. microb. animaux, 1896, p. 624).
Solution de contiguité. Séparation de parties anatomiques habituellement en contact (d'apr. MAN.-MAN. Méd. 1980, Méd. Biol. t. 3 1972).
B. — Littéraire
1. Rupture intervenant dans la continuité d'une chose concrète. Le pilier nord-ouest de la coupole [de Saint-Savin] (...) présentait de nombreuses fissures verticales qui indiquaient une solution de continuité dans la maçonnerie (MÉRIMÉE, Ét. arts Moy. Âge, 1870, p. 132). [Dans les dépôts métalliques directs] si la couche protectrice [du support] ne présente pas de solutions de continuité, il est évident que l'ensemble possédera une résistance à la corrosion supérieure à celle du métal primitif (GASNIER, Dépôts métall., 1927, p. 29).
P. plaisant. Déchirure, accroc. Mon pantalon, en un certain endroit, avait été affligé d'une solution de continuité (FABRE, J. Savignac, 1863, p. 13).
2. Au fig. Interruption survenant dans la continuité d'une chose abstraite. Avec l'établissement du suffrage universel, avec la réforme de la Chambre des Lords, (...) l'Angleterre du XXe siècle, arrivait ainsi, sans révolution ni véritable solution de continuité, à donner le modèle du type des démocraties occidentales (VEDEL, Dr. constit., 1949, p. 40):
2. En un mot, dans les sciences physiques, en chimie par exemple, le surcroît de complication tend à combler les distances, à manifester les analogies, à effacer les solutions de continuité, à favoriser l'induction philosophique en affaiblissant par cela même l'importance des caractères différentiels qui servent de base à la détermination et à la classification scientifiques...
COURNOT, Fond. connaiss., 1851, p. 204.
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. V. solution2.
II.
⇒SOLUTION2, subst. fém.
A. — Domaine abstr.
1. Ensemble des opérations mentales, intellectuelles susceptibles de fournir une réponse théorique ou pratique visant à la résolution, l'analyse, la compréhension d'un problème, d'un phénomène complexe. Le rapport de l'humanité à elle-même dans une société divine, cette translation du ciel sur la terre, est un problème complexe, dont la longue solution doit remplir la vie du monde; sa beauté est dans sa progression, sa progression infinie (MICHELET, Introd. Hist. univ., 1831, p. 468):
1. ... comment passer de la société bourgeoise à la société communiste? Par quels chemins? Par quelle évolution? C'est là, j'ose le dire, le problème qui est toujours présent à notre pensée. C'est à la solution théorique et pratique de ce problème que nous avons donné, sans réserve et sans retour, tout notre effort d'esprit, tout notre effort d'action.
JAURÈS, Ét. soc., 1901, p. LXVI.
En partic. Ensemble de déductions, de raisonnements qui aboutissent à donner la réponse juste à un problème donné et, p. méton., la réponse elle-même. Synon. clé. Solution d'une énigme. Le monde entier fut penché pendant des mois sur ce problème obscur à ma connaissance qui ait jamais été proposé à la perspicacité de notre police, qui ait jamais été posé à la conscience de nos juges. La solution de ce problème affolant, chacun la chercha. Ce fut comme un dramatique rébus sur lequel s'acharnèrent la vieille Europe et la jeune Amérique (G. LEROUX, Myst. ch. jaune, 1907, p. 3). À la fin du déjeuner, un énorme fromage entamé fait son entrée; chaque convive doit en deviner les trois dimensions, et remettre sa solution aux garçons; il faut qu'une réponse tombe juste pour que la direction paie le champagne et les cigares (MORAND, Londres, 1933, p. 262).
2. MATHÉMATIQUES
a) Ensemble des opérations à effectuer sur les données d'un problème pour en déterminer la réponse et, p. méton., le résultat de ces opérations. Solution analytique, algébrique, géométrique. [Le boulier] était évidemment insuffisant pour faire un calcul avec une approximation arbitraire donnée, ce qui est le but ultime de la solution mathématique d'un problème (Gds cour. pensée math., 1948, p. 516):
2. Les formules et les principes exposés dans ce paragraphe, donneront la solution complète du problème, dans tous les cas qu'il peut présenter; et cette solution est aussi simple qu'il est possible, puisqu'elle se réduit, dans chaque cas, à résoudre un nombre d'équations du premier degré égal à celui des inconnues qu'on a à déterminer.
POISSON, Mécan., t. 2, 1811, p. 248.
Lang. cour. Résolution d'un problème scolaire de mathématiques. À la fin de chaque phrase, on est content comme d'avoir trouvé la solution d'un problème de robinet ou de courriers (ALAIN-FOURNIER, Corresp. [avec Rivière], 1905, p. 209). À table, j'apportais un livre; j'apprenais mes verbes grecs, je cherchais la solution d'un problème. Mon père s'irrita, je m'entêtai, et il me laissa faire, écœuré (BEAUVOIR, Mém. j. fille, 1958, p. 181). V. problème A ex. de Cournot.
b) ALG. Chacune des valeurs des inconnues satisfaisant à une équation ou à un système d'équation. Nous savons qu'il existe une série de valeurs de la constante E (...) dites « valeurs propres » pour lesquelles cette équation admet au moins une solution finie, continue, uniforme et nulle aux limites (fonction propre) (L. DE BROGLIE, Théorie quanta, 1959, p. 209). La connexion par analogie entre oscillations électriques et mécaniques, l'application de méthodes d'approximation pour la solution d'équations différentielles non-linéaires, ont permis d'apporter la preuve que l'analyse mathématique a conservé un pouvoir fécondant à l'égard de la mécanique à notre échelle (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 2, 1964, p. 182).
B. — Domaine concr.
1. Ensemble des moyens utilisés pour résoudre, surmonter une difficulté, trouver une réponse satisfaisante à un problème concret. Puisqu'il se croyait trop gêné pour payer son entretien sans mon aide, je lui proposai de m'en charger moi-même, et il accepta enfin cette solution par un contrat définitif, en 1838 (SAND, Hist. vie, t. 4, 1855, p. 422). Je n'ai pas une minute d'hésitation. La solution, les Syriens me l'ont tous donnée. Partout j'ai entendu — à grands cris et avec quel accent pressant — le mot décisif: « Donnez-nous des écoles » (BARRÈS, Cahiers, t. 11, 1914, p. 76).
SYNT. Bonne, excellente, mauvaise solution; solution amiable, audacieuse, banale, définitive, élégante, heureuse, idéale, individuelle, paresseuse, radicale, rationnelle, rêvée, simple, universelle; solution d'attente, d'avenir, de bon sens, de compromis, de désespoir, de fortune, du moindre effort, de paresse, de remplacement; chercher, exiger, préconiser, proposer, trouver une solution; une solution s'impose, s'offre, se présente; difficulté, problème qui n'a pas trouvé de solution, resté sans solution.
[Souvent dans une phrase exclam., exprimant un jugement de valeur sur le moyen préconisé] C'est la meilleure, la seule solution; il n'y a pas d'autre solution. À défaut, un interminable train mixte, partant très avant l'aube, l'y déposerait encore à 8 heures et demie du matin... C'est la solution! (MALÈGUE, Augustin, t. 2, 1933, p. 234). Il n'y a pas trente-six solutions pour créer de la diversité; il faut faire confiance aux autres. Laisser les régions s'exprimer, même si ce qu'elles disent paraît subversif ou réactionnaire ou incompréhensible à Paris (Le Monde aujourd'hui, 23-24 févr. 1986, p. VII, col. 6).
Solution de facilité. Ce qui demande le moins d'effort. L'épistémologie se trouve contrainte de répondre d'une manière de plus en plus affinée et souple aux questions posées par la sociologie du savoir, en évitant la sublimation et la dogmatisation d'une situation particulière, en somme, toute solution de facilité (Traité sociol., 1968, p. 135).
En partic. Élément, moyen qui fournit la réponse la plus juste à un problème donné.
Solution (de) + subst. La solution du préau est donc médiocre, mais il convient cependant de l'examiner avec soin s'il n'y a pas, dans l'établissement scolaire, un autre moyen de faire faire des cours pratiques (MATHIOT, Éduc. mén., 1957, p. 60). La solution bois exige réflexion. Notons tout de même que les fabricants d'appareils ont fait un gros effort de recherche et de mise au point: on trouve aujourd'hui des chaudières à bois, mixtes ou non, dont la sophistication n'a plus rien à envier aux appareils à gaz ou à fuel (Le Sauvage, mars 1980, p. 64, col. 1).
Solution + adj. Les solutions mécaniques tendent vers de nombreux buts: plus grande puissance, souplesse accrue, consommation réduite, pour ce qui est des moteurs (TINARD, Automob., 1951, p. 372). Le traitement médical a fait les preuves de son efficacité et on lui doit indiscutablement de très nombreuses guérisons. Si l'ulcère n'est pas compliqué il doit toujours être tenté avant d'envisager une solution chirurgicale (QUILLET Méd. 1965, p. 139).
2. HIST. La solution finale. Projet d'extermination systématique des Juifs par les Nazis pendant la seconde Guerre Mondiale. Il n'existe pas jusqu'alors de plan global d'extermination. Les grandes lignes de ce plan furent arrêtées au cours d'une conférence qui se tint le 20 janvier 1942 près de Berlin, sous la présidence de Reinhard Heyding, adjoint de Himmler. Le procès-verbal précise « La solution finale [Endlösung] du problème juif en Europe sera appliqué à 11 millions de personnes environ » (Encyclop. univ. t. 16 1973, p. 329).
3. Terminaison, conclusion de quelque chose.
a) Vieilli
MÉD. Fin, terminaison d'une maladie. (Dict. XIXe et XXe s.).
DR. Paiement final servant de libération (Dict. XIXe et XXe s.).
Cour. Règlement apporté à un problème juridique privé. Il faudrait que vous eussiez la complaisance de venir me voir incontinent, parce que, d'après les termes de nos conventions relatives aux indemnités, je suis obligé d'avoir une solution sur cette affaire le 20 de ce mois (BALZAC, Corresp., 1833, p. 361). Je ne compte pas être à Paris cet hiver avant le mois de février. À cette époque, j'aurai la solution de mes affaires, solution qui sera déplorable, mais au moins je saurai à quoi m'en tenir (FLAUB., Corresp., 1878, p. 171).
b) Conclusion d'une affaire, issue d'une situation conflictuelle délicate. Solution d'un litige; hâter la solution d'une crise, d'un conflit. S'aimaient-ils toujours, le mariage demeurait-il possible et raisonnable? Cela flottait dans l'étourdissement où la catastrophe les laissait, sans que ni l'un ni l'autre parût impatient de brusquer une solution (ZOLA, Joie de vivre, 1884, p. 995). Le discours prononcé, hier par Churchill aux Communes est mauvais à ce point de vue. C'est une raison de plus pour hâter la solution de la question du gouvernement à Damas (DE GAULLE, Mém. guerre, 1954, p. 554).
REM. 1. Solutionnaire, subst. masc., pédag. Document pédagogique dans lequel se trouvent les solutions des problèmes et exercices de mathématiques proposés aux élèves. Le bloc comporte enfin un solutionnaire auquel les élèves peuvent se référer pour comparer avec leurs propres solutions et contrôler ainsi si l'objectif visé est ou n'est pas atteint (Liste d'objectifs en mathématiques en seconde et terminale [de l'IREM d'Orléans] ds Éduc. 1979). 2. Solutionniste, subst. et adj. (Celui, celle) qui cherche systématiquement une, des solution(s). La clé se dérobait sans cesse, et j'en étais arrivé à cet état d'irritation très spécial que connaissent les solutionnistes: un certain sentiment de ma dignité me faisait prêt à me jurer le problème insoluble (GRACQ, Beau tén., 1945, p. 61).
Prononc. et Orth. V. solution1. Étymol. et Hist. 1. a) 1119 soluciun « explication » (PHILIPPE DE THAON, Comput, éd. E. Mall, 2600); b) déb. XIIIe s. « ce qui dénoue une difficulté » (Vie du Pape Clément, 1040 ds T.-L.); 2. a) 1314 méd. solution de continuité (HENRI DE MONDEVILLE, Chir., éd. A. Bos, t. 2, p. 24); b) 1680 au fig. solution de continuité « rupture (entre deux personnes) » (SÉVIGNÉ, Corresp., éd. R. Duchêne, t. 2, p. 1012); 3. a) 1690 « action de dissoudre une substance dans un liquide » (FUR.); b) 1821 « mélange homogène résultant d'une dissolution » (KAPELER, CAVENTOU, Manuel pharm. et drog., t. 1, p. 253). Empr. au lat. solutio « action de délier, de dissoudre » d'où « action de résoudre une difficulté, un problème ».
STAT. Solution1 et 2. Fréq. abs. littér.:2 290. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 1 350, b) 2 056; XXe s.: a) 2 756, b) 5 828.
BBG. — BLOCHW.-RUNK. 1971, p. 202, 316. — QUEM. DDL t. 3, 22, 25 (s.v. solutionniste).

solution [sɔlysjɔ̃] n. f.
ÉTYM. V. 1360, sens II; soluciun, v. 1119; aussi « action de défaire, de dénouer », en moyen franç.; lat. solutio, de solvere.
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I
1 (1314, chir.; plaie, fracture, etc.). || Solution de continuité : interruption de la continuité (choses concrètes et abstraites); séparation, ce qui sépare. Interruption, hiatus, rupture. || Sans solution de continuité : joint, continu.
1 L'habit, démesurément plissé par devant et par derrière, forma comme une bosse au milieu du dos, et produisit entre le gilet et le pantalon une solution de continuité par laquelle se montra la chemise.
Balzac, l'Interdiction, Pl., t. III, p. 40.
2 Une révolution, qu'est-ce que cela prouve ? Que Dieu est à court. Il fait un coup d'État, parce qu'il y a solution de continuité, entre le présent et l'avenir, et parce que, lui, Dieu, il n'a pas pu joindre les deux bouts.
Hugo, les Misérables, IV, XII, II.
Méd. || Solution de continuité : séparation des tissus qui sont normalement continus.Solution de contiguïté : séparation de structures qui sont normalement en contact, sans être réunies ni continues.
2 (1690). Chim. Action de dissoudre (un solide) dans un liquide; le fait de se dissoudre. Dissolution. || Substance en solution. || Solution complète. || Solution à chaud.
tableau Vocabulaire de la chimie.
3 Chim. et cour. (En parlant des liquides). Mélange homogène (ne formant qu'une seule phase) de deux ou plusieurs sortes de molécules.Solution formée d'un gaz dissous dans un liquide, de plusieurs liquides miscibles. || Solution liquide. || Solution solide : solide homogène dans lequel certains groupes d'atomes ou de molécules peuvent se trouver remplacés par d'autres sans en modifier la structure fondamentale (cristaux mixtes, isomorphes; certains alliages). || Solution solide de substitution, d'insertion. || Solution idéale, solution réelle. || Chaleur de solution (ou de dissolution). || Solution colloïdale, ou sol (colloïdal), système hétérogène où des particules (en général de 1 à 100 millimicrons) d'une phase dispersée sont distribuées dans un milieu continu de dispersion (l'air pour les aérosols); on distingue les « suspensoïdes » (ex. : sol d'argent dans l'eau ou collargol) et les « émulsoïdes » (ex. : gélatine, albumine). || Solutions colloïdales hydrophobes, hydrophiles. || Solution normale, contenant un « équivalent-gramme » (p. at. divisé par la valence du corps) par litre de solution. || Solution molaire, renfermant une mole de soluté par litre de solution. || Solution saturée, à saturation. || Solution tampon, dont la concentration en ions hydrogène ( pH) ne change pas avec la dilution. || Chaleur, entropie, pression de solution.Médicament en solution. || Solution médicamenteuse, pharmaceutique. Soluté, teinture. || Solution mucilagineuse. Mucilage. || Solution de collodion. || Titre en alcool d'une solution alcoolique.
3 La baisse de Londres était légère, ondulation à peine visible de la courbe montante des prix, mais elle tombait dans un marché si chargé de stocks qu'elle entraîna tous les courages, comme une goutte suffit à précipiter une solution sursaturée.
A. Maurois, Bernard Quesnay, XXI.
(1811). Cour. Liquide contenant un solide dissous. Solvant.
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II (Abstrait).
1 (V. 1360). Opération mentale qui, en substituant une pluralité analysable à un ensemble complexe d'éléments entremêlés, parvient à surmonter une difficulté, à résoudre une question, un problème théorique ou pratique ( Résolution); spécialt, résultat de cette opération, les connaissances qu'elle implique et la réalité qui y correspond. Résultat. || « Il n'y a pas de problèmes, il n'y a que des solutions » (→ Marrant, cit., Gide). || Solution d'un problème mathématique. || Solution d'une équation (cit. 2). Racine (→ Déduire, cit. 5; figure, cit. 5). || Chercher, trouver la solution d'une énigme. Clef. || Un problème sans solution.
4 On sait qu'il arrive assez souvent que la solution désirée nous vienne après un temps de désintéressement du problème, et comme la récompense de la liberté rendue à notre esprit.
Valéry, Variété, « Théorie poétique et esthétique », in Œ., t. I, Pl., p. 1354.
5 (…) j'essayai de développer l'idée que les équations de la Mécanique ondulatoire admettraient toujours deux solutions couplées dont l'une, à singularité, représenterait réellement la structure du dualisme onde-corpuscule tandis que l'autre, continue, donnerait seulement l'aspect statistique du déplacement d'un nuage de corpuscules.
L. de Broglie, Physique et Microphysique, p. 184.
2 (En parlant de situations complexes et concrètes). Difficulté, problème. Ensemble de décisions et d'actes qui peuvent résoudre une difficulté (→ Constant, cit. 3; contrat, cit. 4; difficile, cit. 14). || Accepter, préconiser (cit. 3), trouver une solution, la solution. Moyen. || Chercher des solutions. || Solution grossière (→ 2. Expédient, cit. 9), hâtive, immédiate (→ Panacée, cit. 3). || Solution de paresse (cit. 7), de facilité. || Une solution de remplacement. || Ce n'est pas une solution ! (→ Cela n'arrange rien). || C'est la meilleure solution.
6 Contre leurs solutions bâtardes, anglo-françaises, soi-disant constitutionnelles, il présentait des théories (…) générales, universelles (…)
Michelet, Hist. de la Révolution franç., IV, V.
7 (…) tout génie semble apporter à son art une solution définitive et exclusive (…)
Gide, les Faux-Monnayeurs, II, III.
8 Voyez-vous (…) dans la vie il n'y a pas de solutions. Il y a des forces en marche : il faut les créer et les solutions suivent.
Saint-Exupéry, Vol de nuit, XIX.
9 (…) l'action historique ne s'est jamais réduite à un choix entre les données brutes, mais (…) elle a toujours été caractérisée par l'invention de solutions nouvelles à partir d'une situation définie.
Sartre, Situations II, p. 314.
10 Six ans d'une guerre plus horrible qu'aucune autre par certains de ses aspects, ont fait dire, répéter et écrire partout comme la chose la plus évidente : « Il n'y a pas de solution militaire ».
F. Mauriac, le Nouveau Bloc-notes 1958-1960, p. 348.
Hist. || La solution finale : le projet d'extermination des Juifs par les Nazis.
3 Manière dont une situation compliquée se dénoue en une nouvelle situation; événements qui la terminent. Achèvement, conclusion, dénouement, fin, issue, terminaison. || Brusquer la solution d'une crise.
Dr. Paiement. || Poursuivre un débiteur en justice jusqu'à parfaite solution.
DÉR. Solutionner, solutionniste.

Encyclopédie Universelle. 2012.