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couette

1. couette [ kwɛt ] n. f.
coute XIIe; lat. culcita « oreiller » → courtepointe
1Vx ou Région. Lit de plumes. Coucher sur une couette.
2Sorte de grand édredon tenant lieu de couverture que l'on peut mettre dans une housse amovible. Couette en duvet d'oie, de canard. Housse de couette.
3(XVIIe) Techn. Pièce de métal sur laquelle pivote un arbre. crapaudine. Au plur. Pièces sur lesquelles glisse un navire pendant son lancement.
couette 2. couette [ kwɛt ] n. f.
XIIIe; de l'a. fr. coue « queue »
1Vx Petite queue.
2Mod. Mèche ou touffe de cheveux retenue par une barrette, un lien de chaque côté de la tête. Elle s'est fait des couettes.

couette nom féminin (ancien français coue, queue) Familier. Touffe de cheveux rassemblés sur la nuque ou de chaque côté des oreilles. ● couette nom féminin (latin culcita, matelas) Vieux. Literie de plume. Aujourd'hui, grand édredon qui, habillé d'une housse, sert à la fois de couverture et de drap. Chacune des glissières en bois utilisées pendant les opérations de lancement d'un navire. ● couette (synonymes) nom féminin (latin culcita, matelas) Chacune des glissières en bois utilisées pendant les opérations de...
Synonymes :
- coitte

couette
n. f. Fam. Petite touffe de cheveux retenue par un lien.
(Québec) Mèche de cheveux. Avoir une couette qui relève.
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couette
n. f. édredon de plume ou de matière synthétique qui, mis dans une housse, remplace le drap et la couverture.

I.
⇒COUETTE1, subst. fém.
A.— Sorte de sac de tissu rempli de plumes et servant de matelas ou d'édredon. Couettes entassées; sur la couette; s'enrouler dans la couette; retourner la couette. L'épaisseur duveteuse de la couette (GENEVOIX, Raboliot, 1925, p. 8). Je suis très bien dans mes couettes (GIONO, Gds chem., 1951, p. 214) :
Ils [les paysans] couchent quarante ans sur la même « couette » sans en changer, sans même en aérer la plume.
RENARD, Journal, 1903, p. 855.
Couette à court (dr. féod.). Droit qu'avait le seigneur d'exiger de tous ses tenants cotiers une contribution de lits et de couvertures dans certaines solennités féodales (d'apr. GUÉRIN 1892).
B.— Emplois spéc.
1. MÉCAN. Pièce de métal creuse sur laquelle pivote un gond ou l'arbre d'une machine. Synon. crapaudine.
2. MAR. Couettes mortes. Fortes glissières fixées à la cale de construction d'un navire et retenant entre elles les couettes vives qui coulissent contre elles pour descendre porter le navire à l'eau. Couettes vives. Pièces en bois, disposées parallèlement à la quille et supportant toute la charpente du ber qui maintient le navire.
3. ORNITH. Nom vulgaire de la mouette.
Rem. Attesté ds Ac. Compl. 1842, BESCH. 1845, LITTRÉ, Lar. 20e, Nouv. Lar. ill., QUILLET 1965.
Prononc. et Orth. :[]. Prononc. donnée ds LAND. 1834, GATTEL 1841, NOD. 1844, FÉL. 1851, LITTRÉ, DG, BARBEAU-RODHE 1930, Pt ROB., Pt Lar. 1968 et Lar. Lang. fr. C'est la prononc. la plus cour. Elle est due à l'infl. de l'orth. -oue- qui représente l'anc. prononc. en [] de la diphtongue qui évolue normalement vers []. La prononc. en [], [kwat] pour couette est donnée à côté de [] ds LITTRÉ, DG (qui juge [] vieilli) et ds BARBEAU-RODHE 1930. La forme graph. coi(t)te se rencontre à titre de var. ds DG, ROB., QUILLET 1965 et Lar. Lang. fr. Noter qu'elle est écrite avec 1 t ds DG, ainsi que ds ROB. quand il s'agit de désigner un lit de plumes, avec 2 t pour le terme de technol. ds ROB. ainsi que ds Lar. 19e-Lar. Lang. fr. QUILLET 1965 admet 1 ou 2 t pour les 2 acceptions. Noter ds HAVARD 1887 les formes coete qui correspond à un des stades d'évolution de ei > oi > oe, ; coute qui correspond à l'aboutissement de en colte, coulte, coute comme dans culcita puncta > courtepointe dans lequel le r est dû à l'étymol. pop.; coyte, manière plus sav. d'écrire -oi-. PIERREH. 1926 signale en suisse, couetre et coitre dans lesquels r est également le résultat de l'étymol. pop. Ds la docum. on rencontre enfin la graph. couëtte dans laquelle les trémas ont pour rôle de conserver la diérèse [ku/] et d'éviter la synérèse []. Ds Ac. depuis 1694. Ac. 1694-1740 : coite. Étymol. et Hist. 1. 1154-73 coute « lit de plume recouvert de tissu précieux » (B. DE STE-MAURE, Troie, 1557 ds T.-L.); 1160-70 coilte « édredon piqué » (M. DE FRANCE, Lais, éd. J. Rychner, Guigemar, 176); réputé ,,vieux`` ds Ac. 1762; 2. 1676 technol. « pièce de métal sur laquelle pivote un gond, l'arbre d'une machine » (FÉLIBIEN Dict.); 3. 1694 mar. (CORNEILLE). Du lat. class. « matelas, coussin » qui a connu un double traitement donnant selon les régions les formes coute ou coite. Fréq. abs. littér. :15.
II.
⇒COUETTE2, subst. fém.
A.— Vx. Petite queue.
Rem. Le sens, signalé par les dict., n'est pas attesté ds la documentation.
B.— Mèche ou touffe de cheveux retenue par une barrette, un nœud, un lien et placée soit derrière la tête, soit sur les côtés, au-dessus des oreilles. Une ou des couette(s) de cheveux (cf. GONCOURT, Journal, 1890, p. 681 et 1878, p. 738) :
Les petites se cachèrent sous leurs draps et Blanche ne voyait plus que leurs couettes tressées que nouait un ruban déteint.
MAURIAC, Le Mystère Frontenac, 1933, p. 18.
Rem. Noté comme fam. par ROB. Suppl. 1970.
Prononc. et Orth. :[]. Noter que LITTRÉ transcrit [] avec diérèse pour couette2 alors qu'il transcrit [] avec synérèse pour couette1. Étymol. et Hist. Fin XIIIe s. [ms.] keuete « petite queue » (Dou capiel a. VII. flours, Richel. 1553, f° 505 r° ds GDF.); 1611 queuëtte (COTGR.), attest. isolées; 1845 (BESCH.); en usage dans différents dial., en norm. en partic. au sens de « mèche de cheveux » (MÉTIVIER; L. DU BOIS, J. TRAVERS, Gloss. du pat. norm., Caen, A. Haudel, 1856); cf. 1860 une couette de cheveux (GONCOURT, Ch. Demailly, p. 90). Dér. de l'a. fr. coue, queue; suff. -ette. Fréq. abs. littér. :4. Bbg. HASSELROT, 20e s., 1972, p. 10. — STRAKA (G.). En relisant Menaud, maître-draveur. In : [Mél. Imbs (P.)]. Trav. Ling. Litt. Strasbourg. 1973, t. 11, n° 1, p. 281.

1. couette [kwɛt] n. f.
ÉTYM. V. 1160, coute, coite; du lat. culcita « matelas, coussin ».
1 a Vx. Lit de plumes. || Coucher sur une couette.
b Mod. Édredon, qui, recouvert d'une housse, remplace le drap de dessus et les couvertures. || Couette norvégienne. || Housse de couette. || Couette en duvet d'oie.
2 a (1676). Techn. Pièce de métal sur laquelle pivote un gond, l'arbre d'une machine.
b (1694). Mar. || Couettes mortes : glissières fixées à la cale de construction d'un navire, et sur lesquelles il glisse pendant son lancement. Coulisse. || Couettes vives : pièces en bois fixées au ber et qui glissent sur les couettes mortes.On écrit aussi (rare) coite, coitte.
3 Régional. Mouette.
HOM. 2. Couette.
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2. couette [kwɛt] n. f.
ÉTYM. XIIIe, keuete; de l'anc. franç. coue « queue » (→ 1. Queue).
1 Petite queue. || La couette d'un lapin.
2 Mod. (fam.). Mèche ou touffe de cheveux retenue par une barrette, un nœud, un lien sur le côté de la tête, d'où elle retombe. || Une coiffure à tresses, à couettes. || Elle s'est fait des couettes.
1 Deux couettes de cheveux en désordre, couleur de chanvre, s'échappaient sur son front de la ruche de son bonnet (…)
Ed. et J. de Goncourt, Manette Salomon, p. 271.
2 Tu sors d'une boîte, astiquée comme un jouet. Carrière t'a trouvé une silhouette, indispensable pour la marque (…) Il a hésité : chignon ? tresses ? bandeaux ? Il a choisi les couettes, plus folâtres, plus voltigeantes, plus petite fille, en accord avec tes dansottements.
P. Guth, Lettre ouverte aux idoles, Sheila, p. 95.
HOM. 1. Couette.

Encyclopédie Universelle. 2012.