⇒ACCABLÉ, ÉE, part. passé, adj. et subst.
Part. passé en emploi adj., exprimant un état d'accablement en train de se produire ou déjà produit.
A.— [En parlant d'un animé gén. hum., parfois animal ou végétal; moins fréquemment du comportement phys. ou mor. d'une pers. Correspond à accabler, B] Que l'on accable, qui est dans l'accablement, en raison notamment :
1. D'une charge matérielle excessive; synon. chargé :
• 1. ... Gmelin vit en Sibérie, à l'apparition d'un froid soudain, les oiseaux tomber de toutes parts sur la terre, faisant de vains efforts pour s'élever dans l'air, quoiqu'ils agitassent leurs ailes librement et avec force; ce que le célèbre voyageur et naturaliste attribue à la pesanteur et à l'extrême densité de l'air, dont ils étaient, en quelque sorte, accablés.
P. CABANIS, Rapports du physique et du moral de l'homme, t. 2, 1808, p. 18.
• 2. Cachez-moi ces soldats sous le nombre accablés,
Domptés par la fatigue, écrasés par la foudre,
Ces membres palpitans dispersés sur la poudre,
Ces cadavres amoncelés.
C. DELAVIGNE, Messéniennes, La Bataille de Waterloo, 1824, p. 22.
• 3. ... j'avais la puissance, pourvu que je pusse me hausser jusqu'à vouloir, et néanmoins, je n'avais pas cette puissance, à cause que j'étais accablé sous le poids de vingt Atlantiques ou sous l'oppression d'un crime inexpiable. Plus profondément que jamais n'est descendu le plomb de la sonde, je gisais immobile, inerte.
Ch. BAUDELAIRE, Paradis artificiels, Un mangeur d'opium, 1860, p. 435.
• 4. ... il n'y avait que des femmes autour des guéridons, des femmes aux cheveux huileux, accablées de fourrures, de bijoux et de cellulite qui s'acquittaient religieusement de leur gavage quotidien.
S. DE BEAUVOIR, Les Mandarins, 1954, p. 86.
— En constr. absolue :
• 5. Leur œil triste rendait la nature farouche;
Et là, sans qu'il sortît un souffle de leur bouche,
Les mains sur leurs genoux et se tournant le dos,
Accablés comme ceux qui portent des fardeaux,
Sans autre mouvement de vie extérieure
Que de baisser plus bas la tête d'heure en heure,
Dans une stupeur morne et fatale absorbés,
Froids, livides, hagards, ils regardaient, courbés
Sous l'être illimité sans figure et sans nombre,
L'un, décroître le jour, et l'autre, grandir l'ombre; ...
V. HUGO, Les Contemplations, t. 3, 1856, p. 171.
2. Du climat, de la fatigue, de la maladie, du grand nombre ou de la pesanteur des obligations ou souffrances physiques ou morales, etc. :
• 6. Ô ma patrie! (...) affaiblie par tes pertes, exténuée par le jeûne, je te vois encore couverte de blessures et baignée dans ton sang. Accablée sous le poids de tes maux, longtemps tu gémis en silence : l'excès de tes tourments t'a enfin arraché des cris de désespoir; ...
MARAT, Les Pamphlets, Offrande à la patrie, 1790, p. 3.
• 7. L'Indien, accablé de préjugés, enchaîné par les liens sacrés de ses castes, végète dans une apathie incurable.
C.-F. DE VOLNEY, Les Ruines, 1791, p. 114.
• 8. ... nous tombâmes malades, ma sœur et moi. Je parus d'abord la plus mal : c'était une fièvre maligne, le pourpre, la petite vérole et une fluxion de poitrine. Ma sœur n'était qu'accablée mais elle était moins forte.
N.-E. RESTIF DE LA BRETONNE, Monsieur Nicolas, 1796, p. 112.
• 9. ... j'étais tombé à genoux; mes cheveux étaient trempés de sueur, une oppression affreuse fatiguait mon sein; un froid mortel raidissait mes bras. J'ai voulu me lever; mais, accablé de faiblesse, je suis retombé, et je me suis couché le visage contre terre, cherchant à me calmer. Je te l'avoue, un instant j'avais espéré que j'allais expirer...
B. DE KRÜDENER, Valérie, préf., 1803, p. 217.
• 10. J'ai été accablé d'injures, de pamphlets, de parodies, de critiques, de plaisanteries en prose et en vers; mes phrases traînent dans toutes les saletés des boulevards;...
F.-R. DE CHATEAUBRIAND, Les Martyrs, préf., t. 1, 1810, p. 107.
• 11. ... j'étais souffrant et accablé; je suis rentré chez moi et n'ai pu m'attacher à aucune occupation fixe : le sommeil me gagnait, le farniente n'est pas dans mes habitudes. Je suis malheureux toutes les fois que je ne puis pas occuper mon esprit et que j'ai la conscience de cette incapacité...
MAINE DE BIRAN, Journal, 1816, p. 123.
• 12. La vie se présentait devant moi comme un champ immense et stérile, où je ne pouvais faire un pas sans dégoût et sans désespoir. Je me sentais accablé sous le fardeau de mon existence comme sous un manteau de plomb. Un instant peut me délivrer de ce supplice! pensai-je; et une tentation affreuse, mais irrésistible, me précipita du côté de la rivière!
C. DE DURAS, Édouard, 1825, p. 209.
• 13. Un tronc noueux, cannelé, creusé par la vieillesse comme par des rides profondes, s'élève en large colonne sur ces groupes de racines, et, comme accablé et penché par le poids des jours, s'incline à droite ou à gauche, et laisse pendre ses vastes rameaux entrelacés, que la hache a cent fois retranchés pour les rajeunir. Ces rameaux vieux et lourds, qui s'inclinent sur le tronc, en portent d'autres plus jeunes qui s'élèvent un peu vers le ciel, ...
A. DE LAMARTINE, Voyage en Orient, t. 1, 1835, p. 423.
• 14. Il est des heures dans la nuit où je me sens accablée d'une épouvantable douleur. D'abord, c'est une tristesse vague, un malaise inexprimable. La nature tout entière pèse sur moi et je me traîne brisée, fléchissant sous le fardeau de la vie comme un nain qui serait forcé de porter un géant.
G. SAND, Lélia, 1839, p. 538.
• 15. Je suis accablé, abruti; j'aurais bien besoin de reprendre ma vie calme, car j'étouffe d'ennui et d'agacement. Quand retrouverai-je ma pauvre vie d'art tranquille et de méditation longue!
G. FLAUBERT, Correspondance, 1846, p. 198.
• 16. Je retrouvais El-Aghouat à la même heure, avec le désert de moins, mais avec une stupeur encore plus grande dans l'intérieur de cette ville accablée de chaleur. On n'entendait rien, on ne voyait rien remuer.
E. FROMENTIN, Un Été dans le Sahara, 1857, p. 247.
• 17. Gibelotte, longue, délicate, blanche d'une blancheur lymphatique, les yeux cernés, les paupières tombantes, toujours épuisée et accablée, atteinte de ce qu'on pourrait appeler la lassitude chronique, levée la première, couchée la dernière, servait tout le monde, même l'autre servante, en silence et avec douceur, en souriant sous la fatigue d'une sorte de vague sourire endormi.
V. HUGO, Les Misérables, t. 2, 1862, p. 316.
• 18. Ajoute la complication désolante des classes qui coupent la journée et me brisent la tête, car je suis peu respecté, et même, parfois, accablé de papier mâché et de huées. Mais, grâce à ma volonté et aux carafes de café, je veux triompher.
S. MALLARMÉ, Correspondance, 1865, p. 168.
• 19. Le temps gris et triste rend le corps mou. Les promeneurs, même jeunes, s'asseyaient accablés. Nature endormie et ouatée. L'héroïsme est moins facile avec cette fadeur d'atmosphère, qui soustrait aux nerfs leur ton et leur électricité. On se sent désoxydé et appauvri. Le farniente serait de saison. Mais ce n'est pas le moment de flâner : au contraire. Secouons nos esprits assoupis et travaillons.
H.-F. AMIEL, Journal intime, 27 juin 1866, p. 347.
• 20. Elle retombait encore de là, plus lasse de lutter et se sentant plus vaincue qu'avant l'aspiration d'indépendance et de liberté de ses pensées, accablée, défaillant sous les phénomènes moraux contre lesquels elle se sentait désarmée, impuissante; et glissant aux choses religieuses comme par un attirement irrésistible à la pente d'un doux abîme, elle s'abandonnait à l'angoisse et à la langueur d'une conscience absolument découragée.
E. et J. DE GONCOURT, Madame Gervaisais, 1869, p. 122.
• 21. Les hommes avaient la barbe longue et sale, des uniformes en guenilles, et ils avançaient d'une allure molle, sans drapeau, sans régiment. Tous semblaient accablés, éreintés, incapables d'une pensée ou d'une résolution, marchant seulement par habitude, et tombant de fatigue sitôt qu'ils s'arrêtaient. On voyait surtout des mobilisés, gens pacifiques, rentiers tranquilles, pliant sous le poids du fusil; ...
G. DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, t. 2, Boule de suif, 1880, p. 114.
• 22. Ils montrent la créature humaine dominée par les choses ambiantes et quasi incapable de réaction personnelle. De là dérive ce fatalisme accablé qui est la philosophie de toute l'école des romanciers actuels. De là ces tableaux d'une humanité à la fois très réelle et très mutilée.
P. BOURGET, Essais de psychologie contemporaine, 1883, p. 126.
• 23. Je me sentais las, accablé sans raison, incapable de travailler, sans force même pour lire. Une pluie fine mouillait les vitres; j'étais triste, tout pénétré par une de ces tristesses sans causes qui vous donnent envie de pleurer, qui vous font désirer de parler à n'importe qui pour secouer la lourdeur de notre pensée.
G. DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, t. 2, Lui?, 1883, p. 854.
• 24. Son enfance avait été funèbre. Menacée de scrofules, accablée par d'opiniâtre fièvres, elle parvint cependant, à l'aide de grand air et de soins, à franchir les brisants de la nubilité, et alors les nerfs prirent le dessus, matèrent les langueurs et les abandons de la chlorose, ...
J.-K. HUYSMANS, À rebours, 1884, p. 2.
• 25. La fille, âgée peut-être de vingt-quatre ou vingt-cinq ans, était petite, fort maigre aussi, fort pâle, avec un air las, fatigué, accablé. On rencontre ainsi des gens qui semblent trop faibles pour les besognes et les nécessités de la vie, trop faibles pour se remuer, pour marcher, pour faire tout ce que nous faisons tous les jours.
G. DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, t. 2, Le Tic, 1884, p. 951.
• 26. Il finissait, après des heures de luttes, par échouer, vaincu, chez cette fille, et il en partait, accablé, mourant de dégoût et de honte, sanglotant presque. Et il n'éprouvait aucun allègement de ces fatigues; c'était même le contraire; loin de fuir, le charme exécré s'imposait plus violent encore et plus tenace.
J.-K. HUYSMANS, En route, t. 1, 1895, p. 160.
• 27. ... ayant perdu force et courage elle n'était plus bonne à rien qu'à souffrir et à être traînée par les pieds ou par les cheveux dans les immondices. Elle ne répondit pas, s'étonnant elle-même d'être sans un mot de protestation. Accablée de lassitude, elle parut s'incliner.
L. BLOY, La Femme pauvre, 1897, p. 29.
• 28. ... la tonalité est plus sombre; et la réponse de l'âme souffrante, pleurante, suppliante, accablée, est d'un accent plus intense et plus frémissant, dans l'abattement, comme dans l'acceptation.
R. ROLLAND, Beethoven, Les Grandes époques créatrices, t. 1, 1903, p. 268.
• 29. Un grand artiste se décharge de sa peine dans l'œuvre d'art. Il n'est pas, comme le pense le public, plus accablé après avoir exprimé la tristesse. Il est soulagé et prêt à recevoir la visite de la joie.
R. ROLLAND, Beethoven, t. 2, 1903, p. 495.
• 30. ... il se mit à chanter pour lui-même une sorte de plainte gémissante et monotone qui, malgré l'air vif, me tournait le cœur. C'était une chanson si accablée et si gisante qu'on craignait que les mouches ne s'y missent.
M. BARRÈS, Le Voyage de Sparte, 1906, p. 178.
• 31. ... nous voilà tellement enchaînés, opprimés, accablés d'institutions sociales, nous voilà tellement livrés aux autres dès notre naissance, que nous n'avons plus rien de libre que la pensée, etc.
J. GUÉHENNO, Jean-Jacques, Grandeur et misère d'un esprit, prol., 1952, p. 31.
• 32. La moitié des vivants restent soumis à un régime d'économie infra-humaine. Accablés par la mort, la maladie, l'ignorance, ils ressemblent à des bêtes traquées.
F. PERROUX, L'Économie du XXe siècle, 1964, p. 349.
3. D'un grand nombre de présents, d'un excès de bonheur inattendu, etc. :
• 33. ... en vain je cherche à tracer quelques lignes qui te peignent ce que je sens; les termes me manquent, ma plume se traîne péniblement, et si mon dernier besoin n'étoit pas de verser dans ton cœur tous les sentimens qui m'oppressent, effrayé de la grandeur de ma tâche, je me tairois, accablé sous ta puissance, et sentant trop pour pouvoir penser.
Mme COTTIN, Claire d'Albe, 1799, p. 169.
• 34. ... j'y passais ma vie, aimée d'elle, caressée, gâtée par tous ses amis, accablée de présens, vantée, exaltée comme l'enfant le plus spirituel et le plus aimable.
C. DE DURAS, Ourika, 1824, p. 28.
• 35. Lumière brûlante et tendre... Le cœur défaille et se tait, accablé par une douceur trop grande. Silence, langueur de fièvre, sourire de la terre qui frissonne aux premiers soleils de printemps...
R. ROLLAND, Jean-Christophe, L'Adolescent, 1905, p. 336.
• 36. ... je suis assis tout l'après-midi dans les vastes jardins, demi-accablé de plein air, de lumière et de bien-être. C'est en vain que je veux réfléchir. Mon regard est enchanté par la surface des choses. Ce miroir d'eau, ce mur de feuillage, ce ciel bleuâtre arrêtent ma pensée, émoussent toute pointe de curiosité, me contentent, me dissolvent. Quelle douceur! J'accepte des mensonges si beaux et ne veux rien savoir de plus que cette volupté qui m'endort.
M. BARRÈS, Mes cahiers, t. 9, 1912, p. 280.
• 37. ... il est accablé sous le poids des découvertes, des connaissances, incapable de se reprendre à cette activité illimitée. Il songe à l'ennui de recommencer le passé, à la folie de vouloir innover toujours. Il chancelle entre les deux abîmes, ...
P. VALÉRY, Variété 1, 1924, p. 20.
• 38. Cependant la distribution de tous ces points nous échappe. Nous nous trouvons accablés, lapidés, englobés, négligés par ce nombreux étincellement. Nous pouvons compter ces étoiles, nous qui ne pouvons croire que nous existions à leur regard.
P. VALÉRY, Variété 1, 1924 p. 157.
— En constr. absolue :
• 39. C'est une dangereuse épreuve que l'excès de bonheur. Les anciens n'avaient pas tort de redouter une chance trop constante :la créature comblée finit toujours par être accablée. Il est des êtres sur qui le bonheur humain s'acharne, comme s'il était le malheur; ...
F. MAURIAC, Journal, 1, 1934, p. 38.
B.— Emploi subst. (sans compl.). Être que l'on accable.
1. Au plur., avec valeur de générique :
• 40. Ne nous lassons pas de le répéter, songer, avant tout, aux foules déshéritées et douloureuses, les soulager, les aérer, les éclairer, les aimer, (...) amoindrir le poids du fardeau individuel en accroissant la notion du but universel, (...) avoir comme Briarée cent mains à tendre de toutes parts aux accablés et aux faibles, ...
V. HUGO, Les Misérables, t. 2, 1862, p. 209.
2. Au sing., avec un art. à valeur dém. :
• 41. Elle pleurait, et lui il la regardait sans rien dire. Dans ce vide un peuple d'ombres naquit de l'air derrière l'accablée, commença de passer en silence.
H. DE MONTHERLANT, Le Songe, 1922, p. 180.
Rem. 1. Comme pour les formes pers. du verbe, on rencontre le part. passé avec ou sans compl. prép.; les prép. sont les mêmes (de, et plus rarement par et sous). — L'emploi absolu, c.-à-d. sans compl., est fréq.; accablé se charge alors du sens d'un compl. implicite (fatigue, tristesse, etc.) et devient synon. au superl. de fatigué, écœuré, ennuyé, triste, etc. Il tend à désigner, indistinctement, les états affectifs les plus extrêmes. Terme fortement expressif, il nécessite rarement l'adjonction d'un adv. d'intens. — Sauf dans le cas où accablé est empl. en constr. absolue, et notamment lorsqu'il est déterminé par un adv. intensif (si, ex. 30) ou de degré (plus, ex. 29) ou associé à un adj. qualificatif (ex. 8, 17, 21, 23, 25, etc.), il est souvent impossible de préciser si l'on a affaire à un emploi part. ou à un adj. 2. Contrairement à accablant, accablé détermine gén. un subst. d'animé (pers.); il correspond à accabler A et B. 3. a) Les subst. rencontrés dans les compl. circ. peuvent se classer comme suit du point de vue de leur fréq. : — très fréq. : affaires, besogne, chaleur, douleur, fatigue, lassitude, malheurs, maux, poids, sommeil, travaux, tristesse; — fréq. : chagrin, ennui, fardeau, infirmités, lettres, maladies, nombre, pensée, remords, sentiment, soucis, souvenirs, visites; — moins fréq. : âge, air, amour, angoisse, années, beauté, bêtise, caresses, compliments, correspondance, coups, courses, désespoir, émotion, événement, faiblesse, gloire, honte, idée, ignorance, impôts, indifférence, injures, mépris, misère, mort, occupations, outrages, ouvrages, peine, perte, peur, questions, richesses, rigueurs, silence, soif, soleil, solitude, souffrance, stupeur, vie, vieillesse. b) Adj. et part. associés à accablé : — très fréq. : triste; — fréq. : ébloui, fatigué, las, lourd, malade, morne, muet, souffrant; — moins fréq. : abandonné, absorbé, affaibli, affaissé, affligé, amer, anéanti, bas, chargé, comblé, couché, désespéré, désolé, écrasant, effrayé, enivré, épuisé, étonné, exalté, faible, heureux, immobile, incapable, lâche, lamentable, malheureux, misérable, mort, mou, mourant, pauvre, pendant, perdu, pesant, pressé, résigné, seul, silencieux, stupéfait, stupide, surpris, tourmenté, vaincu. — Anton. vif, fort.
Encyclopédie Universelle. 2012.