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HOURDIS
HOURDIS

HOURDIS

Technique de construction consistant en un maçonnage en moellon (pierres grossièrement équarries), en torchis (mélange de terre grasse et de paille ou de foin coupé) ou en pisé (terre longuement triturée puis compressée), utilisée notamment dans l’architecture à pans de bois. Les poutres de bois forment l’ossature de l’édifice, le hourdis assurant un remplissage peu onéreux des espaces laissés vides.

hourdis [ 'urdi ] n. m.
hordeïs fin XIIe; de hourder
Techn. Maçonnerie légère qui garnit un colombage, une armature en pans de bois.
Corps creux en terre cuite ou élément de béton placé entre les solives, les poutrelles du plancher.

hourdis
n. m. CONSTR Maçonnerie légère ou élément de remplissage qui garnit les vides d'un colombage ou les intervalles entre les solives d'un plancher.

I.
⇒HOURDIS1, subst. masc.
A. — Corps de remplissage léger garnissant les intervalles d'un pan ou d'une armature de bois, de fer, de ciment. Hourdis de terre cuite. Le chevronnage est un poids mort qui ne contribue en rien à la solidité de l'œuvre et qui n'est posé que pour porter la couverture de métal, d'ardoises ou de tuiles, et le hourdis des entrevoux destinés à clore les parois des étages sous comble (VIOLLET-LE-DUC, Archit., 1872, p. 342).
Rem. ,,Dalles de béton armé portées par les solives d'un plancher`` (FOREST. Métall. 1977).
B. — Première couche de gros plâtre appliquée sur un lattis pour soutenir le hourdis (au sens A) et former l'aire d'un plancher, d'une cloison. Les plâtres employés pour le hourdis des cloisons et pans de bois jusqu'à 0,20 d'épaisseur (...) sont comptés au mètre superficiel comme légers ouvrages en plâtre (ROBINOT, Vérif., métré et prat. trav. bât., 1928, p. 65).
REM. Hourdage, subst. masc., synon. de hourdis. Mais les quatre dernières travées, garnies d'un grossier hourdage, formaient resserre close (LA VARENDE, Heur. humbles, Pèlerins d'Argentan, 1942, p. 16).
Prononc. et Orth. : [] init. asp. Att. ds Ac. dep. 1762. [] init. asp. Att. ds Ac. dep. 1762; ds Ac. 1762 s.v. hourdi. Étymol. et Hist. I. Hourdis 1. 1180-1205 hordeiz « charpente en encorbellement au sommet d'une tour, d'une muraille » (Renart, éd. M. Roques, XIX, 17601); 2. 1553 « maçonnage grossier » (J. MARTIN, trad. de J.-B. ALBERTI, De re aedificatoria, p. 48 ds IGLF); 3. 1643 mar. lisse de hourdy (FOURNIER, Hydrographie, p. 9). II. Hourdage 1. Fin du XVe s. « échafaudage » (J. MOLINET, Chroniques, éd. G. Doutrepont et O. Jodogne, t. 1, p. 274); 2. 1553 « maçonnage grossier » (J. MARTIN, op. cit., p. 35). Dér. de hourder. I suff. -is; II suff. -age.
II.
HOURDI(S)2, (HOURDI, HOURDIS)subst. masc.
MAR. Lisse ou barre de l'arcasse servant à affermir la poupe. La lisse d'hourdi (...) forme un bau, dont le milieu est entaillé sur le haut de l'étambot, et les extrémités aboutissent aux estains (WILL. 1831). Quel bataclan, et comme ça tape! La bourrasque n'a pas besoin qu'on aille à son secours. C'est là qu'on surveille la lisse de hourdi! (HUGO, Travaill. mer, 1866, p. 184).
Rem. Les dict. gén. qui enregistrent ce mot le donnent comme un subst. masc.; WILL. 1831, comme un subst. féminin.
Prononc. et Orth. : [] init. aspirée; -di (LITTRÉ, Lar. 19e), -dis (Nouv. Lar. ill., Lar. 20e, DG). Étymol. et Hist. V. hourdis1.

hourdis ['uʀdi] n. m.
ÉTYM. Fin XIIe, hordeï; de hourder.
———
I Techn. (constr.).
1 Hourdage.
2 (1553). Maçonnerie légère de remplissage qui garnit un colombage, une armature en pans de bois.
0 Cette carcasse ou armature (de bois) une fois construite, tous les vides sont remplis d'une maçonnerie légère appelée hourdis. Le hourdis se compose de brique, de torchis ou de blocage enduit ou non de plâtre (…)
Camille Enlart, Manuel d'archéologie franç., t. I, p. 48.
Corps creux en terre cuite (brique).
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II (Attesté XIXe : 1831, in T. L. F.; orig. incert.; le rattachement au sens I n'est pas certain). Mar. Élément de l'arcasse qui renforce la poupe.On écrit aussi hourdi. || « La lisse de hourdi » (Hugo).
HOM. Formes du v. ourdir.

Encyclopédie Universelle. 2012.