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nénuphar

nénuphar [ nenyfar ] n. m.
XIIIe; lat. médiév. nenuphar, de l'ar. nînûfar
Plante aquatique vivace (nymphéacées) qui croît dans les pays chauds et tempérés et dont les grandes feuilles rondes s'étalent sur l'eau. lis (d'eau, des étangs). Nénuphar jaune. jaunet (d'eau). Nénuphar blanc. nymphéa. Nénuphar sacré d'Égypte ( lotus) , d'Inde ( nélombo) . On a écrit nénufar.

nénuphar nom masculin (arabe nīnūfar) Nom usuel de deux nymphéacées des étangs et mares, l'une à fleurs blanches (nymphea), l'autre à fleurs jaunes (nuphar), possédant une souche enracinée au fond et des fleurs et feuilles flottantes. ● nénuphar (difficultés) nom masculin (arabe nīnūfar) Orthographe Avec -ph- et finale -r. Remarque La graphie qui correspond à l'étymologie est nénufar (de l'arabe nainufar), mais elle est presque entièrement sortie de l'usage aujourd'hui.

nénuphar
n. m. Plante aquatique des eaux tranquilles (Fam. nymphéacées) aux feuilles flottantes et aux fleurs solitaires.

⇒NÉNUPHAR, subst. masc.
Plante aquatique, dicotylédone, de la famille des Nymphéacées, à rhizome, aux feuilles arrondies flottantes, aux fleurs solitaires blanches, jaunes, violacées ou rougeâtres, se développant à la surface des eaux calmes dans les pays chauds et tempérés. Synon. jaunet d'eau, lotus, lune d'eau, lys d'étang, d'eau ou aquatique, nymphéa. Ah! les promenades le long des berges fleuries, mes amies les grenouilles qui rêvaient, le ventre au frais, sur une feuille de nénuphar (MAUPASS., Contes et nouv., t.1, Mouche, 1890, p.1338). Le lys et spécialement le lys aquatique, que l'on appelle également lotus ou nénuphar, a toujours tenu une grande place dans l'imagerie symbolique de toutes les religions (CLAUDEL, Poète regarde Croix, 1938, p.11):
♦ ... quand la demoiselle va errant avec son corsage bleu et ses ailes transparentes, autour de la fleur du nénuphar blanc, vous croiriez voir l'oiseau-mouche des Florides sur une rose de magnolia.
CHATEAUBR., Génie, t.1, 1803, p.206.
P.méton.
♦Rhizome du nénuphar (broyé et utilisé dans la préparation de cataplasmes). Un cataplasme de nénuphar et de concombre (BALZAC, Annette, t.2, 1824, p.205).
♦Fleur du nénuphar (pouvant servir à préparer des sirops). Sirop de guimauve ou de nénuphar (GEOFFROY, Méd. prat., 1800, p.165). La chair des bras et des épaules avait l'éclat morbide et froid du nénuphar (LORRAIN, Phocas, 1901, p.385).
Prononc. et Orth.:[]. Ac. 1694-1878: -far; Ac. 1935: -phar. LITTRÉ, ROB., Lar. Lang. fr.: -far ou -phar sous l'infl. de nymphéa. Prop. CATACH.-GOLF. Orth. Lexicogr. 1971, p.207: -far; cette graph. ds docum. Étymol. et Hist. XIIIe s. neuphar, neufar (Simples medecines, éd. P.Dorveaux, § 806), neuenufar (ibid., § 792); XIIIe s. nenufar (Antidotaire Nicolas, éd. P.Dorveaux, § 60); ca 1350 nenuphar (Texte médical, ms. B.N. fr. 12323, f° 142 v° b cité par R. ARVEILLER ds Romania t.94, p.159). Empr. au lat. médiév. nenuphar (av. 1250 ds LATHAM), et celui-ci à l'ar. , , , du persan , lui-même empr. au skr. - «lotus bleu», comp. de «bleu-noir» et utpalam «fleur du lotus» (DEVIC; LAMMENS, p.181; FEW t.19, p.137; LOK. n° 1570; ROLL. Flore t.1, p.155; KLEIN Etymol.). Fréq. abs. littér.:121.

nénuphar [nenyfaʀ] n. m.
ÉTYM. 1560; nenufar, XIIIe, lat. médiéval; arabe nīnūfǎr.
tableau Mots français d'origine arabe.
Plante dicotylédone (Nymphéacées) aquatile, vivace, qui croît dans les pays chauds et tempérés. Lis (d'eau, des étangs). → Bâiller, cit. 6; île, cit. 5. || Fleurs du nénuphar aux pétales arrondis. || Feuilles flottantes du nénuphar (→ Jonc, cit. 2). || Nénuphar jaune ou nuphar. Jaunet (d'eau). || Nénuphar blanc ou nymphéa. Nymphéa. || Nénuphar des Égyptiens ou nénuphar lotos. Lotus (2.), lune (d'eau). || La victoria regia, immense nénuphar d'Amérique équatoriale.
0 Le couchant dardait ses rayons suprêmes
Et le vent berçait les nénuphars blêmes;
Les grands nénuphars, entre les roseaux,
Tristement luisaient sur les calmes eaux.
Verlaine, Poèmes saturniens, « Paysages tristes », III.
Var. graphique : nénufar (vx).

Encyclopédie Universelle. 2012.