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dragon

dragon [ dragɔ̃ ] n. m.
• 1080; lat. draco
I
1Animal fabuleux qu'on représente généralement avec des ailes, des griffes et une queue de serpent. guivre, hydre, tarasque. Dragon qui crache des flammes. chimère. Un dragon gardait les pommes d'or du jardin des Hespérides. « Pour ravir un trésor, il a toujours fallu tuer le dragon qui le garde » (Giraudoux). Blas. Figure de fantaisie représentant un reptile à deux pieds.
2Vieilli Gardien, surveillant vigilant et intraitable. cerbère. Plaisant Un dragon de vertu : une femme affectant une vertu farouche. « Mais, Monsieur, votre femme passe pour un dragon de vertu dans toute la ville » (Musset).
Vx Femme acariâtre, violente, aux manières brutales. démon, harpie.
3Dans l'iconographie chrétienne, Figure du démon ( serpent). Saint Michel terrassant le dragon.
4Zool. Dragon volant : reptile (sauriens) caractérisé par la présence d'un repli membraneux formant parachute. — Dragon de Komodo : le plus grand des varans des îles de la Sonde.
II(1590; « étendard » figurant probablt un dragon XIIe) Hist. Soldat de cavalerie. Expéditions des dragons contre les huguenots, sous Louis XIV. dragonnade. Dragons portés : motocyclistes, etc., qui remplacèrent jusqu'en 1940 les groupes cyclistes des régiments de cavalerie. Le 6e régiment de dragons, le 6e dragons, régiment de blindés.

Dragon nom masculin (de dragon ; nom déposé) Yacht monotype à coque en forme, gréé en sloop marconi, apparu dans les années 1930. (Son adoption comme voilier de course l'a fait évoluer vers une formule sportive qui a figuré aux jeux Olympiques de 1948 à 1972.) ● Dragon (homonymes) nom masculin (de dragon ; nom déposé) draguons forme conjuguée du verbe draguer

dragon
n. m.
rI./r
d1./d Animal fabuleux ayant des griffes, des ailes et une queue de serpent.
|| Spécial. Dans l'iconographie chrÉtienne, symbole du démon. Saint Michel terrassant le dragon.
d2./d Fig. Gardien intraitable.
|| Loc. Dragon de vertu ou dragon: femme d'une vertu excessive.
d3./d ZOOL Dragon volant: saurien de l'Asie du Sud-Est, pourvu d'un repli membraneux sur les flancs, dont il se sert pour planer d'arbre en arbre.
|| Dragon de Komodo: grand varan de l'île de Komodo.
d4./d ASTRO Le Dragon: constellation située entre la Grande et la Petite Ourse.
rII./r Anc. Soldat de cavalerie qui servait à cheval et à pied.
Mod. Soldat d'une unité blindée. Le 5e (régiment de) dragons.

I.
⇒DRAGON1, subst. masc.
A.— MYTH. et RELIG. Monstre fabuleux qu'on représente généralement avec des griffes de lion, des ailes d'aigle et une queue de saurien. Antre, caverne du dragon. Un dragon ailé lançant du feu par les yeux, la gueule et les narines (HUGO, Han d'Isl., 1823, p. 424). Les traditions de tous les pays ont leurs dragons et leurs tarasques, leurs « grand'bêtes » qui font peur aux petits enfants et aux peuples encore enfants (DÉVIGNE, Légend. de Fr., 1942, p. 18).
1. Domaine de la myth. gr. Animal fantastique, symbole de la vigilance impitoyable :
1. « C'est un fait constant que les dragons sont d'une vigilance extrême. Ils ne dorment jamais. Aussi les voit-on souvent employés à garder des trésors. Un dragon gardait à Colchis la toison d'or que Jason conquit sur lui. Un dragon veillait sur les pommes d'or du jardin des Hespérides. Il fut tué par Hercule et transformé par Junon en une étoile du ciel. (...) Un dragon défendait aux hommes rudes et ignorants de boire à la fontaine de Castalie. Il faut se rappeler aussi le dragon d'Andromède, qui fut tué par Persée. (...) »
FRANCE, L'Île des pingouins, 1908, p. 98.
a) P. méton. Représentation artistique de cet animal, en particulier en héraldique. On pourra faire ramper sur les corniches, s'écarteler sur les étendards de soie jaune ou dresser au seuil des palais toute une armée de dragons héraldiques (FAURE, Hist. art, 1912, p. 187).
b) Au fig.
Personne qui exerce une surveillance jalouse, farouche et vigilante. Synon. cerbère. Ma maîtresse habite un mystérieux cottage à la lisière des bois et dans lequel nul ne doit entrer. Je la garde avec la jalousie sauvage d'un dragon (PONSON DU TERR., Rocambole, t. 1, 1859, p. 372). Ils sont sans cesse aux aguets, toujours occupés à surveiller quelqu'un ou à se surveiller eux-mêmes, épiant les accidents, les gaffes ou les erreurs possibles, dragons de vigilance morale s'ils sont moraux (MOUNIER, Traité caract., 1946, p. 288).
Dragon de vertu. Femme intraitable, qui affecte une vertu farouche et ombrageuse. Monsieur, votre femme passe pour un dragon de vertu dans toute la ville; elle ne voit personne, elle ne sort de chez elle que pour aller à la messe (MUSSET, Caprices Mar., 1834, I, 1, p. 126).
P. ext.
♦ Personne, en particulier femme, d'humeur acariâtre et vindicative. Votre tante est un vieux dragon! cria Andrée avec force (FEUILLET, Bellah, 1850, p. 67).
♦ Enfant turbulent et indiscipliné. C'est un vrai dragon, un petit dragon (Ac. 1835-1932).
Par personnification, vx. Souci chimérique, inquiétude non fondée. Il voulait occuper Anne-Marie, afin qu'elle n'eût pas le temps de se faire des dragons au sujet de la vieille histoire (POURRAT, Gaspard, 1930, p. 47).
P. métaph. Beaucoup d'hommes ont ainsi un monstre secret, un mal qu'ils nourrissent, un dragon qui les ronge, un désespoir qui habite leur nuit (HUGO, Misér., t. 2, 1862, p. 689).
2. Domaine biblique. [Dragon s'écrit parfois avec une majuscule] Monstre infernal, symbole du démon. Le Dragon de l'Apocalypse. Le vainqueur de l'antique Dragon, Michel, prépare sa lance redoutable (CHATEAUBR., Martyrs, t. 1, 1810, p. 199) :
2. L'origine babylonienne du dragon n'est pas démontrée et les symboles de l'Apocalypse, notamment ceux du CXII, sont plutôt d'origine juive. Les septante avaient traduit par dragon plusieurs passages de l'Ancien Testament, où il est question du serpent. La démonologie de l'Apocalypse ne diffère pas, pour le fond, de celle de l'Ancien Testament; ...
Théol. cath. t. 4, 2, 1920, p. 339.
B.— [P. anal.]
1. [de forme]
a) ASTRONOMIE
[P. réf. à la myth.] (Constellation du) dragon. Constellation de l'hémisphère boréal. Ceci est une allusion manifeste au dragon du pôle, placé au dessus de Cadmus, qui monte avec lui, et qu'on appelle dragon de Cadmus en astronomie (DUPUIS, Orig. cultes, 1796, p. 170).
[P. réf. à Apocalypse 12, 4]. Vieilli. La tête et la queue du dragon. ,,Les deux points opposés où l'écliptique est coupée par l'orbite de la lune`` (Ac. 1798-1878).
b) MÉD. et ART VÉTÉR. Tache dans l'œil du cheval, qui annonce la cataracte; tache dans l'œil de l'homme. Deux hommes (...) dont l'un, d'aspect farouche, long et maigre, avait un dragon sur l'œil (FRANCE, Dieux ont soif, 1912, p. 287).
c) ZOOL. Le « dragon » est un petit lézard des Indes orientales, qui se soutient aussi en l'air pendant quelques instants, au moyen d'une membrane soutenue comme un éventail, sur quelques rayons osseux articulés à l'épine du dos (CUVIER, Anat. comp., t. 1, 1805, p. 517).
2. [P. réf. à la force brutale du dragon] MAR. ,,Grain soudain et violent soufflant des montagnes vers la mer`` (GRUSS 1952).
Rem. La docum. atteste a) Le subst. fém. correspondant dragon(n)e, rare. Persée étouffe Gorgone, Marthe écrase la dragone Aux yeux ardents (HUGO, Légende, t. 6, 1883, p. 385). Cette dragonne de vertu a eu son aventure (RENARD, Journal, 1900, p. 617). b) Le subst. masc. dragonnet. Petit poisson osseux des côtes de la Manche, à corps allongé, à grosse tête plate et large (avec des yeux sur le dessus) et à grandes nageoires dorsales, dont le mâle est connu pour la beauté de sa parure nuptiale. Attesté par ROB. Suppl. 1970; Ac. Compl. 1842, LITTRÉ, DG, Lar. 19e-20e et QUILLET 1965 attestent la forme dragonneau.
Prononc. et Orth. :[], fém. [-]. Ds Ac. 1694-1932 uniquement au masculin. Étymol. et Hist. Cf. dragon2.
II.
⇒DRAGON2, subst. masc.
ART MILIT.
A.— Vieilli. Soldat de cavalerie de ligne, servant à pied ou à cheval. Régiment de dragons; le casque d'un dragon (Ac. 1835-1932). Le comte André de Jussat, capitaine de dragons, en garnison à Lunéville (BOURGET, Disciple, 1889, p. 223). Dans l'armée, le dragon s'estime supérieur au cavalier du train et le tringlot, parce qu'il monte à cheval, se juge fort au-dessus du fantassin (HUYSMANS, Oblat, t. 1, 1903, p. 215).
Loc. Jurer comme un dragon. Jurer abondamment. Il jurait comme un dragon et buvait comme un templier (SAND, Hist. vie, t. 2, 1855, p. 354).
B.— Usuel. Soldat d'une unité motorisé (ou blindée, depuis 1940). Le 7e régiment de dragons portés (DE GAULLE, Mém. guerre, 1954, p. 35).
Rem. On rencontre ds la docum. à la dragonne, loc. adv. vieillie. D'une façon cavalière, hardie. Synon. à la hussarde. Je te dirai que j'y allai... à la dragonne, selon mon habitude, et qu'à la première occasion, malgré les cris de sa bouche et les pleurs de ses grands yeux de jais, je me fis l'amant de cette belle aux bras d'albâtre (ADAM, Enf. Aust., 1902, p. 308).
Prononc. et Orth. Cf. dragon1. Étymol. et Hist. A. 1. Ca 1100 dragun « animal fabuleux » (Roland, éd. J. Bédier, 2543); 1176-81 hérald. (CHR. DE TROYES, Chevalier Charrette, 5799 ds T.-L.); 1663 fig. dragon de vertu (MOLIÈRE, École des femmes, IV, 8); 1672 dragon « femme acariâtre » (MOLIÈRE, Femmes savantes, II, 9); 2. 1130-40 dans l'iconogr. chrét. symbole du démon (WACE, Ste Marguerite, éd. E. A. Francis, 379); 3. 1275-80 dragons volanz « phénomène qui se produit dans l'atmosphère » (J. DE MEUN, Rose, éd. F. Lecoy, 18885) — 1771, Trév. d'apr. FEW t. 2, p. 150b; 1686 « gros-tourbillons d'eau » (P. TACHARD, Voiage de Siam, 1. I ds RICH. 1706); 4. 1690 (FUR. : Dragon, est aussi une Constellation celeste, vers le Pôle Arctique); 5. 1690 (FUR. : Dragon, est aussi une maladie qui vient aux yeux des chevaux); 1694 « tache dans l'œil de l'homme » (Ac.); 6. 1800 (BOISTE : Dragon; serpent); 1803 (BOISTE : Dragon lézard volant). B. Ca 1100 dragun « étendard » (Roland, éd. J. Bédier, 1480) — XVIe s. (Paré ds GDF. : faire voler le dragon); 1594 « soldat de cavalerie » (Satyre Menippée, éd. E. Tricotel, t. 1, p. 98). Empr. au lat. draco, onis class. « animal fabuleux; constellation », chrét. « diable, démon »; b. lat. « enseigne de cohorte ».
STAT. — Dragon1 et 2. Fréq. abs. littér. :1 024. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 1 305, b) 1 722; XXe s. : a) 2 141, b) 1 029.
BBG. — GILBERT (A. H.). The Etymology of dragoon. P. M. L. A. 1943, t. 58, p. 580. — GOTTSCH. Redens. 1930, p. 311, 390. — GOUG. Mots t. 3 1975, p. 42. — KEMNA 1901, p. 60. — RITTER (E.). Les Quatre dict. fr. B. de l'Inst. nat. genevois. 1905, t. 36, pp. 405-406.

dragon [dʀagɔ̃] n. m.
ÉTYM. 1080; du lat. draconem, accusatif de draco « serpent fabuleux »; grec drakôn « dragon, serpent ».
———
I
A
1 Animal fabuleux souvent représenté avec des ailes, des griffes et une queue de serpent. Chimère, drac (étym.), drée, guivre, hydre, tarasque. || Dragon ailé, dragon vomissant des flammes. || Dragon à plusieurs têtes. || Le dragon, symbole de vigilance, était consacré à Minerve. || Un dragon gardait les pommes d'or du jardin des Hespérides. || Le dragon à plusieurs têtes et le dragon à plusieurs queues, fable de La Fontaine (I, 12). → aussi Démocratie, cit. 2.
1 (…) à l'hydre, un peu banale, de Lerne, il (le grotesque) substitue tous ces dragons locaux de nos légendes, la gargouille de Rouen, la gra-ouilli de Metz, la chair-sallée de Troyes, la drée de Montlhéry, la tarasque de Tarascon, monstres de formes si variées et dont les noms baroques sont un caractère de plus.
Hugo, Préface de Cromwell.
2 Pour ravir un trésor, il a toujours fallu tuer le dragon qui le garde.
Giraudoux, la Folle de Chaillot, I, p. 47.
Blason. Figure de fantaisie représentant un reptile à deux pieds. || Dragon monstrueux, figuré avec des ailes ( aussi Dragonné).
tableau Termes de blason.
Dragon peint, sculpté. || Le dragon, signe de certaines cohortes (cit. 1) romaines. || Les drakkars portaient un dragon sur leur poupe.Le dragon chinois.
2 Fig. Vx, littér. ou plais. Gardien, surveillant vigilant et intraitable. Cerbère.Endormir le dragon : tromper une surveillance sévère.
Loc. Dragon, dragon de vertu : femme rigide, intraitable, affectant une vertu farouche.Vieilli. Faire le dragon : faire montre d'une vertu excessive, farouche.
3 (…) ces femmes de bien,
Dont la mauvaise humeur fait un procès de rien,
Ces dragons de vertu (…)
Molière, l'École des femmes, IV, 8.
4 Vous pourrez vous reposer sur elle de la sûreté de votre front : c'est la perle des duègnes, un vrai dragon pour garder la pudicité du sexe.
A. R. Lesage, Gil Blas, II, VII.
5 Mais, Monsieur, votre femme passe pour un dragon de vertu dans toute la ville (…)
A. de Musset, les Caprices de Marianne, I, 1.
Vx (langue class.). Femme acariâtre, violente, aux manières brutales. Démon, diable, diablesse. || C'est un vrai dragon.N. f. (1673, Molière). Vx. Syn. : dragonne. || « Dragonne de vertu » (J. Renard).
6 Pour peu que l'on s'oppose à ce que veut sa tête,
On en a pour huit jours d'effroyable tempête.
Elle me fait trembler dès qu'elle prend son ton;
Je ne sais où me mettre, et c'est un vrai dragon (…)
Molière, les Femmes savantes, II, 9.
3 Dans l'iconographie chrét. Figure du démon ( Serpent). || Saint Michel terrassant le dragon. || Saint Georges vainqueur du Dragon, tableau de Raphaël.
Vx. || Le Dragon. Démon.
7 (…) des abominations suggérées par le Dragon (…)
Pascal, les Provinciales, Lettre XIV.
4 Fig. et vx. Souci, inquiétude chimérique. Chimère. || Se faire des dragons. — Ce mot est très fréquemment employé par Mme de Sévigné.
5 Constellation de l'hémisphère boréal figurant un dragon (I., 1.).
6 Zool. || Dragon volant : genre de reptiles, de l'ordre des Sauriens, caractérisés par la présence d'un repli membraneux formant parachute.
tableau Noms de reptiles non fossiles.
B Emplois figurés.
1 Mar. Nom du clin-foc, sur un cotre.Voile enverguée sur le grand étai de flèche d'une goélette latine.
Nom d'un type de bateau de plaisance.
2 Vx. || Dragon d'eau, dragon de vent : trombe.Mod. || Dragon : « grain soudain et violent soufflant des montagnes sur la mer » (Gruss).
3 Techn. Tache (d'un diamant). Crapaud.
4 Vétér. Dragonneau.
———
II N. et adj. (XVIe; « étendard », figurant probablt un dragon, XIIe).
1 N. m. Anciennt. Soldat de cavalerie. || Les premiers corps de dragons furent formés d'arquebusiers à cheval ( Argoulet, carabin); ils étaient destinés à servir à pied et à cheval. || Expéditions des dragons contre les huguenots, sous Louis XIV. Dragonnade. || Au XIXe siècle, les dragons portaient un casque de cuivre. || Les dragons font partie de la cavalerie de ligne.Les Dragons de Villars, opéra-comique de Maillart (1856).
8 On mit en tête au roi de convertir les huguenots à force de dragons (…)
Saint-Simon, Mémoires, IV, 367.
9 Dès sa première enfance, la vue de certains dragons du 6e, aux longs manteaux blancs, et la tête couverte de casques aux longs crins noirs (…) le rendit fou de l'état militaire.
Stendhal, le Rouge et le Noir, I, V.
Mod. Soldat d'une unité motorisée, puis blindée. || Dragons portés : motocyclistes, etc., qui remplacèrent les groupes cyclistes des régiments de cavalerie. || Le 6e régiment de dragons, le 6e dragons.
2 Adj. Vx. || Dragon, onne. || Mission dragonne. Dragonnade.
Loc. adv. Vx. Conversion à la dragonne, faite brutalement par la force militaire ( Dragonnade).Mod. Littér. || À la dragonne : d'une façon cavalière, hardie (→ À la hussarde).
10 Et vous, le soldat, le vainqueur, le maître. Le sabre encore à la dragonne; vous avez tout tué, vous pouvez tout; elle le sait et vous aussi.
J. Anouilh, la Valse des toréadors, I, p. 114.
DÉR. Dragonnade, dragonne, dragonné, dragonneau, dragonner, dragonnet, dragonnier.
COMP. Sang-de-dragon ou sang-dragon.

Encyclopédie Universelle. 2012.