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• XIII^e; bas lat. bibitio, de bibere « boire »

1 ♦ Liquide qui se boit. ⇒ breuvage. « Je ne puis troubler sa boisson » (La Fontaine). Boisson fraîche (eau, jus de fruits, lait, milk-shake; citronnade, orangeade; sirop), chaude (café, chocolat, infusion, thé). Boisson rafraîchissante. ⇒ rafraîchissement. Boisson gazeuse. ⇒ coca-cola, limonade, soda. Boisson à l'orange. Boissons alcoolisées. ⇒ alcool (2^o), 1. bière, cidre, liqueur, vin; hydromel, hypocras. Boisson apéritive, digestive. ⇒ apéritif, digestif.

2 ♦ Spécialt Boisson contenant de l'alcool. Être pris de boisson. ⇒ ivre. Débit de boissons. ⇒ 1. bar, buvette, café. Droits sur les boissons, sur la circulation des boissons.

3 ♦ Fig. Habitude de boire de l'alcool. Être porté sur la boisson. S'adonner à la boisson. ⇒ alcoolisme, ivresse. « Un mari usé par la boisson » (Rousseau).

Synonymes :

n. f.

d1./d Tout liquide que l'on peut boire. Une boisson rafraîchissante.

d2./d Spécial. Boisson alcoolisée. Débit de boissons.

— Loc. litt. être pris de boisson ou (Québec) être en boisson: être ivre.

d3./d Fig. Passion de boire de l'alcool. S'adonner à la boisson.

d4./d (Antilles fr.) Liqueur, vin doux (par oppos. au rhum, au punch).

⇒BOISSON, subst. fém.

1. Habitude de boire avec excès des boissons alcooliques; alcoolisme, ivrognerie. S'adonner, être adonné à la boisson; effarée, frappée d'hystérie par la boisson (ZOLA, Madeleine Férat, 1868, p. 209) :

• 1. C'est absolument effroyable! ... Le jeu! la boisson! le mensonge! ... Prodigue! malhonnête! Les femmes! Tous les vices!

CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p. 491.

2. Littér. État d'ivresse. Pris de boisson :

• 2. Si Anne-Marie ne l'avait pas connu, elle l'aurait cru pris de boisson : il semblait que le vin le roidissait et l'empêchait d'avoir un seul mot.

POURRAT, Gaspard des montagnes, La Tour du Levant, 1931, p. 189.

B.— Au sing. et au plur.

1. Liquide que l'on boit ou que l'on peut boire. Boissons alcooliques, aromatiques, fermentées :

• 3. On doit entendre par boisson tout liquide qui peut se mêler à nos aliments. L'eau paraît être la boisson la plus naturelle. Elle se trouve partout où il y a des animaux, remplace le lait pour les adultes, et nous est aussi nécessaire que l'air. (...). L'eau est la seule boisson qui apaise véritablement la soif, et c'est par cette raison qu'on n'en peut boire qu'une assez petite quantité. La plupart des autres liqueurs dont l'homme s'abreuve ne sont que des palliatifs, ...

BRILLAT-SAVARIN, Physiol. du goût, 1825, p. 134.

• 4. Le refus de boisson et de nourriture, fréquent chez des malades en proie à une angoisse intense, précipite cette évolution, la déshydratation agissant comme stimulant du sympathique et la diminution de volume du sang se trouvant accrue par la perméabilité croissante des vaisseaux capillaires.

C. LÉVI-STRAUSS, Anthropol. struct., 1958, p. 184.

2. En partic. (emploi gén. abs.). Boisson fermentée (vin, bière, cidre) ou boisson alcoolique (eau-de-vie, genièvre, rhum, liqueurs, etc.). Excès de boisson; débit de boisson(s). La loi sur la réforme des boissons, sur la surtaxe de l'alcool (DE VOGUË, Les Morts qui parlent, 1899, p. 125) :

• 5. Elle se dédommageait sur la boisson, et but tant d'eau-de-vie qu'elle acheva promptement de s'alcooliser.

FLAUBERT, Bouvard et Pécuchet, t. 2, 1880, p. 82.

a) MAR. Eau additionnée d'un peu de vinaigre. Donner de la boisson aux matelots (Ac. 1835-1932).

b) Boisson de ménage obtenue en passant de l'eau sur du marc de raisin ou sur des fruits préparés.

Rem. Attesté dans la plupart des dictionnaires.

Prononc. :[].

Étymol. ET HIST. — 1. 3^e quart XIII^e s. « tout liquide qui se boit » (R. DE BLOI, Beaudous, 1896 dans T.-L.); 2. 1611 « liquide alcoolisé » (COTGR.); 3. av. 1778 « habitude de boire de l'alcool » (J.-J. ROUSSEAU, Conf., I dans LITTRÉ).

Du b. lat. bibitione acc. de bibitio « action de boire » (Ps. Augustin, Serm., 294, 8 dans TLL s.v., 1955, 7).

STAT. — Fréq. abs. littér. :627. Fréq. rel. littér. : XIX^e s. : a) 1 016, b) 904; XX^e s. : a) 1 017, b) 701.

boisson [bwasɔ̃] n. f.

ÉTYM. XIII^e; du bas lat. bibitio, accusatif bibitionem, de bibere « boire ».

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1 Liquide propre à être bu ou destiné à être bu. ⇒ Breuvage. || Une boisson froide, glacée, tiède, chaude, brûlante. || Boisson rafraîchissante (⇒ Rafraîchissement), cordiale, tonique (⇒ Cordial, remontant, vulnéraire), apéritive (⇒ Apéritif), digestive (⇒ Digestif). || Boisson hygiénique, curative, purgative (⇒ Potion, purge). || Boisson gazeuse, gazéifiée. ⇒ Eau, soda. || Boisson aromatique, aromatisée, forte, aigre, piquée; douce, insipide, fade. || Boisson buvable, imbuvable, potable, non potable, dangereuse, mortelle (⇒ Poison). || Mauvaise boisson. ⇒ Bibine. || Boisson pure, naturelle, mélangée, coupée (⇒ Ingrédient, mélange, mixture), bouillie, infusée (⇒ Décoction, infusion), contenant des gouttelettes en suspension (⇒ Émulsion). — La boisson des dieux. ⇒ Nectar. — Principales boissons naturelles. ⇒ Eau (eau naturelle, gazeuse, minérale), lait. — Boissons alcoolisées. ⇒ Alcool, eau-de-vie, élixir, liqueur, spiritueux, vermouth; anis, anisette, menthe, ouzo, pastis; cocktail; punch, grog. || Boissons alcoolisées et fermentées. ⇒ Vin; bischof, buvande, hypocras, piquette, rapé, sabayon; hydromel, kéfir, koumis, kwass, pulque, saké; bière; cidre, halbi, poiré. || Boissons fortes, enivrantes (→ ci-dessous, 2.). — Boissons alcaloïdiques. ⇒ Café, kola, thé; maté. || Boissons infusées. ⇒ Infusion, tisane. || Boissons sucrées non alcoolisées, boissons sans alcool. ⇒ Jus (de fruit), limonade, sirop; anisade, orangeade, citronnade; coco, réglisse, sapinette; oxycrat, oxymel; milk-shake (anglic.).