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syzygie

syzygie [ siziʒi ] n. f.
• 1584; lat. syzygia, d'o. gr. « assemblage, réunion »
Astron. Position de la Lune (et par ext. d'une planète) en conjonction ou en opposition avec le Soleil (nouvelle lune et pleine lune). « cette marée, qui était une marée de syzygie, menaçait d'être très forte » (Jules Verne).

syzygie nom féminin (bas latin syzygia, du grec sudzugia, union) Nouvelle lune ou pleine lune.

syzygie
n. f. ASTRO Conjonction ou opposition d'une planète, ou de la Lune, avec le Soleil. Les marées de vives eaux ont lieu quand le Soleil et la Lune sont en syzygie.

⇒SYZYGIE, subst. fém.
A. — ASTRON. Conjonction ou opposition de la Lune avec le Soleil, correspondant aux périodes de nouvelle ou de pleine lune. Marée de syzygie. Il y a sur la mer un phénomène farouche qu'on pourrait appeler l'arrivée des vents du large. En toute saison, particulièrement à l'époque des syzygies, à l'instant où l'on doit le moins s'y attendre, la mer est prise soudain d'une tranquillité étrange (HUGO, Travaill. mer, 1866, p. 321).
B. — HIST. DES RELIG. Dans la gnose, couple issu des ,,déterminations successives et personnelles de l'essence divine, se déroulant deux par deux, chaque éon masculin ayant à côté de lui un éon féminin`` (LITTRÉ). Ces quinze couples font les quinze Syzygies secondaires composées des trente Eons suprêmes (FLAUB., Tentation, 1856, p. 522). Au commencement [selon Valentin] est l'Abîme (Bythos) (...) Le Silence (Sigé) est son éternelle compagne. Après des siècles de solitude (...) l'Abîme (...) engendre de sa compagne un premier couple, une syzygie, Noûs (...) et Aléthéia (RENAN, Église chrét., 1879, p. 170).
C. — MÉTR. ANC. Groupe de deux pieds. (Dict. XIXe et XXe s.).
D. — ZOOL. Articulation des bras des crinoïdes. Les articulations qui unissent entre elles les brachiales sont de deux sortes: les unes sont mobiles (...) les autres sont immobiles et constituées par une seule sorte de tissu fibreux; ce sont les syzygies (E. PERRIER, Zool., t. 1, 1893, p. 794).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. 1584 astron. (S. GOULART, trad. de Peucer, p. 615 ds GDF. Compl.); 2. 1849 hist. des relig. (FLAUB., Tentation, 1re version, p. 260); 3. 1872 métr. anc. (LITTRÉ); 4. 1878 zool. (G. MOQUIN-TANDON, trad. du Traité de zool. de C. CLAUS, p. 245); 5. 1960 math. (BOURBAKI, Hist. math., p. 141). Empr. au b. lat. syzygia « union, assemblage », également terme de métr., gr. « union; objets appariés (en partic. terme de métr.) », de « uni, accouplé », de - (v. syn-) et de « joug ». Fréq. abs. littér.:12.

syzygie [siziʒi] n. f.
ÉTYM. 1584; bas lat. syzygia, mot grec « assemblage, réunion », de suzugos « accouplé », de sun- (→ Syn-) et zugos « joug ».
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I Astron. Position de la Lune (et, par ext., d'une planète) en conjonction ou en opposition avec le Soleil (nouvelle Lune et pleine Lune). || Marées des syzygies.
1 En toute saison, particulièrement à l'époque des syzygies (…) la mer est prise soudain d'une tranquillité étrange.
Hugo, les Travailleurs de la mer, II, III, I.
2 La marche fut reprise. Il était environ deux heures et demie du matin. La mer commençait à monter, et poussée par le vent, cette marée, qui était une marée de syzygie, menaçait d'être très forte.
J. Verne, l'Île mystérieuse, t. I, p. 85.
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II (1872, Littré). Didact. En métrique grecque et latine, Groupe de deux pieds.
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III (Mil. XXe). Zool. Chez les crinoïdes, Articulation perpendiculaire à la direction des bras.

Encyclopédie Universelle. 2012.