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méprendre

méprendre (se) [ meprɑ̃dr ] v. pron. <conjug. : 58>
• v. 1215; mesprendre intr. Xe; de mé- et prendre
Littér. Se tromper (en particulier en prenant une personne, une chose pour une autre). Ils se ressemblent à s'y méprendre, au point de les confondre. « il se méprend sur moi et méconnaît qui je suis » (A. Gide). Je me suis mépris sur son compte.

méprendre (se)
v. Pron. Se tromper; prendre une personne ou une chose pour une autre. Se méprendre sur les intentions de qqn.
|| Loc. à s'y méprendre: d'une façon telle que l'on peut facilement s'y tromper.

méprendre (se) [mepʀɑ̃dʀ] v. pron. [CONJUG. prendre.]
ÉTYM. V. 1215; v. intr. mesprendre « mal agir », v. 980 (→ Faim, cit. 9, Villon); de més-, et prendre.
Littér. Se tromper (en prenant une personne, une chose pour ce qu'elle n'est pas, et, spécialt, en la prenant pour une autre). Abuser (s'), tromper (se); erreur, méprise (→ Bienséant, cit. 1; lapin, cit. 6).
1 Mais le plus habile homme enfin peut se méprendre.
Racine, les Plaideurs, II, 4.
Vx. || Se méprendre à qqch.Mod. || « Ces jumeaux se ressemblent tellement que c'est à s'y méprendre » (Académie). Confondre; ressemblance. || Il est aisé de s'y méprendre (→ Goût, cit. 24).Se méprendre sur qqch., sur qqn. Méconnaître (cit. 3). || Vous vous méprenez sur mes intentions, sur leur sens.
2 La jeune fille s'était si indécemment vêtue, qu'il était impossible de se méprendre à son état (…)
Diderot, Jacques le fataliste, Pl., p. 658.
3 (…) aux murs, des torchères de zinc singeaient le bronze à s'y méprendre (…)
Courteline, le Train de 8 h 47, II, VII.
4 Je crois que, sur le tard, je suis parvenu à la comprendre beaucoup mieux : mais à quel point, durant le plus fort de mon amour, j'ai pu me méprendre sur elle !
Gide, Et nunc manet in te, p. 10.
5 Je vis que Justin se méprenait au sens de mes paroles.
G. Duhamel, Chronique des Pasquier, III, VII.
DÉR. Méprise.

Encyclopédie Universelle. 2012.