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CACAO
CACAO

CACA

Dans la forêt amazonienne, le cacaoyer pousse spontanément, et, avant 1939, le Brésil restait au premier rang des producteurs (région d’Ilhéus). Depuis 1945, la production africaine a rapidement supplanté celle de l’Amérique, elle représente aujourd’hui plus de la moitié de la production mondiale, compte tenu de la montée en puissance des productions asiatiques. La Côte-d’Ivoire vient au premier rang, suivie du Gh na et du Brésil, de l’Indonésie, de la Malaisie, du Nigeria, du Cameroun.

Le cacaoyer atteint son meilleur rendement à douze ans. Plantations capitalistes (Brésil, Côte-d’Ivoire) et paysannes (Gh na) coexistent. Les petits planteurs souffrent d’un mauvais équipement pour le séchage des fèves et n’obtiennent que des rendements faibles. Le succès des cacaoyères africaines s’explique par les conditions très favorables en bordure du golfe de Guinée et par des liens privilégiés avec les anciennes puissances coloniales, grosses consommatrices. Haut de 2 à 6 mètres, le cacaoyer exige des températures entre 24 et 28 0C, une très forte humidité atmosphérique (humidité relative: de 85 à 90 p. 100), une pluviosité abondante et uniforme (1 800 mm). Les sols sur granit ou sur roches volcaniques, riches en humus, conviennent bien. Le cacaoyer craint le soleil, d’où la nécessité d’arbres apportant de l’ombre sur les plantations. Le site idéal des cacaoyères se trouve donc sous forêt partiellement défrichée, en plaine, et en climat équatorial. Des maladies sont à craindre (swollen shoot , pourritures).

Le marché du cacao est très spéculatif. L’ensemble des marchés est en effet saturé, alors que les plantations se sont beaucoup étendues à partir de 1945. Les pays intéressés s’efforcent donc de créer des marchés fermés, échappant à la concurrence générale.

cacao [ kakao ] n. m.
• 1569 « cacaoyer »; 1532 cacap « graine »; mot esp., de l'aztèque cacauatl
1Graine du cacaoyer ( fève) qui sert à fabriquer le chocolat. Pâte de cacao, obtenue en écrasant les graines de cacao. Beurre de cacao : matière grasse extraite du cacao, ou de la pâte de cacao. Utilisation du beurre de cacao en pharmacie.
2Poudre obtenue à partir de la pâte de cacao. Gâteau saupoudré de cacao. Cacao solubilisé.
(1575) Boisson préparée avec cette poudre. Une tasse de cacao. chocolat.

cacao nom masculin (espagnol cacao, du nahuatl cacahuatl) Graine du cacaoyer. (On dit aussi fève de cacao.) Poudre soluble obtenue à partir des extraits de cette graine et utilisée dans l'alimentation. Boisson obtenue en diluant de la poudre de cacao dans du lait ou dans de l'eau. ● cacao (difficultés) nom masculin (espagnol cacao, du nahuatl cacahuatl) Emploi Cacao désigne la graine, cacaoyer (ou cacaotier) l'arbre qui la produit. On dit donc : planter, cultiver, etc., le cacaoyer (et non le cacao) et récolter le cacao. Orthographe Cacaoyer, cacaotier. Les deux formes sont admises. - De même, pour une plantation de cacaoyers (ou cacaotiers), on parle d'une cacaoyère (ou d'une cacaotière). ● cacao (expressions) nom masculin (espagnol cacao, du nahuatl cacahuatl) Beurre de cacao, matière grasse extraite de la fève ou de la pâte de cacao. Pâte de cacao, pâte provenant de l'écrasement des amandes de cacao. Poudre de cacao, poudre obtenue par broyage et pulvérisation du tourteau restant après pression de la pâte.

cacao
n. m.
d1./d BOT Graine de cacaoyer, qui, torréfiée puis broyée, sert à fabriquer le chocolat. Le cacao contient de la théobromine. Syn. fève de cacao.
Beurre de cacao: corps gras contenu dans le cacao.
d2./d Cour. Poudre de graines de cacaoyer.
Boisson chaude faite avec cette poudre délayée dans de l'eau ou du lait.

⇒CACAO, subst. masc.
A.— BOT. Fruit du cacaoyer, graine ovoïde, lisse et brunâtre contenue dans une grosse gousse ou cabosse :
1. On prépare le chocolat en broyant les amandes de cacao mondées dans un mortier de fer légèrement chauffé ou dans une machine propre à cette opération.
J.-B. KAPELER, J.-B. CAVENTOU, Manuel des pharmaciens et des droguistes, t. 1, 1821, p. 187.
Spéc., PHARM. Beurre de cacao. Matière extraite de cette graine.
B.— P. méton.
1. Poudre soluble obtenue par la pulvérisation des graines du cacaoyer. Le chocolat dans ce temps-là se faisait avec du cacao, du sucre et de la vanille (COLETTE, La Maison de Claudine, 1922, p. 101).
2. Boisson chaude préparée avec cette poudre délayée généralement dans du lait :
2. On nous offre un second verre de cacao, mais nous avons eu tant de mal à avaler le premier que nous nous levons pour prendre congé.
T'SERSTEVENS, L'Itinéraire espagnol, 1963, p. 250.
PRONONC. :[kakao]. GRAMMONT Prononc. 1958, p. 196 : ,,ao garde ses deux voyelles dans des mots savants ou étrangers, comme cacao, aorte, chaos, kaolin, Laos, Bilbao, etc., pour Aoste il y a hésitation ([] et [])``. Cf. aussi FOUCHÉ Prononc. 1959, p. 145 et KAMM. 1964, p. 98.
ÉTYMOL. ET HIST. — 1. 1532 cacap [prob. faute d'impression pour cacao] « amande qui, rôtie et broyée, forme la base du chocolat » (A. FABRE, Extraict ou Recueil des Isles nouvellement trouvées en la grand mer oceane [...] faict premierement en latin par Pierre Martyr de Millan, et depuis translaté en languaige françoys, f° 174 v° [à propos du Mexique] dans ARV., p. 105); 2. 1568 cacao « arbre qui porte cette amande » (FUMÉE, Hist. des Indes occ., f° 241 v° [à propos du Guatemala], éd. 1569 dans GDF. Compl. et HUG.); 1906 cacao « chocolat en poudre » (Pt Lar. ill.).
Empr. à l'esp. cacao « id. », attesté dep. 1535 (F. de Oviedo d'apr. COR.), lui-même empr. au nahuatl cacahuatl « id. ». V. FRIED.; FEW t. 20, p. 60; KÖNIG, pp. 37-39; R. Loewe dans Z. vergl. Sprachforsch., t. 61, pp. 84-93.
STAT. — Fréq. abs. littér. :56.
DÉR. Cacaoté, ée, adj. Qui contient du cacao; qui est à base de cacao. Farine cacaotée, petit déjeuner cacaoté. P. plais. Qui a la couleur du cacao. Un galon tressé un peu cacaoté (QUENEAU, Exercices de style, 1947, p. 106.) []. 1re attest. 1947, id., hapax d'aut.; dér. de cacao, suff. élargi (cf. agioter, ergoter, folioter, etc.). Fréq. abs. littér. : 1.
BBG. — ARV. 1963, p. 105. — BOULAN 1934, p. 65. — BRUNOT t. 4, 1, p. 461. — ESCARPIT (R.). Du nahuatl au fr. Vie Lang. 1953, p. 249. — DUB. Dér. 1962, p. 55 (s.v. cacaoté). — GOUG. Mots t. 1 1962, p. 32. — KÖNIG 1939, pp. 37-39. — LOEWE (R.). Über einige europäische Wörter exotischer Herkunft. Zeitschrift für vergleichende Sprachforschung. 1933, t. 61, pp. 84-93. — NYROP t. 1 1967, p. 60. — RUPP. 1915, p. 109. — SCHMIDT 1914, pp. 48-49.

cacao [kakao] n. m.
ÉTYM. 1569, « cacaoyer »; cacap, 1532; mot esp., nahuatl cacahuatl.
1 Graine de cacaoyer servant à fabriquer le chocolat. || Les cacaos terrés sont les plus estimés. || La théobromine est extraite du cacao. || Beurre de cacao : matière grasse exprimée du cacao. || Poudre de cacao (cacao au sens 2).
1 On sait que Linné appelle le cacao cacao theobroma (boisson des dieux). On a cherché une cause à cette qualification emphatique : les uns l'attribuent à ce que ce savant aimait passionnément le chocolat (…)
A. Brillat-Savarin, Physiologie du goût, I, p. 143.
2 (1903, au sens b [→ cit. 2]). a Poudre de cette graine que l'on dissout pour en faire une boisson chaude.
b Cette boisson. || Une tasse de cacao. Chocolat.
2 — Madame a les yeux battus… Madame devrait prendre un verre de cognac.
— Non, merci, j'aime mieux mon cacao.
Willy (Colette), Claudine s'en va, p. 19, in D. D. L., II, 16 (1903).
DÉR. Cacaoté, cacaoyer ou cacaotier, cacaoyère ou cacaotière.

Encyclopédie Universelle. 2012.