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tronche

tronche [ trɔ̃ʃ ] n. f.
XVIe; « bûche » 1304; de tronc
1Techn. Arbre de futaie dont on coupe les branches périodiquement. Bille de bois.
2(1596) Fam. Tête. Avoir, faire une drôle de tronche. gueule.

tronche nom féminin (féminin de tronc) Grosse souche de bois qu'on met encore au feu, dans l'est de la France (Jura, Franche-Comté), la veille de Noël. Bille de bois. Populaire. Tête humaine ; physionomie. ● tronche (synonymes) nom féminin (féminin de tronc) Populaire. Tête humaine ; physionomie.
Synonymes :
- gueule (populaire)
- trogne

⇒TRONCHE, subst. fém.
A. — Vx ou région.
1. Tronçon de bois gros et court. (Dict. XIXe et XXe s.).
2. Bûche de Noël (Dict. XIXe et XXe s.).
B. — Pop. Tête, visage. Synon. gueule (pop.), trogne (fam.), tranche2 (v. ce mot A). Faire la tronche, une de ces tronches! filer, foutre un coup de tronche. Je redoute ma fureur devant la tronche de Lévy m'écoutant et faisant des observations (FLAUB., Corresp., 1862, p. 291). V. sorbonne ex. de Hugo.
Se foutre de la tronche de qqn. Se moquer délibérément de quelqu'un. « Bonne chance! Bonne chance! » (...)Qu'est-ce que ça veut dire?... Mais, Nom de Dieu! Mais il s'est tiré! (...) Mais il se fout de ma tronche!... Ah ma parole! (CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p. 627).
REM. Troncher, verbe trans., vulg. Posséder sexuellement. (Ds ESN. 1966, CELLARD-REY 1980, ROB. 1985). Synon. pop. baiser1.
Prononc. :[]. Étymol. et Hist. A. 1298 « bûche, poutre » (Ordonnances relatives aux métiers de Paris ds ÉTIENNE BOILEAU, Métiers, éd. G.-B. Depping, p. 457); 1409 tronce (Bail, Arch. MM 32, f° 23 r° ds GDF.); en partic. 1755 tronche « grosse pièce de charpente non encore prise en œuvre, qu'on peut utiliser spécialement pour faire une courbe rampante pour un escalier » (D'AVILER, Dict. d'arch. civile...); 1771 tronce (Trév.). B. 1. 1554 tronche « billot de bois sur lequel on coupe les marchandises » (Arrêt du parlement, 26 juin [FÉLIBIEN, Histoire de Paris, pièces justificatives, t. Ier, p. 647] ds HAVARD); 2. av. 1577 « arbre de futaie dont on coupe les branches périodiquement » (R. BELLEAU, L'Adieu à son papillon ... ds Œuvres poét., éd. Ch. Marty-Laveaux, t. 2, p. 459); 3. 1596 fam. « tête » (Vie généreuse des Mercelots, Gueuz et Boesmiens ds Variétés hist. et littér., éd. E. Fournier, t. 8, p. 182). Forme fém. de tronc qui représente un lat. pop. trunca; la forme tronce d'apr. tronçon. Fréq. abs. littér.:32. Bbg. RENSON 1962, pp. 475-479.

tronche [tʀɔ̃ʃ] n. f.
ÉTYM. 1304, Godefroy; fém. de tronc.
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I
1 Vx ou régional. Morceau de bois gros et court.Bûche de Noël.
2 (Mil. XVIe, Belleau). Techn. Arbre de futaie dont on coupe les branches périodiquement.
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II (1596). Fam. Tête (péj. ou iron.). || Avoir une drôle de tronche. 2. Tranche.
1 On ne dit pas la tête, cria Gavroche, on dit la tronche.
Hugo, les Misérables, IV, VI, II.
2 Il a sa frime sérieuse, le Nantais, mais comment deviner ses pensées de derrière la tronche ?
Albert Simonin, Hotu soit qui mal y pense, p. 123.

Encyclopédie Universelle. 2012.