universellement [ ynivɛrsɛlmɑ̃ ] adv.
1 ♦ Philos., log. Dans son universalité (1o); en tant que terme universel (1o). Conclure, concevoir universellement.
2 ♦ (v. 1700; « tous » XIVe) Cour. Par tous les hommes, sur toute la terre. ⇒ mondialement. « une vérité si universellement reconnue » (Boileau). Il était « bien digne de la confiance dont il était universellement accablé » (Duhamel).
⊗ CONTR. Particulièrement, partiellement; individuellement.
● universellement adverbe De façon universelle, par tout le monde.
universellement
adv. D'une façon universelle, par tous.
⇒UNIVERSELLEMENT, adv.
D'une manière universelle.
A. — 1. PHILOS. D'une manière générale et absolue. Toute la difficulté de la connaissance humaine vient de ce qu'elle est à la fois un événement situé de notre histoire psychologique et une référence à une vérité éternelle universellement valable (LACROIX, Marxisme, existent., personn., 1949, p. 106). V. anthropomorphiquement ex. 1.
2. LOG. En tant que terme universel. Quand le sujet d'une proposition, soit affirmative, soit négative, est pris universellement, la proposition est universelle (GOBLOT 1920).
B. — Courant
1. a) Sur toute la terre. L'usage de la navigation est un progrès tardivement acquis, qui resta longtemps l'apanage d'un petit nombre, et qu'on ne saurait compter au rang de ces inventions primordiales qui hâtèrent universellement la diffusion de l'humanité (VIDAL DE LA BL., Princ. géogr. hum., 1921, p. 27).
— P. hyperb. Je pense, mon ami, que l'idée de progrès doit t'être familière. Aujourd'hui, elle est universellement répandue (A. FRANCE, Vie fleur, 1922, p. 127). Le tronc du grand pin parasol universellement connu (CENDRARS, Bourlinguer, 1948, p. 107).
b) En tous lieux. La terre est universellement affligée par les vices de l'homme et les erreurs perpétuées par ces vices (SENANCOUR, Rêveries, 1799, p. 114).
2. Par tous les hommes; p. hyperb., par la majorité des hommes, par beaucoup. Sa conclusion est qu'il n'y a pas de maxime morale universellement et primitivement admise, et par conséquent innée (COUSIN, Hist. philos. XVIIIe s., 1829, p. 125). Le secret est si universellement gardé, que chacun est ici la dupe de tous: si sévèrement que nous affections de juger les autres hommes, nous les croyons, au fond, meilleurs que nous. Sur cette heureuse illusion repose une bonne partie de la vie sociale (BERGSON, Deux sources, 1932, p. 4).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1265 universaument « en totalité » (BRUNET LATIN, Trésor, éd. F. J. Carmody, p. 24); 1314 universelment (Chirurgie Henri de Mondeville, éd. A. Bos,2107); 2. 1370 universelment log. « dans son universalité » (ORESME, Ethiques, éd. A. D. Menut, p. 125); 3. 1580 « par tous les hommes, sur toute la terre » (MONTAIGNE, Essais, II, 12, éd. P. Villey et V.-L. Saulnier, p. 580: loi [...] universellement receuë). Dér. de universel; suff. -ment2. Fréq. abs. littér.:290. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 612, b) 182; XXe s.: a) 339, b) 408.
universellement [ynivɛʀsɛlmɑ̃] adv.
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1 Philos., log. Dans son universalité (1.); en tant que terme universel (1.). || Conclure, concevoir universellement.
♦ D'une manière totale, complète (→ Appréhension, cit. 2, Montaigne).
2 (V. 1700; « tous », XIVe). Cour. Par tous les hommes, sur toute la terre, et, par hyperb., par beaucoup. ⇒ Mondialement. || Vérité universellement reçue (cit. 28), reconnue (→ 1. Avoir, cit. 73). || Notion universellement acquise (→ Juste, cit. 12). || Talents universellement estimés (→ Réfléchir, cit. 16). — Par toute une société (→ Méthodique, cit. 3; potin, cit. 2).
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CONTR. Particulièrement, partiellement; individuellement.
Encyclopédie Universelle. 2012.