nourrisson [ nurisɔ̃ ] n. m.
1 ♦ (XVIe) Enfant qu'une femme nourrit de son lait. — Fig. et vx Les nourrissons des Muses : les poètes.
2 ♦ Didact. Enfant âgé de plus d'un mois et de moins de deux ans. ⇒ bébé, nouveau-né. Service de consultation des nourrissons, dans un dispensaire. — Cour. Enfant en bas âge, pas encore sevré. Hygiène du nourrisson. ⇒ puériculture.
● nourrisson nom masculin (bas latin nutritionem, accusatif de nutritio, -onis, nourriture) Vieux. Enfant nourri à la mamelle. Enfant depuis la fin de la période néonatale (chute du cordon) jusqu'à 2 ans. ● nourrisson (expressions) nom masculin (bas latin nutritionem, accusatif de nutritio, -onis, nourriture) Alimentation du nourrisson, alimentation pendant les premiers mois de la vie, évoluant vers un régime varié. Coliques du nourrisson, douleurs abdominales spasmodiques du nourrisson, responsables de pleurs et d'une agitation accompagnés d'éructations et d'émissions de gaz. Consultation de nourrissons, établissement destiné à exercer une action de prévention et de surveillance sur l'enfant nouveau-né et sa mère. Cri du nourrisson, un des moyens d'expression du petit enfant avant l'acquisition de la parole. Déshydratation aiguë du nourrisson, état résultant d'une diminution importante et rapide des quantités d'eau dans l'organisme d'un enfant de moins de 2 ans. Diarrhée du nourrisson, émission aiguë ou chronique de selles plus liquides ou plus fréquentes qu'à l'état normal chez le nourrisson. Lait pour nourrisson, aliment lacté diététique utilisé en remplacement du lait maternel dans la première année de l'enfant. Mort subite du nourrisson, décès brutal et inattendu d'un bébé considéré jusque-là comme bien portant ou ayant présenté des symptômes dont ni la nature ni l'importance ne pouvaient laisser présager une issue rapidement fatale. Oedème aigu hémorragique du nourrisson, affection caractérisée par un gonflement diffus des tissus sous-cutanés chez un enfant âgé de 5 mois à 2 ans. Reflux gastro-œsophagien du nourrisson, régurgitation du contenu de l'estomac dans l'œsophage, survenant chez le nourrisson et liée le plus souvent à la maturation inachevée de son tube digestif (béance du sphincter inférieur de l'œsophage). Sevrage du nourrisson, passage de l'allaitement au sein à l'allaitement au biberon ; passage d'une alimentation exclusivement lactée (par allaitement maternel ou artificiel) à une alimentation plus diversifiée. Vomissement du nourrisson, rejet, alimentaire ou non, de moyenne ou de grande abondance, du contenu de l'estomac du nourrisson. ● nourrisson (homonymes) nom masculin (bas latin nutritionem, accusatif de nutritio, -onis, nourriture) nourrissons forme conjuguée du verbe nourrir
nourrisson
n. m. Jeune enfant qui n'est pas encore sevré.
|| MED Jeune enfant, entre la fin de la période néo-natale et la fin de la première dentition (2e année).
⇒NOURRISSON, subst. masc.
A. —Enfant qu'une femme nourrit de son lait. Il faut que des mères épuisées par les privations n'offrent qu'une mamelle à moitié vide à leur nourrisson (COPPÉE, Bonne souffr., 1898, p.47). Elle avait un nourrisson à trente francs par mois. La voilà malade. Le médecin craint une mauvaise fièvre et ordonne de sevrer immédiatement le nourrisson. Elle va le nourrir au biberon (RENARD, Journal, 1904, p.921):
• ♦ ... une mère charnelle nourrit, et fomente sur son coeur son dernier-né,
Son nourrisson charnel, sur son sein,
Bien posé dans le pli de son bras...
PÉGUY, Porche Myst., 1911, p.227.
♦AGRIC. (élev.). ,,Jeune veau que l'on achète à huit jours pour le faire allaiter par une vache dont on a sevré le veau`` (FÉN. 1970).
— P. ext. Enfant qui n'a pas encore atteint l'âge du sevrage; enfant en bas âge. Synon. bébé. La sollicitude d'une nourrice qui regarde son nourrisson marcher pour la première fois (MAUPASS., Contes et nouv., t.2, Rouille, 1882, p.793).
B. —P. anal., p. allus. littér. Nourrisson des Muses. Poète. Tu aurais une idée de ce nourrisson des Muses! (VALÉRY, Corresp. [avec Gide], 1918, p.460).
Prononc. et Orth.:[
]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1165 «éducation» norreçon fém. (BENOÎT DE STE-MAURE, Troie, 29787 ds T.-L.); 2. fin XIIe s. «nourriture» nuirceon id. (S. BERNARD, Li Sermon, éd. W. Foerster, p.172, 25); 1387 «fait d'allaiter un enfant» nourrisson id. (Lettre de rémission ds DU CANGE, s.v. nutritium); 3. 1538 «enfant allaité par une femme» masc. (EST.); p. ext. 1588 «animal tirant sa nourriture de» (P. BELON, Les Observations de plusieurs singularitez, 231 d'apr. FEW t.7, p.253a); 4.fig. 1550 «élève, disciple de» nourriçons (RONSARD, Odes, I, 9, 206, éd. P. Laumonier, I, p.120); 1559 des Muses nourrisson (ID., Chant Pastoral à Madame Marguerite, 301, ibid., 9, p.191). Du lat. tardif nutritionem, acc. de nutritio «nourriture» (dér. du lat. nutritum, supin de nutrire «nourrir») avec infl. de nourrice pour la consonne sourde ç à la place de la sonore s, plus tard, pour le passage de la voyelle e à i. L'évolution sém. est parallèle à celle de nourriture. Fréq. abs. littér.:252. Fréq. rel. littér.: XIXe s.: a) 338, b) 333; XXe s.: a) 310, b)416. Bbg. MEYER-LÜBKE (W.). Wortgeschichtliches. Z. fr. Spr. Lit. 1917, t.44, p.106.
]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1165 «éducation» norreçon fém. (BENOÎT DE STE-MAURE, Troie, 29787 ds T.-L.); 2. fin XIIe s. «nourriture» nuirceon id. (S. BERNARD, Li Sermon, éd. W. Foerster, p.172, 25); 1387 «fait d'allaiter un enfant» nourrisson id. (Lettre de rémission ds DU CANGE, s.v. nutritium); 3. 1538 «enfant allaité par une femme» masc. (EST.); p. ext. 1588 «animal tirant sa nourriture de» (P. BELON, Les Observations de plusieurs singularitez, 231 d'apr. FEW t.7, p.253a); 4.fig. 1550 «élève, disciple de» nourriçons (RONSARD, Odes, I, 9, 206, éd. P. Laumonier, I, p.120); 1559 des Muses nourrisson (ID., Chant Pastoral à Madame Marguerite, 301, ibid., 9, p.191). Du lat. tardif nutritionem, acc. de nutritio «nourriture» (dér. du lat. nutritum, supin de nutrire «nourrir») avec infl. de nourrice pour la consonne sourde ç à la place de la sonore s, plus tard, pour le passage de la voyelle e à i. L'évolution sém. est parallèle à celle de nourriture. Fréq. abs. littér.:252. Fréq. rel. littér.: XIXe s.: a) 338, b) 333; XXe s.: a) 310, b)416. Bbg. MEYER-LÜBKE (W.). Wortgeschichtliches. Z. fr. Spr. Lit. 1917, t.44, p.106.
nourrisson [nuʀisɔ̃] n. m.
ÉTYM. 1538; a nurrezon « en nourrice », 1150; noreçon, nourreçon, XIIe; du bas lat. nutricionem « nourriture », refait en nourrisson d'après nourrir, nourrice.
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1 Enfant qu'une femme nourrit de son lait. || La mère, la nourrice (cit. 3, Rousseau) et son nourrisson (→ Câlin, cit. 1). || Ils ont été les nourrissons de la même nourrice (→ Frères, sœurs de lait). — REM. Le fém. nourrissonne se rencontre chez Voltaire.
1 C'est le diable encore de l'empêcher (la nourrice) de coucher le nourrisson avec elle dans son propre lit. Pourquoi faire, un berceau ?
Alphonse Daudet, Souvenirs d'un homme de lettres, Notes sur Paris, « Les nounous ».
♦ Par ext. (En parlant des mammifères). Petit que la femelle nourrit de son lait.
2 Ce n'est sûrement pas pour rien que dans les femelles de toute espèce la nature change la consistance du lait selon l'âge du nourrisson.
Rousseau, Émile, I.
2 Vx. Enfant qui n'a pas atteint l'âge du sevrage. Mod. Enfant âgé de plus d'un mois et de moins de deux ans. ⇒ Bébé (→ Agitation, cit. 6). || Service de consultation des nourrissons, dans un dispensaire, un hôpital.
3 (1555, nourrisson des Muses). Fig. (vx). Disciple, élève (⇒ Nourrir). || Les poètes étaient qualifiés de nourrissons des muses (cit. 3), de nourrissons du Parnasse.
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HOM. Forme du v. nourrir.
Encyclopédie Universelle. 2012.