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issir

⇒ISSIR, verbe intrans.
Vieilli, rare. Sortir. L'on issait enfin de l'eau, l'on abordait à la rive (CLADEL, Ompdrailles, 1879, p. 153). Des cris aigus issirent des flûtes (, Aphrodite, 1896, p. 26). Sept issirent, couleur de souris, [des passereaux] de dessous mon lit (COLETTE, Fanal, 1949, p. 33).
Prononc. : []. Étymol. et Hist. 1re moitié Xe s. (Fragm. de Valenciennes, éd. G. de Poerck, 136 : Si escit foers de la civitate); 1120-50 (Grant mal fist Adam, I, 28 ds T.-L. : Sui jo dunc eissuz D'icel parenté); ca 1200 fig. issir de (qqc.) « sortir, se tirer de, en finir avec quelque chose » (Aiol, 3219, ibid.); RICH. 1680 note ,,Ce mot... est hors d'usage à son inf. et n'est usité qu'à son préterit : je suis issu... je tire mon orig.``. Du lat. class. exire « sortir (d'un lieu) »; fig. « provenir, tirer son origine de; aboutir à; être écoulé (du temps) ». Fréq. abs. littér. : 10. Bbg. LANLY (A.). Morphol. hist. des verbes fr. Paris, 1977, pp. 294-295.

issir [isiʀ] v. intr. (trans. ind.).
CONJUG. Conjug. défective en franç. mod., seulement imparfait (→ cit. 1), passé simple (3e plur. : issirent), p. prés. (issant), p. passé (issu), infinitif (→ cit. 2). — Ancienne conjug. : is, is, ist, eissons, eissiez, issent; j'issais; j'issis; j'eissirai ou j'istrai; is, issons; que j'isse.
ÉTYM. XIIe; eissir, 1080; escir, av. 950; lat. exire « sortir (d'un lieu); provenir, tirer son origine de », de ex- (→ 1. Ex-), et ire « aller » (comparer à réussir). Verbe supplanté au XVIe par sortir.
Vx (déjà au XVIIe). Sortir.Par archaïsme (littér.) :
1 Une colonne issait des prêles; elle portait une lourde végétation d'images et de plantes.
J. Giono, Naissance de l'Odyssée, in Œ. roman., Pl., t. I, p. 39.
2 (…) il (Léon Bakst) s'était établi avec son attirail de peintre dans un grand canapé en cuir de Russie dont on ne pouvait le faire issir.
B. Cendrars, Bourlinguer, p. 187.
DÉR. Issant, issu.

Encyclopédie Universelle. 2012.