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caner

1. caner [ kane ] v. intr. <conjug. : 1>
• 1821; de cane dans faire la cane « faire le poltron » XVIe-XVIIe
Fam. Reculer devant le danger ou la difficulté. céder, fam. se dégonfler, flancher. Il « a tourné court, il a cané » (Duhamel). ⊗ HOM. Canné, canner. caner 2. caner [ kane ] v. intr. <conjug. : 1> VAR. canner
• 1821 canner « partir »; de canne « jambe »
Arg. S'enfuir (jouer des cannes). calter, décaniller. Fig. Mourir (sens métaph. de s'en aller). Il est cané.

caner ou canner verbe intransitif (de faire la cane, se dérober) Populaire. Reculer devant la menace, le danger ; céder par peur. Mourir. ● caner ou canner (homonymes) verbe intransitif (de faire la cane, se dérober) Populaire. canné adjectif canner verbecaner ou canner (synonymes) verbe intransitif (de faire la cane, se dérober) Populaire. Reculer devant la menace, le danger ; céder par peur.
Synonymes :
- caler (familier)
- flancher
- reculer
- se dégonfler (populaire)

CANER, verbe intrans.
Fam. Faire la cane, avoir peur, reculer devant le danger. Synon. flancher. Les Espagnols « canèrent », abandonnant paniquement leur amirauté (J. DE LA VARENDE, Anne d'Autriche, 1938, p. 222) :
Quant au ministre, s'il me lâche, s'il cane, je lui fous mon billet qu'il aura de mes nouvelles.
G. DUHAMEL, Chronique des Pasquier, La Passion de Joseph Pasquier, 1945, p. 201.
Rem. Enregistré par Ac. 1932 avec la mention ,,familier``.
Prononc. et Orth. :[kane]. Ds Ac. 1932. ROB. Suppl. 1970 et Lar. Lang. fr. : caner ou canner. Homon. canner. Étymol. et Hist. 1821 (DESGRANGES, Pt dict. du peuple cité par Weil ds Fr. mod., t. 13, p. 291). Dér. de cane d'apr. l'expr. faire la cane « se dérober précipitamment, faire le poltron », 1552 (RABELAIS, Gargantua, XLII, éd. Marty-Laveaux, I, 155); dés. -er. Fréq. abs. littér. :15. Bbg. DUCH. 1967, § 64.3. — GOUG. Lang. pop. 1929, p. 174. — GOUG. Mots t. 1 1962, p. 77. — SAIN. Arg. 1972 [1907], p. 120, 122. — SAIN. Lang. par. 1920, p. 305. — SAIN. Sources t. 2 1972 [1925], p. 31, 87.

1. caner [kane] v. intr.
ÉTYM. 1821; de cane, faire la cane « se sauver, faire le poltron », au XVIe et XVIIe.
Fam. Reculer devant le danger ou la difficulté. Céder, flancher (→ Se dégonfler).
1 Ce gaillard-là n'avait pas cané devant l'ouvrage.
Courteline, Messieurs les ronds-de-cuir, 5e tableau, III, p. 208.
2 Eh bien ! il (mon père) a tourné court, il a cané, deux ou trois fois. Depuis, il se défie.
G. Duhamel, Chronique des Pasquier, IV.
3 Un goût amer lui râpait la langue. Devant Dominique, elle n'avait pas cané. Maintenant, au milieu de cette foule affairée, loin du cadavre de l'empoisonnée, elle se ventait vaincue. Les autres triomphaient.
R. Queneau, le Chiendent, p. 312.
DÉR. Caneur.
HOM. 2. Caner, canné, 1. canner.
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2. caner ou canner [kane] v. intr.
ÉTYM. 1872; de 1. canne « jambe ».
Argot. S'enfuir (jouer des cannes). Calter, décaniller. Fig. Mourir (sens métaphorique de s'en aller). || Canner dans son plumard, à l'hosto. || Il est cané : il est mort.
1 L'enfant était tombé sur le côté, sans sortir les mains de ses poches. Il soubresautait et on entendait claquer ses dents. Ils firent un lit avec les affaires d'Angélo et ils y couchèrent l'enfant (…)
Qu'est-ce qui le tenait debout ? La fierté, hein ! Tu ne voulais pas caner, hein !
J. Giono, le Hussard sur le toit, p. 54.
2 S'il me fait une fleur (le Chef), c'est comme ça, gratuitement, parce qu'il gèle au cachot. Et, comme il l'a dit tout à l'heure, je pourrais décider d'y caner et il ne veut pas de mon cadavre.
A. Sarrazin, la Cavale, p. 185.
3 « C'est Mathieu le Professeur. Il n'est pas encore canné. Il respire. » On le souleva et on le transporta sur une charrette à âne qui amenait de la brousse destinée à être vendue aux premières lueurs de l'aube.
Loup Durand, le Caïd, p. 46.
HOM. 1. Caner, canné, 1. canner.

Encyclopédie Universelle. 2012.